LՎveil spirituel de Nisargadatta Maharaj -

daprs Je suis Cela1 en comparaison avec Un Cours en Miracles

 

Si javais choisir quelques livres spirituels apporter avec moi sur une ile dserte, ce seraient Un Cours en Miracles et Je Suis Cela de Nisargadatta Maharaj. Le livre de Nisargadatta consiste en des transcriptions de dialogues entre lui et les gens qui visitaient sa petite maison Calcutta. Jai t frapp par cet homme qui sՎtait veill spirituellement, qui navais dsormais plus de je personnel et tait conscient que le monde tait un rve. Le Cours dirait quil vivait dans le Monde Rel, qui est le terme utilis par le Cours pour dcrire comment le monde apparatra quand nos leons de pardon seront compltes. La voie de Nisargadatta comprenait le pardon, car il pratiquait et recommandait une conscience de non-jugement de tout ce qui survenait. Il y rfrait parfois comme tre dans lՎtat de Je suis, au lieu de tomber dans le pige de penser Je suis ceci ou Je suis cela comme cest le cas de penser Je suis ce corps, Je suis une fille, Je suis un pcheur, Je suis un tudiant, etc.

 

Surveillez votre esprit, comment il vient tre, comment il opre. Pendant que vous surveillez votre esprit, vous dcouvrez que votre soi est le surveillant. Quand vous vous tenez immobile, seulement observant, vous dcouvrez que votre soi est la lumire derrire lobservateur. La source de lumire est sombre et la source de connaissance est inconnue. Seule cette source est. Retournez cette source et demeurez l.

Nisargadatta Maharaj

 

Le pardon, par contre, est calme, et tranquillement ne fait rienIl regarde simplement, attend et ne juge pas. Un Cours en Miracles L-pII. 1.4 :1-3.

 

Un esprit tranquille est tout ce dont vous avez besoin. Tout le reste arrive comme il se doit, une fois votre esprit tranquille. Comme le soleil en se levant fait activer le monde, de mme la conscience de soi affecte les changements dans lesprit. la lumire dune conscience de soi calme et stable, des nergies intrieures sՎveillent et accomplissent des miracles sans aucun effort de votre part. Comprenez bien que vous tes destins pour lՎveil. Cooprez avec votre destine, nallez pas contre elle, ne la contraignez pas.  Permettez-lui de sՎpanouir. Tout ce que vous devez faire est daccorder de lattention aux obstacles crs par lesprit stupide.

Nisargadatta Maharaj

 

Sois seulement tranquille. Tu nauras besoin daucune autre rgle pour laisser tes exercices daujourdhui tՎlever au-dessus de la pense du monde et librer ta vision des yeux du corps. Sois seulement calme et coute. Tu entendras la Parole dans laquelle la Volont de Dieu le Fils se joint la Volont de son Pre, ne faisant quun avec elle, sans illusions interposes dans ce qui est entirement indivisible et vrai.

Un Cours en Miracles Leon 125.

 

Plus bas se trouve un dialogue entre un visiteur qui demande Nisargadatta Maharaj de parler de son veil spirituel. Jai aussi ajout certaines autres rponses quil a donnes diffrents visiteurs sur le mme sujet.

Des citations pertinentes dUn Cours en Miracles (en italique) ont t ajoutes.

 

Dialogue:

 

Question: Avons-nous la permission de demander comment vous vous tes ralis ? 

Maharaj: Dans mon cas, ce fut quand mme trs simple et facile. Avant de mourir, mon Gourou, ma dit :  Crois-moi, tu es la Ralit Suprme. Ne doute pas de mes paroles, ne sois pas incrdule. Je te dis la vrit. Sers-toi en.  Je ne pouvais pas oublier ses paroles et en noubliant pas – je me suis ralis.

 

Pourquoi attendre le Ciel ? Ceux qui cherchent la lumire se couvrent simplement les yeux. La lumire est en eux maintenant. Lillumination nest quune re-connaissance et pas du tout un changement.

Un Cours en Miracles Leon 188.

Apprends donc lheureuse habitude de rpondre toute tentation de te percevoir toi-mme comme faible et misrable par ces mots: Je suis tel que Dieu ma cr. Son Fils ne peut pas souffrir. Et je suis Son Fils. Ainsi la force du Christ est invite prvaloir, remplaant toute ta faiblesse par la force qui vient de Dieu et ne peut jamais faillir. Un Cours en Miracles T-31.VIII.5.

Tu es tel que Dieu ta cr, comme lest chaque chose vivante que tu regardes, en dpit des images que tu vois. T-31.VIII.6.

 

Q: Mais quՎtiez-vous en train de faire?

M : Rien de spcial. Je vivais ma vie, exerais mon commerce, voyais ma famille, et je consacrais chaque moment libre me rappeler de mon Gourou et de ses paroles. Il mourut aussitt aprs et je navais que sa mmoire sur laquelle me rabattre. CՎtait suffisant.

 

Lorsque jai rencontr mon Gourou, il ma dit: Tu nes pas ce pour quoi tu te prends. Trouve ce que tu es. Surveille limpression Je suis, trouve ton Soi rel.  Je lui ai obi, parce que javais confiance en lui. Jai fait ce quil mavait dit. Je passais tous mes temps libres me regarder en silence. Et quelle diffrence cela a fait, et combien vite ! na pris que trois ans pour raliser ma vraie nature. Mon Gourou est dcd peu aprs que je lai eu rencontr, mais cela na fait aucune diffrence. Je me suis rappel ce quil mavait dit et jai persvr.

Lerreur ne peut pas rellement menacer la vrit, qui sait toujours y rsister. De fait, seule, lerreur est vulnrable. Tu es libre dՎtablir ton royaume o bon te semble, mais le choix juste est invitable si tu te souviens de ceci :

Le pur-esprit est jamais en tat de grce.

Ta ralit nest que pur-esprit.

Donc tu es jamais en tat de grce. T-1.III.5.

 

Q: (un visiteur diffrent) – Dites-moi sil-vous-plat, quel est le plus court chemin vers la ralisation ?

M : Aucun chemin nest court ou long, mais quelques personnes sont plus srieuses et dautres moins. Je peux te parler de moi. JՎtais un homme simple, mais je faisais confiance mon Gourou. Ce quil ma dit de faire, je lai fait. Il ma dit de me concentrer sur Je suis - je lai fait. Il ma dit que jՎtais au-del de tout ce qui est percevable et concevable – jai cru. Je lui ai donn mon cur et mon me, mon attention entire et tout mon temps libre (je devais travailler pour garder ma famille en vie). La foi et lapplication srieuse mont amen raliser mon Soi en moins de trois ans. Vous pouvez choisir nimporte quelle faon qui vous convient, votre srieux dterminera la vitesse du progrs.

 

Q: Cela a d tre la grce et le pouvoir de votre Gourou ?

M : Ses paroles taient vraies et ainsi elles se sont ralises. Les mots vrais se ralisent toujours. Mon Gourou na rien fait ; ses paroles ont agi parce quelles taient vraies. Quoi que jaie pu faire venait de lintrieur, sans demande et sans attente.

 

Rien ne saurait prvaloir contre un Fils de Dieu qui remet son esprit entre les Mains de son Pre. Ce faisant, lesprit sՎveille de son sommeil et se souvient de son Crateur. Tout sentiment de sparation disparat.

T-3.II.5.

 

Q: Le Gourou a dbut un processus sans nen prendre aucune part?

M : Dis-le comme tu prfres. Les choses arrivent comme elles arrivent – qui peut dire pourquoi et comment ? Je nai rien fait dlibrment. Tout est venu de lui-mme – le dsir de laisser aller, dՐtre seul, daller lintrieur.

Gagne du temps pour moi par cette seule prparation, et exerce-toi ne faire rien dautre. Je nai pas besoin de faire quoi que ce soit est une affirmation dallgeance, une loyaut vritablement indivise. Crois-le un seul instant et tu accompliras davantage quil est donn un sicle de contemplation ou de lutte contre la tentation.

Faire quoi que ce soit implique le corps. Et si tu reconnais que tu nas pas besoin de faire quoi que ce soit, tu as retir de ton esprit la valeur du corps Ne rien faire, cest se reposer et prparer un lieu en soi o lactivit du corps cesse dexiger de lattentionCest en ce lieu que vient le Saint-Esprit et cest l quIl demeure Car de ce centre il te sera indiqu comment te servir du corps sans pch. T-18.VII ; 7,8.

Q : Vous navez donc fait aucun effort ?

M : Aucun. Croyez-le ou non, je navais mme pas hte de me raliser. Il ma seulement dit que je suis le Suprme et puis il mourut. Je ne pouvais tout simplement pas ne pas le croire. Le reste sest produit de lui-mme. Je me suis vu changer – cest tout. vrai dire, jՎtais tonn.

Chaque fois que tu es tent dentreprendre un voyage inutile qui tՎloignerait de la lumire, rappelle-toi ce que tu veux vraiment, et dis :

Le Saint-Esprit me conduit au Christ, et o ailleurs voudrais-je aller? De quoi ai-je besoin, si ce nest de mՎveiller en Lui ? T-13.VII.14.

Puis suis-Le dans la joie, en ayant foi en ce quIl te conduira en scurit travers tout ce que ce monde peut prsenter de dangers pour la paix de ton esprit. T-13.VII.15.

 

Mais un dsir de vrifier ses paroles se leva en moi. JՎtais tellement certain quil ne pouvait avoir menti, que jai senti devoir raliser lentire signification de ses paroles ou bien mourir. Je me sentais assez dtermin, mais sans savoir quoi faire. Je passais des heures penser lui et son assurance, sans argumenter, mais seulement en me rappelant ce quil mavait dit.

 

N'aie foi qu'en cette seule chose, et cela suffira : Dieu veut que tu sois au Ciel, et rien ne peut t'en garder loin, ni lui de toi. Tes plus folles malperceptions, tes bizarres imaginations, tes plus noirs cauchemars, ne signifient rien. Ils ne prvaudront point contre la paix que Dieu veut pour toi. Le Saint-Esprit rtablira ta sant d'esprit parce que l'insanit n'est pas la Volont de Dieu. T-13.XI.7.

 

Q : Que vous-tes-t-il arriv alors ? Comment avez-vous su que vous tes le Suprme ?

M : Personne nest venu me le dire. Ni mme de lintrieur. En fait, cՎtait seulement au dbut quand je faisais des efforts, que je passais travers dՎtranges expriences ; voyant des lumires, entendant des voix, rencontrant des dieux et desses et conversant avec eux.

 

Tout en progressant, il se peut que tu aies de nombreux ǎpisodes lumineux.Ils peuvent prendre maintes formes diffrentes dont certaines tout fait inattendues. Nen aie pas peur. Leon 15.

 

Ds que le Gourou ma dit : Tu es la Ralit Suprme, les visions et les transes cessrent et je devins trs calme et simple.

 

Ce sont les signes que tu ouvres enfin les yeux. Ils ne persisteront pas, parce quils symbolisent simplement la perception vraie, et ils nont pas de rapport avec la connaissance. Leon 15.

 

Je me sentis dsirant et sachant de moins en moins, jusquՈ ce que je puisse dire dans un tonnement complet: Je ne sais rien, je ne veux rien.

 

Apprendre ce cours requiert le dsir de remettre en question chaque valeur que tu as. Pas une ne peut tre garde cache et obscure, sinon elle compromet ton apprentissage. Aucune croyance nest neutre.  T-24.in.2.

Tu ne connais pas la signification de quoi que ce soit que tu perois. Il nest pas une de tes penses qui soit entirement vraie. Reconnatre cela, cest pour toi un solide dbut. Tu nas pas t mal guid; tu nas pas accept de guide du tout. Ton grand besoin est dՐtre instruit en perception, car tu ne comprends rien. Reconnais cela mais ne laccepte pas, car comprendre est ton hritage. Les perceptions sont apprises, et tu nes pas sans Enseignant. Or ton dsir dapprendre de Lui dpend de ton dsir de remettre en question tout ce que tu as appris de toi-mme, car toi qui as mal appris ne devrais pas tre ton propre enseignant. T-11.VIII.3. 

Il ny avait plus de moi pour lequel sefforcer. Mme le simple je suis disparut peu peu. Lautre chose que jai remarque tait davoir perdu toutes mes certitudes habituelles. Auparavant, jՎtais certain de tant de choses, maintenant je ne suis plus sr de rien. Mais je sens navoir rien perdu en ne sachant pas, parce que tout mon savoir tait faux.  Ne pas connatre est en lui-mme le savoir que toute connaissance est ignorance ; je ne sais pas est le seul vrai nonc que lesprit puisse faire.

Ne pense pas que tu comprennes quoi que ce soit avant davoir pass le test de la paix parfaite, car la paix et la comprhension vont de pair et jamais elles ne peuvent se trouver lune sans lautre. T-14.XI.12:4.

 

Ton apprentissage ne donne aucune signification au prsent. Rien de ce que tu as jamais appris ne peut taider comprendre le prsent, ni tenseigner comment dfaire le pass. Ton pass est ce que tu tes enseign toi-mme. Lche prise de tout cela. Ne tente pas de comprendre nimporte quel vnement, nimporte quoi ou nimporte qui sa lumire, car les tnbres dans lesquelles tu essaies de voir ne peuvent quobscurcir. T-14.XI.3:4-8.

 

Q : tiez-vous rellement libre de dsir et de connaissance, ou vous faisiez-vous passer pour un jnani (matre ascensionn) daprs limage qui vous fut donn par votre Gourou ?

M : On ne me donna aucune image, pas plus que jen avais une. Mon Gourou ne ma jamais dit quoi mattendre.

 

Si vous vous imaginez comme spar du monde, le monde apparatra comme tant spar de vous et vous vivrez dsir et peur. Je ne vois pas le monde comme tant spar de moi et donc il ny a rien pour moi dsirer ou craindre.

 

Q : Plus de choses peuvent vous arriver. tes-vous la fin de votre voyage ?

M : Il ny a jamais eu de voyage. Je suis, comme jai toujours t.

 

Oui, je semble entendre et voir, marcher et agir, mais pour moi cela ne fait quarriver tout seul, comme cest votre cas pour la digestion et la transpiration. La machine corps-esprit y voit, mais me laisse en dehors. Tout comme vous navez pas vous inquiter propos de faire pousser les cheveux, je nai pas minquiter des paroles et des gestes. Ils ne font que se produire et me laisse sans inquitude, car dans mon monde rien ne va  jamais de travers.

 

Il ne marrive jamais rien. Il y a quelque chose dimmuable, dimmobile, dinbranlable, comme du roc, inattaquable ; une masse solide de pur tre-conscience-flicit. Je nen suis jamais court. Rien ne peut men faire sortir, aucune torture ni calamit.

 

Le voyage Dieu nest que le nouveau rveil de la connaissance de l o tu es toujours, et de ce que tu es jamais. Cest un voyage sans distance vers un but qui na jamais chang. La vrit ne peut tre quexprimente. Elle ne peut tre ni dcrite ni explique. Je peux te rendre conscient des conditions de la vrit, mais lexprience est de Dieu. Ensemble nous pouvons remplir ses conditions, mais cest delle-mme que la vrit se fera jour en toi. T-8.VI.9.

 

Q : Quelle tait la Ralit Suprme laquelle vous tiez suppose parvenir ?

M : Je nՎtais pas dsappoint, cest tout. JՎtais habitu crer un monde et le peupler – maintenant je ne le fais plus.

 

Le monde et lesprit sont des tats dՐtre. Le suprme nest pas un tat. Il imprgne tous les tats, mais ce nest pas un tat de quelque chose dautre. Il est entirement non caus, indpendant, complet en lui-mme, au-del du temps et de lespace, de lesprit et de la matire. .Il ny a rien pour le reconnatre. Il doit tre vu directement, en abandonnant toute recherche pour des signes et des dmarches.

Lorsque tous les noms et formes ont t abandonns, le rel est avec vous. Vous navez pas le chercher. La multiplicit et la diversit sont seulement le jeu de lesprit. La ralit est une.

 

Ce que je vois reflte un processus dans mon esprit, lequel commence par mon ide de ce que je veux. De l, lesprit invente une image de la chose que lesprit dsire, juge valable et donc cherche trouver. Ces images sont ensuite projetes lextrieur, regardes, estimes relles et surveilles comme siennes. De souhaits insanes vient un monde insane. Du jugement vient un monde condamn. Leon 325

 

Q : O demeurez-vous alors ?

M : Dans le vide au-del dՐtre et de non-tre, au-del de la conscience. Ce vide est aussi plnitude ; ne me plaignez pas. Cest comme un homme qui dit : Jai fait mon travail, il ny a plus rien faire.

 

Je ne vois aucune diffrence entre vous et moi. Ma vie est une succession dՎvnements, tout comme la vtre. Je suis seulement dtach et vois le spectacle passant comme un spectacle passager, tandis que vous demeurez coll aux choses et vous vous dplacez avec elles.

 

Ayant ralis que je suis un avec, et cependant au-del du monde, je suis devenu libre de tout dsir et de peur. Je nai pas raisonn que je devrais tre libre – je me suis retrouv libre – subitement, sans le moindre effort. Cette libert de dsir et de peur est demeure avec moi depuis lors. Une autre chose que jai remarque est que je nai pas besoin de faire deffort ; laction suit la pense, sans dlai ni friction. Jai aussi trouv que les penses deviennent auto-suffisantes : les choses tombaient en place doucement et correctement. Le changement principal fut dans lesprit ; il devint immobile et silencieux, rpondant rapidement, mais sans perptuer la rponse. La spontanit devint un mode de vie, le rel devint naturel et le naturel devint rel. Et  par-dessus tout, une affection infinie, un amour, sombre et tranquille, rayonnant dans toutes directions, enveloppant tout, faisant devenir tout intressant et joli, significatif et prometteur.

 

Q : Vous donnez une certaine date votre ralisation, signifiant que quelque chose vous est arriv cette date.  Que sest-il produit?

M : Lesprit cessa de produire des vnements. Lancienne et incessante recherche sarrta – je ne voulais rien, nattendais rien – nacceptais rien comme mappartenant.

 

Je crois que les citations plus hautes de Nisargadatta Maharaj donnent un aperu valable lintrieur du  Monde Rel, lequel est lobjectif dUn Cours en Miracles. Je terminerai cet article avec une de mes citations prfre de Nisargadatta dans laquelle il souligne le paradoxe de la personne veille qui est la fois, tout et rien.

 

Quand je regarde lintrieur et vois que je ne suis rien, c'est la sagesse.

Quand je regarde lextrieur et vois que je suis tout, c'est l'amour.

Et entre les deux ma vie s'coule

Nisargadatta Maharaj

 

1.   I Am That , Traduction libre