NE CHERCHE PAS À CHANGER LE MONDE

 

C’est (le monde) le témoin de ton état d’esprit, l’image extérieure d’une condition intérieure. Ce qu’un homme pense, il le perçoit. « Un Cours en Miracles » T-21.Int.1

 

 

Le monde est neutre.

 

Un enseignement majeur dans « Un Cours en Miracles » est que le monde est neutre. Il ne possède aucune signification en lui-même et de lui-même. Nous lui donnons un sens. Il s’en trouve seulement deux, soit celui du Saint-Esprit ou celui de l'ego. L’ego est la pensée qu’être séparé est préférable à être un avec tout. Le système de pensée du Saint-Esprit signifie que nous sommes parfait, innocent, des êtres spirituels éternels et que le monde observable de séparation dans lequel nous semblons vivre est une illusion.

 

L'ego se presse à entrer afin de donner de la valeur au monde. Il le voit comme un endroit où nous trouvons du plaisir, de la satisfaction, un statut, du pouvoir, prestige, etc. Le Saint-Esprit voit le monde comme une salle de classe de pardon.

Le Cours enseigne que nous devrions regarder à l’intérieur de notre esprit avant de regarder dans le monde. Ce que nous y voyons, nous le projetons dans le monde. Si nous regardons à l’intérieur et n’y voyons que le système de pensée de l'ego, alors quand nous regarderons au-dehors, nous verrons inévitablement le monde de l'ego. C’est une perception de peur, parce que nous savons fort bien que nous allons essayer d’avoir ce que nous voulons en cherchant seulement à donner le minimum en retour. Ainsi, nous voyons des personnes avec des motifs similaires aux nôtres, et sentons devoir nous protéger du monde qui veut seulement prendre de nous. Par contraste, si nous regardons à l’intérieur et voyons l’Esprit au lieu de l'ego, nous porterons sur le monde le jugement du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit voit les gens soit demandant de l’amour ou en donnant. Il n’y a rien d’autre.

 

Le monde que nous voyons ne fait que refléter notre propre cadre de référence intérieur — les idées dominantes, les souhaits et les émotions dans nos esprits. « La projection fait la perception » (Texte, p. 477). Nous regardons d’abord au-dedans, et nous décidons quel genre de monde nous voulons voir, puis nous projetons ce monde à l’extérieur, faisant de lui la vérité telle que nous la voyons. Ce qui le rend vrai, ce sont les interprétations que nous donnons de ce que nous voyons. Si nous utilisons la perception pour justifier nos propres erreurs — notre colère, nos impulsions à attaquer, notre manque d’amour sous n’importe quelle forme —, nous verrons un monde de mal, de destruction, de malice, d’envie et de désespoir. « Un Cours en Miracles » Préface.

 

Ceci nous emmène à l’essentiel de la première citation énoncée plus haut. Le monde lui-même n’est rien. Le fait de devenir contrarié par ce que nous voyons dans le monde est un avertissement de ce qui nous dérange dans notre esprit. Si les actions des dictateurs dans le monde nous troublent, cela laisse supposer un dictateur non guéri dans nos propres esprits. Si durant le visionnement des nouvelles, on rapporte un meurtre et que nous devenons contrarié, cela atteste notre croyance que le meurtre nous rapporte ce que nous voulons. Nous ne poserons peut-être pas le geste de tuer, mais nous croyons fort bien que l’attaque nous apportera ce que nous voulons. Le Cours déclare que même une légère irritation n’est qu’un voile qui couvre une rage intense (Leçon 21). Car il ne se trouve que deux systèmes de pensée dans notre esprit, celui de l'ego et celui du Saint-Esprit. L'ego croit en « tue et fais-toi tuer », et le Saint-Esprit croit en le pardon.

 

Bon ou mauvais

 

Rien n’est bon ni mauvais en soi, tout dépend de ce que l’on en pense.

William Shakespeare

 

Dehors au-delà des idées de bien faire ou de mal faire se trouve un champ

Je vous y rencontrerai

Rumi *

 

En voyant toute la douleur et l’horreur dans le monde, il est très facile de tomber dans le piège de voir les choses comme étant bonnes ou mauvaises. Ce jugement provient du système de pensée de l'ego présent dans notre esprit. Contrairement à celui de l'ego, celui du Saint-Esprit voit les gens ne demandant que de l’amour ou l’offrant.

 

Dans mon livre «Le livre Findhorn du pardon» je raconte l’histoire véridique d’un homme se nommant Wild Bill qui a survécu six ans dans un camp de concentration. Quand il entra dans ce camp, après avoir assisté à la fusillade de sa femme et de ses enfants, il prit la décision d’essayer à aimer tous ceux qu’il rencontrait. Il ne prit pas le parti de qui que ce soit, ce qui est la marque de l'ego. À ses yeux, chacun demandait de l’amour et il essaya d’en donner et réussit. Les Américains qui libérèrent le camp réalisèrent qu’il avait plus d’énergie qu’eux bien qu’il eut été sur une diète de famine et eut vécu dans des conditions horribles.

 

Or de ceci tu peux être sûr ; si tu ne fais que rester tranquille en laissant le Saint-Esprit entrer en relation par toi, tu auras de l’empathie pour la force et tu gagneras en force et non en faiblesse. « Un Cours en Miracles » T-16.1.2.7.

 

L’histoire plus haut est un magnifique exemple des enseignements du Cours que ce monde est neutre – ce camp façonna un saint. En mettant de côté le jugement de vrai ou faux de l'ego, Wild Bill entra dans un espace où il put devenir une aide véritable pour le monde. L’énergie lui vint disponible parce qu’elle n’était plus bloquée par le jugement. Une fois l'ego mis de côté, la sagesse et l’amour ne font qu’irradier à travers nous. Ceci ne signifie pas que le Cours excuse les camps de concentration et les pense des terrains idéaux pour former des saints. Le Saint-Esprit ne cherche pas à changer rien dans le monde, mais cherche à nous aider à le voir comme une classe de pardon où nous pouvons finalement nous éveiller à notre réalité spirituelle. C’est ce que le Cours veut dire par accepter l’Expiation – s’éveiller du rêve de séparation.

Quand Wild Bill eu mis de côté tout jugement, il ne pouvait savoir préalablement comment il se conduirait dans toute situation quotidienne qu’il lui était présentée. Il était soulagé de la responsabilité et du fardeau d’essayer de figurer quelle aide pertinente semblerait la meilleure. L’histoire vraie qui suit du livre d’Adyashanti Falling into Grace illustre bien le même fait.

 

*Un des moments les plus significatifs de ma vie se produisit durant ma première retraite Zen. Le troisième jour du programme de cinq jours, le directeur de retraite Kwong Roshi, raconta une expérience de vie. Dans l’histoire, il raconta un moment qu’il venait de passer en Inde. Il se tenait dans le milieu d’une rue de terre dans un petit village tout en regardant des enfants qui jouaient sur le côté de la rue. Il remarqua qu’il y avait un seul enfant avec un visage déformé que les autres enfants taquinaient. Le garçon était un paria. Kwong ne faisait que regarder ce pauvre petit garçon et il dit : « vous savez, je me tenais là et ne sachant pas quoi faire, je me mis à pleurer ». Au moment même où il racontait l’histoire, assis dans cette posture majestueuse de méditation, avec ses robes et son joli style zen, il pleurait à cœur ouvert. C’est là que je sus véritablement la qualité de son cœur ainsi que son courage. Voici une des plus grandes autorités spirituelles en Zen assis ici devant tous pleurant sans se retenir. Sans cacher son visage ni être embarrassé. Il avait été profondément touché par la douleur de ce petit garçon et il se tenait là sur la route tout en pensant, « Que puis-je faire pour lui.».

 

Après un certain temps, il décida de marcher vers le garçon. Comme ils ne parlaient pas le même langage, Kwong prit sa main, et ils restèrent là dans le milieu de la rue ensemble, main dans la main. Kwong remarqua alors une crémerie. Il marcha avec le garçon jusqu’au magasin, il plongea dans sa poche et donna quelques sous au garçon. Il indiqua qu’il voulait que le garçon achète de la crème glacée pour tous les autres enfants, ainsi que pour lui-même. Quand le petit garçon dit aux autres qu’il était pour leur acheter de la crème glacée, il devint aussitôt le héros, le centre d’attention. Instantanément, les enfants du village l’enveloppèrent de bonheur, d’amour et d’acceptation. Ce petit garçon leur acheta tous de la crème glacée et ils souriaient. Pour un moment, ce petit garçon qui avait été exclu de la société et triste était devenu heureux, et il faisait encore une fois partie du groupe. C’était la seule chose que Kwong sut faire à ce moment. C’était un petit geste, mais un exemple du pouvoir d’un cœur et d’un esprit ouverts. Même quand il ne savait pas quoi faire, intuitivement d’une manière ou d’une autre, parce que son esprit était ouvert, il se mit à marcher vers le garçon et mit sa main dans la sienne.

Pour moi, ceci est un exemple d’une action éclairée. C’est un exemple d’un esprit qui peut être incapable de figurer comment répondre, mais comment le cœur ouvert et éveillé peut montrer l’exemple et offrir quelque chose de beau dans l’instant.

 

Changer le monde

 

Lorsque nous nous sentons inciter à changer le monde que nous voyons, nous devons prendre du recul et nous demander ce qui se passe ici? Faisons-nous seulement donner un objectif à l'ego? Pour nous sentir satisfait et fier de nos bonnes intentions?

 

Ne te fie pas à tes bonnes intentions. « Un Cours en Miracles » T-18.IV.2

 

Il se trouve plusieurs œuvres de charité dans le monde. Je suis bien heureux qu’elles s’y trouvent. Plusieurs millions de personnes sur cette planète souffrent, et sont en grand besoin d’assistance. Mais que se passerait-il si à travers quelque miracle la famine était éliminée du jour au lendemain et plusieurs œuvres de charité étaient dissoutes? Tous les travailleurs de ces œuvres charitables se sentiraient-ils heureux et soulagés, ou bien n’ayant plus désormais de but, est-ce qu’un vide se ferait sentir dans la vie de certains d’entre-deux?

 

Bien sûr, si vous avez la chance d’aider quelqu'un, faites-le assurément et rapidement aussi, ne le laissez pas attendre jusqu’à ce que vous soyez parfait. Mais ne devenez pas un « faiseur de bien » professionnel. *Nisargadatta Maharaj

 

Vous pouvez être attiré aux œuvres charitables ou au salut de la planète. Le test de motivation pour le savoir, c’est quand le travail accompli ne donne pas les résultats espérés. Si ceci mène au désappointement et peut-être à la colère ou la tristesse, la motivation vient de l'ego. Au lieu, si après avoir travaillé fort sur un projet et l’avoir vu échouer, notre paix n’est pas affectée, nous saurons ne pas être attaché aux résultats – ce qui est un signe très clair de motivation d’ego. Il n’y a que deux systèmes de pensée, celui de l'ego et celui du Saint-Esprit.

 

L’amour duquel je parle émerge directement d’un fond profond de réalisation. Il n’a rien à voir avec le fait de faire la bonne chose ou d’être une bonne personne. De telles notions viennent d’un esprit égotique qui se cache sous des vêtements spirituels. Je parle d’une force d’Amour qui prend naissance au-delà de l’esprit – de la conscience elle-même.

*Adyashanti — The Impact of Awakening www.adyashanti.org

 

Dans un de mes ateliers, trois participants étaient travailleurs sociaux. Ils vinrent à moi un jour et me dirent avoir réalisé, après avoir parlé ensemble, qu’ils avaient tous les trois été motivés par la culpabilité. C’est une chose merveilleuse à voir parce qu’ils peuvent se le pardonner et permettre la possibilité, soit de continuer le travail d’une perspective différente, ou bien simplement de quitter le travail.

 

Le pardon… est calme, et tranquillement ne fait rien… Il regarde simplement, attend et ne juge pas.

« Un Cours en Miracles ». Livre d’Exercices P.418.

 

Leur discernement leur permet maintenant de voir la nécessité d’aborder leur travail sur deux niveaux. Le premier niveau et le plus important c’est qu’ils le font pour apprendre le pardon, pour trouver la paix. Le deuxième et moins important est celui d’exécuter le travail efficacement. Le monde devient leur salle de classe de pardon. Les travailleurs sociaux peuvent voir leurs bénéficiaires comme des enseignants et peuvent essayer d’être en paix avec eux. S’ils réussissent, ils deviendront une source de guérison.

 

Le thérapeute voit chez le patient tout ce qu’il n’a pas pardonné en lui-même, et ainsi une autre chance lui est donnée de le regarder, de le réévaluer, et de le pardonner. Psychothérapie : But, processus et pratique. P-2.VI.6

 

Durant plusieurs années j’ai enseigné « Un Cours en Miracles », et donné plusieurs ateliers sur la guérison. J’ai aussi publié deux livres et maintenu un site web et un bulletin. Il y a quelques années, j’ai reçu une certaine directive qui disait « Nous t’implorons d’arrêter pour le bien de l’humanité. » Ceci me fit sursauter sur le moment, mais maintenant je trouve que c’est complètement logique. Antérieurement à ce travail, j’enseignais l’électronique. À cette époque je ne parlais que de ma tête. Je crois avoir été un professeur convenable mais qui ne connectait pas fortement avec ses élèves. Lorsque j’ai commencé à enseigner la guérison et « Un Cours en Miracles », je me suis aperçu rapidement que j’avais à changer. Alors, depuis plusieurs années j’ai appris beaucoup sur la confiance et comment ouvrir mon cœur. C’est le but de mon enseignement, et si d’autres personnes bénéficient de mes propos et bien c’est un merveilleux atout en plus.

 

La seule contribution significative qu’un guérisseur puisse faire, c’est de présenter l’exemple de quelqu'un dont la direction a été changée pour lui et qui ne croit plus à aucune sorte de cauchemars. C’est donc la lumière dans son esprit qui répondra au questionneur, qui doit décider avec Dieu que la lumière est parce qu’il la voit. « Un Cours en Miracles » T-9.V.7 (p.185)

 

Le but de mon travail est d’apprendre le pardon. Pour quelqu'un d’autre se pourrait être le chemin du parent, du travailleur de rue, du jardinier, etc. Si une mère pouvait maîtriser les leçons constantes de pardon dans sa vie de tous les jours, elle pourrait s’éveiller à sa réalité spirituelle dans un très court laps de temps!

 

Pendant vingt ans j’ai vécu à l’intérieur et autour d’une communauté spirituelle en Écosse, appelée la Fondation Findhorn. J’ai remarqué que plusieurs se sentaient attirés à aider, ou à servir le monde. Je ne crois pas que nous ayons souvent pris du recul et dit : « Pourquoi suis-je en train de faire ceci? Est-ce une effusion d’amour spontané, ou suis-je motivé par la culpabilité, ou pour être vu comme étant bon, remplir une vie vide, ou bien faire ce qu’on attend de moi, etc.?»

 

Aux premiers jours de Findhorn, il y avait un dicton qui disait : « Le travail est l’amour en action ». Cependant, j’ai souvent remarqué que c’était réellement : « Le travail est la culpabilité en action ». J’ai travaillé quelque temps au service des Ressources humaines, et une partie de mon travail consistait à faire passer une entrevue aux éventuels nouveaux membres. Je savais que je devais leur demander s’ils étaient venus ici pour servir. Je préférais leur demander s’ils étaient venus ici pour apprendre à servir. Je crois que le service, tout comme l’amour véritable, est inconditionnel : soit que vous le fassiez ou non.

 

L’amour inconditionnel est pratiquement inconnu sur cette planète. Seulement le véritable saint qui n’a désormais plus d’ego, et qui n’a que le pur-esprit dans son esprit peut rayonner spontanément l’amour et le service véritable. Ce serait une grande erreur, menant à plus de culpabilité, de penser y être parvenu quand c’est tout le contraire.

 

Tu ne peux pas entrer en relation réelle avec n’importe lequel des Fils de Dieu si tu ne les aimes pas tous, et tous également. L’amour n’est pas particulier. Si tu distingues une partie de la Filialité pour ton amour, tu imposes la culpabilité à toutes tes relations et tu les rends irréelles. Tu ne peux aimer que comme Dieu aime. Ne cherche pas à aimer différemment de Lui, car il n’y a pas d’amour à part du Sien. Jusqu’à ce que tu reconnaisses que cela est vrai, tu n’auras aucune idée de ce qu’est l’amour.

« Un Cours en Miracles » T-13.X.11

 

Je me rappelle avoir lu l’histoire de Mère Teresa quand elle et ses sœurs ouvrirent une nouvelle maison pour les indigents à New York. Le groupe de charité local vint pour la voir et lui donner leur appréciation pour son travail. Ils la remercièrent pour son travail social. Elle sembla surprise et dit : « Je ne fais pas de travail social ». Ils lui répondirent qu’elle aidait les sans-abri et les malades. Elle répliqua avec sévérité : « Je ne fais pas de travail social, c’est moi-même que je sors du puisard. » Voici une claire démonstration qu’elle ne voyait aucune différence entre elle-même et les autres.

 

Si nous sommes inconscient de nos vrais motifs, nous pouvons facilement tomber dans le piège du « sauveteur ». Je crois que tous les gens qui sont attirés à guérir possèdent le côté ombrageux du sauveteur qui nécessite la guérison. Cela peut prendre beaucoup de temps à voir, parce que dans cette société les sauveteurs sont souvent récompensés. Ils semblent être bons, vrais et des êtres désintéressés qui consacrent leurs vies à aider les autres essayant de rendre le monde meilleur. Cependant, bien qu’ils puissent se sentir pris pour acquis ils continuent leur travail parce qu’ils ont besoin d’être nécessaires. Les sauveteurs voient les gens qu’ils aident comme étant faibles et vulnérables à s’aider eux-mêmes. En réalité, ils ne veulent pas les voir guéris car ils n’auraient plus désormais besoin d’être indispensables. Ceci n’est pas de l’aide véritable, mais une attaque. Au lieu, ils ont vraiment besoin de pratiquer l’empathie avec la force qui se trouve dans l’autre personne, pour lui montrer qu’elle est sans faute et possède en elle-même la force du pur-esprit.

 

La seule aide qui vaut la peine de donner est de libérer du besoin pour de l’aide supplémentaire. L’aide répétée n’est pas du tout de l’aide. Ne parle pas d’aider un autre, à moins que tu puisses le mettre au-delà de tout besoin d’aide.

 

Tu peux aider un autre par précepte et exemple, et par-dessus tout, par ton être. Tu ne peux pas donner ce que tu ne possèdes pas et tu n’as pas ce que tu n’es pas. Tu peux seulement donner ce que tu es – et de cela tu peux en donner sans aucune limite.

*Nisargadatta Maharaj

 

Une comparaison entre fausse et vraie guérisons d’après la perspective du Cours peut être trouvée sur mon site web pour ceux qui comprennent l’anglais. http://www.acfip.org/huh.html.

 

La conversation suivante entre le grand enseignant spirituel Ramana Maharshi et un étudiant résume bien certaines questions soulevées plus haut.

 

F.H. Humpries. Maître, puis-je aider le monde?

Ramana Maharshi : Aide-toi et tu aideras le monde.

H : Je désire aider le monde. Ne serais-je pas aidant?

R : Oui, en t’aidant toi-même tu aides le monde. Tu es dans le monde, tu es le monde. Tu n’es pas différent du monde, ni le monde différent de toi.

H : [après une pause] Maître, puis-je performer des miracles comme Sri Krisna et Jésus ont déjà fait?

R : Se trouve-t-il un d’eux, quand il les a performés, qui a senti que c’était lui qui les faisait?

H : Non Maître.

 

*De : The Master Speaks [Le Maître parle]

By Tony Crisp

 

Notre objectif ici est de nous éveiller.

 

N’importe quoi en ce monde que tu crois bon et valable et digne d’effort peut te blesser, et le fera. Non pas que cela ait le pouvoir de blesser, mais simplement parce que tu as nié que ce n’est qu’une illusion et l’as rendu réel. « Un Cours en Miracles » T-26.VI.1:1-2

 

Quand j’ai lu ceci en premier dans « Un Cours en Miracles » j’étais plutôt perplexe. Je pensais qu’avoir un centre de guérison est sûrement une chose valable et bonne? J’étais tombé dans le piège de penser que Jésus veut que nous fassions du « travail de bienfaisance », aller et guérir les malades. Si ceci s’avère être votre chemin de pardon, bien sûr faites-le. J’avais besoin de me rappeler qu’au fond je le faisais pour moi-même, pour apprendre à me guérir en aidant les autres à guérir.

 

Ma femme Salice maintenant décédée était née avec une voix intérieure à laquelle je faisais appel quelques fois pour être guidée. Je me rappelle lui avoir demandé quel était le but d’écrire mon premier livre, Healing the Cause [La Guérison Radicale]. La voix avait dit : « Pour t’amener plus près de moi, et il peut éventuellement aider les autres. » Quand plus tard, j’envisageais partir un centre pour « Un Cours en Miracles » en Tasmanie, j’ai posé de nouveau la même question, « Quel est le but de ce centre? » et la voix redit encore : « Pour t’amener plus près de moi, et il peut aider les autres ».

 

La seule responsabilité de l’enseignant de Dieu est d’accepter l’Expiation pour lui-même. Expiation signifie correction, ou le défaire des erreurs. Une fois que cela a été accompli, l’enseignant de Dieu devient un faiseur de miracles par définition. « Un Cours en Miracles » M-18.4:5-7

 

N’essaie pas de changer l'ego.

 

Le plan de l’ego pour le salut est centré sur le fait d’avoir des rancœurs. Il maintient que si quelqu’un d’autre parlait ou agissait différemment, si quelque circonstance ou évènement extérieur était changé, tu serais sauvé. Ainsi la source du salut est constamment perçue comme étant à l’extérieur de toi. Chaque rancœur que tu as est une déclaration, une assertion en laquelle tu crois et qui dit : « Si cela était différent, je serais sauvé. » « Un Cours en Miracles » Leçon 71, par.2

 

Autant le Cours nous demande de ne pas essayer de changer le monde, mais plutôt changer nos esprits sur le monde, autant il nous demande de ne pas essayer de changer nos propres ego ou ceux des autres. Ce serait un exemple de rendre l’erreur réelle. L’erreur dans ce cas est que l'ego est vu comme étant bien réel et demandant notre attention. L'ego aime prendre notre attention et cela ne lui fait rien d’être accusé de vilain aussi longtemps que nous le traitons comme étant réel. Il sait fort bien que sa vie dépend de notre croyance en lui. Et une fois que nous arrêtons d’y croire, comme nous le ferons un jour, il disparaîtra tout simplement. L'ego n’est simplement qu’une illusion qui est maintenue parce que nous croyons qu’il nous offre quelque chose que nous voulons, c'est-à-dire la séparation.

 

Alors, essayer de modifier et de changer notre ego ou celui de quelqu'un d’autre lui donne de la réalité et perpétue ainsi sa vie illusoire. Au lieu, le Cours nous demande d’accepter les gens tels qu’ils sont. Ceci ne signifie pas de se tenir là en acceptant passivement l’attaque qu’une personne peut vous faire physiquement. Si en ce moment, vous avez mis de côté tout jugement de l’autre personne, vous serez guidé vers l’action à poser. Mais par contre, si vous n’avez pas atteint cette étape d’accueillir la guidance, il pourrait être préférable de courir! Le Cours ne nous demande pas d’abandonner le gros bon sens.

Si nous voulons sincèrement aider les autres, nous devons nous rappeler quelle est la véritable source d’aide. Notre tâche alors est de nous enlever du chemin afin que cette aide passe à travers nous vers l’extérieur dans le monde. Tout en apprenant à guérir et à aider les autres, ainsi serons-nous guéri.

 

Le Saint-Esprit est le seul Thérapeute. Dans toute situation où Il est le Guide, Il rend la guérison très claire. Tu ne peux que Le laisser remplir Sa fonction. Il n’a pas besoin d’aide pour cela. Il te dira exactement quoi faire pour aider qui que ce soit qu’il envoie à toi pour être aidé, et Il lui parlera par toi si tu n’interfères pas. « Un Cours en Miracles » T-9.V.8

 

 

* Traduction libre