LES MINUTES LES PLUS
IMPORTANTES DANS VOS VIES -
Anthony de Mello, SJ
Ce que je suis sur le point de dire peut sembler un peu
prŽtentieux, mais c'est
vrai. Ce qui suivra pourrait tre les minutes les plus
importantes dans votre
vie. Si vous pouviez saisir cela, vous auriez atteint le
secret de l'Žveil.
Vous seriez heureux pour toujours. Vous ne seriez plus jamais
malheureux. Rien
n'aurait le pouvoir de vous blesser ˆ nouveau. Je le redis, rien. C'est comme
lorsque vous jetez de
la peinture noire dans les airs, l'air ne devient pas
contaminŽ. Tu ne peux
colorier l'air noir. Peu importe ce qui vous arrive, vous
restez non contaminŽ.
Vous restez en paix. Il y a des personnes qui ont atteint cet
Žtat que
j'appelle tre humain.
Pas ce
non-sens d'tre une marionnette, secouŽe dÕune faon et dÕune
autre, laissant les
ŽvŽnements ou d'autres personnes vous dire comment vous
sentir. Alors vous
continuez ainsi et vous appelez cela tre vulnŽrable ?
Ha! J'appelle cela
tre une marionnette. Alors vous voulez tre une marionnette?
Appuyez sur un
bouton et vous tes en panne; aimez-vous cela ? Mais si
vous refusez de
vous identifier ˆ l'une de ces Žtiquettes, la plupart de vos
soucis cesseront.
Plus tard, nous parlerons de
la peur de la maladie et de
la mort, mais ordinairement vous tes inquiet de ce qui va
arriver ˆ votre
carrire. Un petit homme d'affaires, ‰gŽ de cinquante-cinq
ans, boit de la
bire ˆ un bar quelque part et dit : Ç Eh bien,
regardez mes
camarades de classe, ils ont vraiment rŽussi. L'idiot!
Qu'est-ce qu'il veut
dire Ç ils sont arrivŽs È? Ils ont leur nom dans le
journal. Est-ce
que vous appelez avoir rŽussi? L'un est un prŽsident de
compagnie; lÕautre est
devenu un juge en chef; quelqu'un d'autre est devenu ceci ou
cela. Des singes,
tous des singes.
Qui dŽtermine la signification
dÕune rŽussite? Cette
sociŽtŽ stupide! La principale prŽoccupation de la sociŽtŽ est
de garder la
sociŽtŽ malade! Et plus vite vous vous en rendez compte, mieux
c'est. Chacun
d'eux est malade. Ils sont fous, ils sont dŽments. Vous tes
devenu prŽsident
de l'asile de fous et vous en tes fier, mme si cela ne
signifie rien. ætre
prŽsident d'une compagnie n'a rien ˆ voir avec rŽussir dans la
vie. Pas plus que
dÕavoir beaucoup d'argent. Vous rŽussissez dans la vie quand
vous vous
Žveillez! Alors, vous n'avez pas ˆ prŽsenter des excuses ˆ
personne, ni leur expliquer
quoi que ce soit, vous vous fichez de ce quÕon pense ou dit de
vous. Vous
n'avez pas de soucis; vous tes heureux. C'est ce que
j'appelle tre une rŽussite.
Avoir un bon travail, tre cŽlbre ou avoir une grande
rŽputation n'a
absolument rien ˆ voir avec le bonheur ou le succs. Rien!
C'est totalement
inutile.
Tout ce quelqu'un craint
vraiment, c'est quÕest-ce que ses
enfants vont penser de lui, ses voisins ou sa femme. Il aurait
dž devenir
cŽlbre ! Notre sociŽtŽ et la culture nous enfoncent cela
dans la tte jour
et nuit. Les gens qui y sont parvenus ! Sont arrivŽs
dÕo?! Ils ont fait
des ‰nes d'eux-mmes. Parce qu'ils ont dŽpensŽ toute leur
Žnergie pour obtenir
quelque chose qui Žtait sans valeur. Ils sont effrayŽs et
confus, ce sont des
marionnettes comme les autres. Regardez-les se pavaner sur la
scne. Regardez
comme ils sont contrariŽs s'ils ont une tache sur leur
chemise.
Vous appelez a une rŽussite?
Regardez ˆ quel point ils
sont effrayŽs ˆ la perspective de ne pas tre rŽŽlus.
Appelez-vous cela une rŽussite?
Ils sont contr™lŽs, donc manipulŽs. Ce sont des gens
malheureux, des gens
misŽrables. Ils ne jouissent pas de la vie. Ils sont
constamment tendus et
anxieux. Appelez-vous cela tre Ç humain È ? Et savez-vous
pourquoi cela se
produit? Une seule raison : ils se sont identifiŽs avec
une Žtiquette. Ils
ont identifiŽ le Ç je È avec leur argent, leur emploi ou leur
profession.
C'Žtait leur erreur.
Avez-vous entendu parler de
l'avocat qui a reu une
facture du plombier? Il a dit au plombier : Ç HŽ,
vous me facturez
deux cents dollars l'heure. Je ne fais pas ce genre d'argent
en tant qu'avocat.
Le plombier rŽpondit : Ç Je ne faisais pas ce genre
d'argent non plus quand
j'Žtais avocat! È Vous pourriez tre un plombier, un avocat,
un homme
d'affaires ou un prtre, sans que cela n'affecte le Ç je È
fondamental. Cela ne
vous affecte pas. Si je change de profession demain, c'est
comme changer mes
vtements. Je suis intouchŽ. ætes-vous vos vtements?
ætes-vous votre nom ?
ætes-vous votre profession? Arrtez de vous identifier avec
eux. Ils vont et
viennent.
Lorsque vous comprenez vraiment cela, aucune critique ne peut
vous affecter.
Aucune flatterie et aucun Žloge ne peuvent vous affecter non
plus. Quand
quelqu'un dit : Ç Vous tes un grand
bonhomme È, de quoi
parle-t-il? Il parle de Ç moi È, il ne parle pas de Ç je È.
Ç Je È
n'est ni grand ni petit. Ç Je È n'est ni un succs
ni un Žchec. Ce
n'est aucune de ces Žtiquettes. Ces choses vont et viennent.
Ces choses
dŽpendent des critres Žtablis par la sociŽtŽ. Ces choses
dŽpendent de votre
conditionnement. Ces choses dŽpendent de l'humeur de la
personne qui se trouve
ˆ vous parler en ce moment. Cela n'a rien ˆ voir avec le Ç je
È. Ç Je È n'est
aucune de ces Žtiquettes. Ç Moi È est gŽnŽralement Žgo•ste,
idiot, enfantin Ñ
un trou de cul. Donc quand vous dites, Ç Vous tes un
‰ne È, je l'ai su
pendant des annŽes! Le soi conditionnŽ Ñ qu'attendiez-vous? Je
le sais
depuis des annŽes. Pourquoi vous identifiez-vous ˆ lui?
Stupide! Ce n'est pas Ç
je È, c'est Ç moi È.
Veux-tu
tre heureux? Le bonheur
permanent est sans cause. Le vŽritable bonheur est sans
cause. Tu ne peux pas
me rendre heureux. Vous n'tes pas mon bonheur. Vous dites ˆ
la personne
ŽveillŽe, Ç Pourquoi tes-vous heureux? È Et la personne
ŽveillŽe rŽpond :
Ç Pourquoi pas?È
Le bonheur est notre Žtat naturel. Le bonheur est l'Žtat
naturel des petits
enfants ˆ qui appartient le royaume jusqu'ˆ ce qu'ils aient
ŽtŽ polluŽs et
contaminŽs par la stupiditŽ de la sociŽtŽ et de la culture.
Pour acquŽrir le
bonheur, vous n'avez pas ˆ faire quoi que ce soit, parce que
le bonheur ne peut
pas tre acquis. Est-ce que quelqu'un sait pourquoi? Parce
que nous l'avons
dŽjˆ. Comment pouvez-vous acquŽrir ce que vous avez dŽjˆ?
Alors, pourquoi ne
pas le vivre? Parce qu'il faut laisser tomber quelque chose.
Vous devez laisser
tomber les illusions. Vous n'avez rien ˆ ajouter pour tre
heureux; vous devez
laisser tomber quelque chose. La vie est facile, la vie est
dŽlicieuse. Ce
n'est dur que sur vos illusions, vos ambitions, votre
aviditŽ, vos envies.
Savez-vous d'o viennent ces choses? De vous identifier avec
toutes sortes
d'Žtiquettes!
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Ç Dieu ne meurt pas le jour o nous cessons de croire en une
divinitŽ
personnelle... mais nous mourons le jour o notre vie cesse
d'tre illuminŽe
par l'Žclat constant renouvelŽ chaque jour d'une merveille
dont la source est
au-delˆ de toute raison "
Les quatre Žtapes de la sagesse -- Par Anthony de Mello
La premire
chose que vous devez faire est
d'entrer en contact avec les
sentiments nŽgatifs dont vous n'tes mme pas conscients.
Beaucoup de gens ne
rŽalisent pas quÕils ont des sentiments nŽgatifs. Beaucoup de
gens sont
dŽprimŽs et ils ne le savent pas. C'est seulement quand ils
entrent en contact
avec la joie qu'ils comprennent combien ils sont dŽprimŽs.
Vous ne pouvez pas
traiter un cancer que vous n'avez pas dŽtectŽ. La premire
chose dont vous avez
besoin est la prise de conscience de vos sentiments nŽgatifs.
Quels sentiments
nŽgatifs? La tristesse, par exemple. Vous vous sentez triste
et morose. Vous
ressentez de la haine de soi ou de la culpabilitŽ. Vous sentez
que la vie est
inutile, qu'elle n'a aucun sens; vous avez des sentiments
blessŽs, vous vous
sentez nerveux et tendu ? Entrez en contact avec ces
sentiments en premier.
La deuxime Žtape
(c'est un programme
en quatre Žtapes) est de comprendre que le sentiment est en
vous, pas dans la
rŽalitŽ. C'est une chose si Žvidente, mais pensez-vous que les
gens le savent?
Ils ne le savent pas, croyez-moi. Ils ont des doctorats et
sont prŽsidents d'universitŽ,
mais ils n'ont pas compris cela. Ils ne m'ont pas appris ˆ
vivre ˆ l'Žcole. Ils
m'ont appris tout le reste. Comme l'a dit un homme : Ç
J'ai eu une trs
bonne Žducation. Il m'a fallu des annŽes pour mÕen remettre. È
Vous savez, c'est
en quoi consiste la spiritualitŽ, cÕest dŽsapprendre.
DŽsapprendre toutes les
ordures qu'ils vous ont enseignŽes. Les sentiments nŽgatifs
sont en vous, pas
dans la rŽalitŽ. Alors, cessez d'essayer de changer la
rŽalitŽ. C'est fou!
Arrtez d'essayer de changer l'autre personne.
Nous consacrons tout notre
temps et notre Žnergie ˆ
changer les circonstances extŽrieures, ˆ essayer de changer
nos conjoints, nos
patrons, nos amis, nos ennemis et tous les autres. Nous ne
devons rien changer.
Les sentiments nŽgatifs sont en vous. Personne sur terre n'a
le pouvoir de vous
rendre malheureux. Il n'y a aucun ŽvŽnement sur terre qui ait
le pouvoir de
vous dŽranger ou de vous blesser. Aucun ŽvŽnement, Žtat,
situation ou personne.
Personne ne vous l'a dit; ils vous ont dit le contraire. Voilˆ
pourquoi vous tes
dans le chaos o vous vous trouvez en ce moment. C'est la
raison pour laquelle
vous tes endormis. Ils ne vous ont jamais dit a. Mais c'est
Žvident.
Supposons que la pluie vient perturber un pique-nique. Qui se
sent nŽgatif? La
pluie? Ou toi? Qu'est-ce qui cause le sentiment nŽgatif? La
pluie ou votre
rŽaction? Lorsque vous frappez votre genou contre une table,
la table est ok. Elle
est occupŽe ˆ tre ce qu'elle a ŽtŽ faite pour tre Ñ une
table. La
douleur est dans votre genou, pas dans la table. Les mystiques
continuent ˆ
nous dire que la rŽalitŽ est parfaitement bien. La rŽalitŽ
n'est pas
problŽmatique. Les problmes n'existent que dans l'esprit
humain. Nous
pourrions ajouter : dans l'esprit humain stupide et
endormi. La rŽalitŽ n'est
pas problŽmatique. Enlevez les tres humains de cette plante
et la vie
continuerait, la nature continuerait dans toute sa beautŽ et
sa brutalitŽ. O
serait le problme ? Pas de problme. Vous avez crŽŽ le
problme. Vous tes le
problme. Vous vous tes identifiŽ ˆ Ç moi È et c'est le
problme. Le sentiment
est en vous, pas dans la rŽalitŽ.
La troisime
Žtape : Ne vous identifiez
jamais avec un sentiment. Cela
n'a rien ˆ voir avec le Ç je È. Ne dŽfinissez pas votre soi
fondamental en
termes de ce sentiment. Ne dites pas : Ç Je suis dŽprimŽ.
È Si vous voulez
dire : Ç C'est dŽprimant È, c'est bien. Si vous voulez
dire que la
dŽpression est lˆ, a va; si vous voulez dire que la tristesse
est lˆ, c'est ok.
Mais non : je suis triste. Vous vous dŽfinissez en termes
de sentiment.
C'est votre illusion; cÕest votre erreur. Il y a une
dŽpression lˆ en ce
moment, il y a des sentiments blessŽs lˆ en ce moment, mais laissez-aller,
laissez-les tranquille. ‚a va passer. Tout passe, tout. Vos
dŽpressions et vos emballements
n'ont rien ˆ voir avec le bonheur. Ce sont le va-et-vient du
pendule. Si vous
cherchez des Žmotions fortes ou des frissons, prŽparez-vous ˆ
la dŽpression.
Voulez-vous votre mŽdication? PrŽparez-vous ˆ la gueule de
bois. Une extrŽmitŽ
du pendule balance dÕun c™tŽ ˆ l'autre.
Cela n'a rien ˆ voir avec le Ç je È; cela n'a rien ˆ voir avec
le bonheur.
C'est le Ç moi È. Si vous vous rappelez cela, si vous vous le
dites mille fois,
si vous essayez ces trois Žtapes mille fois, vous y
parviendrez. Vous n'aurez
peut-tre pas besoin de le faire mme trois fois. Je ne sais
pas; il n'y a pas
de rgle pour cela. Mais faites-le mille fois et vous ferez la
plus grande
dŽcouverte de votre vie.
En enfer avec ces mines d'or
en Alaska. QuÕallez-vous
faire avec cet or? Si vous n'tes pas heureux, vous ne pouvez
pas vivre ?
Vous avez donc trouvŽ de l'or vŽritable. Qu'importe? Vous tes
un roi; vous
tes une princesse. Vous tes libre; vous ne vous souciez plus
d'tre acceptŽ
ou rejetŽ, cela ne fait aucune diffŽrence. Les psychologues
nous disent combien
il est important d'avoir un sentiment dÕattachement.
Balivernes! Pourquoi
voulez-vous appartenir ˆ quelqu'un? ‚a n'a plus d'importance.
Un de mes amis m'a dit qu'il y
a une tribu africaine o
la peine capitale consiste ˆ tre expulsŽ. Si vous Žtiez
chassŽ de New York, o
d'ailleurs, vous ne mourriez pas. Comment se fait-il quÕun
membre dÕune tribu
africaine meurt quand il est banni de la tribu? Parce qu'il
partage la
stupiditŽ commune de l'humanitŽ. Il pense qu'il ne pourra pas
vivre s'il ne fait
pas partie dÕelle. Ce n'est pas trs diffŽrent de la plupart
des gens, nÕest-ce
pas ? On est convaincu dÕavoir besoin d'un lien
dÕappartenance. Mais vous
n'avez pas besoin d'appartenir ˆ personne, ni ˆ quelque chose
ou ˆ n'importe
quel groupe. Vous n'avez mme pas besoin d'tre amoureux. Qui
vous a dit cela?
Ce dont vous avez besoin, c'est d'tre libre. Ce dont vous
avez besoin, c'est
d'aimer. C'est tout; cÕest votre nature. Mais ce que vous me
dites effectivement,
c'est que vous voulez tre dŽsirŽ. Vous voulez tre applaudi,
tre attrayant,
avoir tous les petits singes courant aprs vous. Vous perdez
votre vie.
RƒVEILLEZ-VOUS! Vous n'en avez pas besoin. Vous pouvez tre
merveilleusement
heureux sans cela.
Votre sociŽtŽ ne sera pas ouverte ˆ entendre ceci, parce que
vous devenez
terrifiant lorsque vous ouvrez les yeux et que vous le
comprenez. Comment
contr™lez-vous une personne comme celle-ci? Elle n'a pas
besoin de vous; elle
n'est pas menacŽe par vos critiques; ne se soucie pas ce que
vous pensez ou dites
dÕelle. Elle a coupŽ toutes ces ficelles et n'est plus une
marionnette. C'est
terrifiant !
Ç Il faut donc que nous nous
dŽbarrassions dÕelle, elle
dit la vŽritŽ, elle nÕa plus peur, elle a cessŽ d'tre
humaine... È HUMAIN, voilˆ
un tre humain enfin! ... lequel est sorti de son esclavage,
de sa prison.
Aucun ŽvŽnement ne justifie un
sentiment nŽgatif. Il n'y
a aucune situation dans le monde qui justifie un tel
sentiment. C'est ce que
tous nos mystiques ont nous ont dit haut et fort. Mais
personne n'Žcoute. Le
sentiment nŽgatif est en vous. Dans la Bhagavad-Gita,
le
livre sacrŽ des hindous, le Seigneur Krishna dit ˆ Arjuna :
Ç Plonge dans la chaleur de la bataille et garde ton cÏur
aux pieds du
lotus du Seigneur È. CÕest une phrase merveilleuse.
Vous n'avez pas ˆ faire quoi
que ce soit pour acquŽrir le
bonheur. Le grand Meister Eckhart
le dit merveilleusement
bien : Ç Dieu n'est pas atteint par un processus
d'addition de quelque
chose dans l'‰me, mais par un processus de soustraction.È Vous
ne faites rien
pour tre libre, vous laissez tomber quelque chose. Vous
devenez alors libre.
Cela me rappelle le prisonnier irlandais qui a creusŽ un
tunnel sous le mur de
la prison et a rŽussi ˆ s'Žchapper. Il sort en plein milieu
d'un terrain de jeu
o les petits enfants jouent. Bien sžr, quand il sort du
tunnel, il ne peut
plus se retenir et commence ˆ sauter et ˆ pleurer, en
criant : Ç,
I'm free, I'm
free, I'm free! Une petite fille
tout ŽtonnŽe le regarde et dit :
Ç That's nothing.
I'm four.È
La quatrime Žtape :
Comment
changer les choses? Comment vous changer? Il y a beaucoup de
choses que vous
devez comprendre ici, ou plut™t, une seule chose qui peut tre
exprimŽe de
plusieurs faons. Imaginez un patient qui va chez un mŽdecin
et lui dŽcrit ses
malaises. Le mŽdecin lui dit : Eh bien, j'ai compris vos
sympt™mes...
Savez-vous ce que je vais faire? ... Je vais vous prescrire un
mŽdicament pour
votre voisin! Le
patient rŽpond :
Merci beaucoup, docteur, je me sens beaucoup mieux. N'est-ce
pas absurde? Mais
c'est ce que nous faisons tous. La personne qui dort pense
toujours qu'elle se
sentira mieux si quelqu'un d'autre change. Vous souffrez parce
que vous dormez,
vous vous dites : Comme la vie serait merveilleuse si
quelqu'un d'autre
changeait, comme la vie serait merveilleuse si mon voisin, ma
femme ou mon
patron changeait !
Nous voulons toujours que quelqu'un d'autre change pour que
nous nous sentions
bien. Mais nÕavez-vous jamais rŽalisŽ que mme si votre femme
change ou que
votre mari change, qu'est-ce que cela vous fait? Vous tes
tout aussi
vulnŽrable qu'auparavant; vous tes aussi idiot qu'auparavant;
vous dormez
comme avant. Vous tes celui qui a besoin de changer, qui a
besoin de prendre
des mŽdicaments. Vous persistez ˆ insister, Ç je me sens bien
parce que le
monde est correct. È
Faux! Le monde est O.K. parce
que je me sens bien. C'est
ce que disent tous les mystiques.
________________________________________
Ç Si vous regardez
attentivement vous
verrez qu'il nÕy a quÕune chose et seulement une chose qui
cause le malheur. Le
nom de cette chose est l'attachement. Qu'est-ce qu'un
attachement? Un Žtat
Žmotionnel qui fait quÕon sÕaccroche et qui est causŽ par la
croyance que sans cette
chose ou personne en particulier vous ne pouvez tre heureux.
È
(Pre Anthony de Mello) Ç Le
bonheur est sans cause
È.
Traduction libre par Stella
Pilon, assistŽe de sa fille
Diane - 2016