3ère Partie
M-GRANDIS COMME LA FLEUR SE DÉVELOPPE
N-TROUVER LA PAIX DE DIEU
O-PARDONNER À JÉSUS
P- CONSACRER VOTRE JOURNÉE À LA PAIX
Q- CRÉER VOTRE PROPRE RÉALITÉ
R- S’OUVRIR À LA LUMIÈRE
M-Grandis comme la fleur se développe
Ceux qui cherchent la
lumière se couvrent simplement les yeux. La lumière est
en eux maintenant. L’illumination n’est qu’une re-conaissance et pas du
tout un changement. «Un Cours en
Miracles» Leçon 188
La Futilité de la
Recherche.
Lorsque quelque chose ne va pas avec notre corps nous nous en occupons.
Par exemple, si nous nous coupons un doigt, nous allons le recouvrir
avec un diachylon. Normalement nous n’essayerons pas de
prétendre qu’il ne saigne pas. Mais si quelque chose ne
fonctionne pas dans nos esprits nous essayons souvent d’échapper
au problème. Par exemple, nous pourrions aller vers l’alcool
afin d’échapper à la peine. Pour guérir l’esprit
nous devons demeurer avec le problème afin qu’il puisse
être guéri par le pardon.
Pour s’évader de la douleur de vivre qui est à
l’intérieur de l’esprit de jugement de l'ego, il faut chercher
la lumière ou Dieu. Il est difficile de voir que la souffrance
dans notre esprit ainsi que l’objectif de notre recherche sont toutes
deux créées par l'ego. La solution à la souffrance
qui réside dans notre esprit peut maintenant sembler se trouver
quelque part dans le futur au lieu du moment présent, le seul
endroit où le Saint-Esprit peut nous aider avec l’aide de
l’instant saint ou du miracle.
Nous pensons trouver la vérité/Dieu en cherchant,
ce qui suppose aussi que nous allons le reconnaître lorsque nous
le trouverons. Nous ne pouvons pas chercher pour quelque chose que nous
ne pouvons pas reconnaître – comment pourrons-nous alors savoir
quand nous le trouverons ? Il doit être ressemblant
à quelque chose que nous connaissons déjà.
Mais qu’arrive-il si Dieu est totalement au-delà de ce qui nous
est familier, comme les mystiques nous l’ont déclaré ?
Nous sommes alors condamnés à ne jamais trouver le but de
notre quête. «Cherche et ne trouve pas» (T-12.IV.1:4)
est la maxime de l'ego.
Ne cherche donc pas à devenir
libre de désir ou «à accomplir»
l’illumination. Devient présent. Sois là comme
observateur de l’esprit. (Le Pouvoir du Moment Présent;
Un guide d’éveil spiritual, par Eckhart Tolle.)
Tu ne peux rien faire pour provoquer
(la conscience de Dieu), mais tu peux éviter de créer des
obstacles. (‘I Am That' by Nisargadatta Maharaj)
Quand l’esprit ne cherche plus,
n’engendre plus de conflit par ses besoins et ses demandes, c’est alors
seulement que peut naître l’incommensurable.
«Commentaires de vie, Troisième Série par J
Krishnamurti»
Le piège de la
dépendance
Durant cette recherche désespérée pour trouver
Dieu nous pouvons être tentés de dépendre d’un
gourou ou d’un enseignant pour nous guider vers la
vérité. Cela me rappelle une histoire tirée du
livre d’Anthony de Mello 'One Minute Wisdom' (Sagesse d’un minute)
A un visiteur qui demandait de
devenir son disciple, le Maître répondit, « Tu peux
vivre avec moi, mais ne devient pas mon disciple»
«Qui dois-je suivre
alors?» «Personne. Le jour où tu suis quelqu'un, tu
cesses de suivre la Vérité.»
Jésus nous demande de suivre sa direction, laquelle
s’éclaircit tout en pratiquant nos leçons de pardon.
Comme de raison, nous pouvons apprendre avec l’aide d’autres
enseignants et de disciplines spirituelles mais, nous ne devons pas
oublier que nous portons notre enseignant en nous dans nos
pensées justes. Notre tache consiste à nous rappeler de
toujours pouvoir faire appel à cet enseignant au lieu de l'ego.
Dieu Connaît Le Chemin Vers
Nous
C’est l’arrogance de l'ego de croire connaître le chemin vers
Dieu. Jésus nous rappelle doucement que nous sommes des enfants
confus et perdus dans notre rêve de séparation et devenus
fous par la culpabilité. Vu de cette façon, c’est
peut-être plus sensé de ne pas faire confiance à
nos propres bonnes intentions!
N’est-ce pas Lui qui connaît la
voie vers toi ? Tu n’as pas besoin de connaître la voie vers Lui.
Ton rôle est simplement de permettre que tous les obstacles que
tu as interposés entre le Fils et Dieu le Père soient
enlevés tranquillement pour toujours. Dieu fera Sa part par Sa
réponse immédiate et joyeuse. «Un Cours en
Miracles», Leçon 189
Jésus nous dit donc de relaxer et d’arrêter nos efforts
à chercher Dieu. Ne faisons que notre part et Dieu fera la
Sienne – mais en Son propre temps et non le nôtre.
Lorsqu’une personne abandonne
finalement ses vaines tentatives de conformer la vérité
à ses propres souhaits, et lui permet de se dérouler
à ses propres conditions, toute l’énergie attachée
aux tentatives insensées de manipuler l’univers est
libérée. 'Halfway up the Mountain - the Error of
Premature Claims to Enlightenment' par Mariana Caplan. Hohm Press
Les Objectifs
Réalistes
En lisant les vies des saints, nous venons à découvrir
des personnes qui semblent avoir rejoint des états de haut
niveau et nous pouvons être tentés de désirer la
même chose pour nous-même. Après tout, qui
n’aimerait pas être un avec Dieu? Toutefois, celui qui
n’est pas éveillé peut-il juger qui l’est vraiment ou
sont-ils forcés à toujours considérer leurs
propres idées et projections de ce qu’est l’état
d’illumination? Une union permanente avec Dieu est-elle un but
réaliste et vraiment possible pendant que nous continuons
toujours à désirer exister comme des corps?
Parfois un enseignant de Dieu peut
avoir une brève expérience d’union directe avec Dieu. En
ce monde, il est presque impossible qu’elle dure. Peut-être
peut-elle être gagnée après beaucoup de
dévotion et de dévouement, puis être maintenue pour
une grande partie du temps sur terre. Mais cela est si rare que ce ne
peut pas être considéré comme un but
réaliste. Si cela arrive, c’est bien. Si cela n’arrive pas,
c’est bien aussi. Tous les états mondains doivent être
illusoires. S’il était possible d’avoir conscience de Dieu
directement et d’une manière prolongée, le corps ne
serait pas maintenu longtemps. M-26.3.1:8
Le corps, qui fût créé afin que nous puissions nous
cacher de Dieu, ne pourrait subsister longtemps en
présence de ce qui, à l’origine était
destiné à l’en cacher. Le but d’«Un Cours en
Miracles» est la paix, suscitée par le pardon. La paix
fait revenir en nous la mémoire de Dieu et de notre propre
réalité – le Christ informe et éternel. C’est un
but réaliste qui est promis à tous.
Pratique
Quotidienne
Dès que nous commençons à réaliser que la
recherche de la lumière n’est qu’une évasion afin de ne
pas faire face à notre souffrance et qu’il est impossible de
connaître le chemin vers Dieu, nous pouvons vraiment
débuter notre voyage à la maison. Lorsque nous
réalisons que les activités qui nous éloignent de
ce qui se produit vraiment dans nos esprits et qui nous
entraînent à la poursuite de quelque lointaine solution
n’est qu’un voyage inutile, nous pouvons commencer le vrai travail qui
nous apportera la paix de l’esprit et le retour à la conscience
de l’amour que Dieu a pour nous. Chaque jour nous apporte de
nouvelles occasions pour regarder la souffrance que nous nous sommes
créée, l’accepter et la relâcher avec l’aide de
Jésus. Nous pouvons maintenant ne pas choisir de suivre l’avis
de l'ego qui nous dit de nier notre culpabilité et de la
projeter vers les autres. Une vigilance constante ou une conscience de
nos pensées d’ego est requise pour pouvoir les remettre au
Saint-Esprit afin qu’Il les guérisse. Cela n’est pas facile
comme Jésus l’indiquait dans cette remarque à Helen
Schucman, «Tu es trop tolérante à l’égard
des vagabondages de l’esprit et tu excuses passivement ses
malcréations.» (T-2.VI.4:6) Lorsque nous réalisons
notre part dans le plan du salut, nous allons alors ressentir la paix.
«Approfondis et élargis
la conscience de toi-même et toutes les
bénédictions se déverseront. Tu n’as rien à
chercher, tout t’arrivera le plus naturellement et sans
effort». 'I Am That' par Nisargadatta
Maharaj
Notre désir ardent de paix durable et de bonheur peuvent
être mis de côté et cette énergie
plutôt dirigée dans les classes quotidiennes de nos
relations. Et nous pouvons sourire doucement à notre
désir d’être illuminé en cette vie et laisser le
choix de ce moment entre les mains de Dieu.
Grandis comme la fleur se
développe, inconsciemment, mais passionnément soucieuse
d’ouvrir son âme à l’air ambiant. Tu dois donc te presser
d’ouvrir ton âme à l’Éternel. Mais cela doit
être l’Éternel qui attire ta force et ta beauté, et
non le désir de croissance. Car dans le premier cas tu te
développes dans la richesse de la pureté ; dans l’autre
tu t’endurcis par la forte passion d’envergure personnelle.
(‘Light on the Path' by Mabel Collins)
Pour plus de citations sur ce thème voir : The
Enlightenment Trap (À traduire)
(Droit d’auteur) Michael Dawson
N-Trouver la Paix de Dieu
N’oublie pas que la motivation
pour ce cours est l’atteinte et la conservation de l’état de
paix. Étant donné cet état, l’esprit est quiet et
la condition est atteinte dans laquelle tu te souviens de Dieu.
«Un Cours en Miracles» T-24.in.1.
Vous trouverez ci-dessous des sélections d’«Un Cours en
Miracles», qui vous aideront à réintégrer
à la paix de Dieu. Elles visent à être des rappels
de ce que vous avez étudié et pratiqué dans le
Cours.
1 – L’Objectif de ta journée
En vous éveillant le matin établissez le but de votre
journée à trouver la paix de Dieu dans toutes les
situations que vous rencontrez. Par exemple, si vous devez parler
à votre patron à propos d’une augmentation de salaire que
vous pensez mériter, la première priorité est
d’être paisible avec votre patron ainsi qu’avec le
résultat de l’entrevue - que vous décrochiez une
augmentation ou non. Donc toutes les situations qui requièrent
des mesures à prendre doivent être approchées
à deux niveaux. Au premier niveau, la première
priorité est de chercher la paix au milieu de la situation. Au
deuxième niveau, la deuxième priorité est de
réaliser le but – si possible.
La paix de Dieu est tout ce que je
veux. La paix de Dieu est mon seul but, auquel vise toute ma vie ici ;
c’est la fin que je cherche, mon but et ma fonction et ma vie, tant que
je demeure là où je ne suis pas chez moi. Leçon
205
Un autre exemple pourrait être la maladie. Vous cherchez
différentes façons de vous sentir mieux (deuxième
priorité), mais avec l’aide de Jésus ou du Saint-Esprit,
vous tentez de demeurer en paix (première priorité) que
vous deveniez mieux ou non. Atteindre et garder l’état de paix
devient maintenant l’OBJECTIF de toutes vos actions durant la
journée. Ce qui vous arrive n’a pas d’importance puisque vous
voyez maintenant tout événement comme des salles de
classes où vous pouvez apprendre le pardon, la
vérité et par le fait même la paix. Vous pourriez
même vous trouvez dans de fâcheuses circonstances
(d’après votre ego) comme un accident d’auto, mais ayant la paix
comme but en première priorité, vous pourriez changer
cette situation en bénédiction. Cela n’est pas facile
à faire car votre ego vous encouragera à voir une telle
situation comme étant une juste victime.
Il faut avoir beaucoup appris pour
comprendre que toutes choses, événements, rencontres et
circonstances, sont des aides. M -4.I.4:5
C’est le message de la crucifixion (Texte-6.in) Jésus
n’était pas contrarié par ce qui lui arrivait et il
voudrait que nous nous servions de son exemple pour nous encourager
à trouver la paix lors des épreuves moins exigeantes.
2 – Commencez la journée avec
Dieu
...aussitôt que possible
après ton réveil prends un moment tranquille, en le
prolongeant d’une minute ou deux quand u commences à avoir de la
difficulté. Tu verras peut-être la difficulté
diminuer puis disparaître. Sinon, c’est le moment
d’arrêter. M -16.4.7:9
Cette section du Manuel vous demande de vous joindre à Dieu et
d’entretenir des pensées calmes à son sujet. Au
numéro quatre plus bas, Jésus nous souligne qu’il est
particulièrement important de se rappeler trois choses à
notre sujet.
1. Que
Dieu nous a créé paisible
2. Que Dieu nous a créé
joyeux et
3. Une pensée de
libération illimitée.
Lors de vos moments paisibles avec Dieu, vous pouvez donc vous rappeler
de ce que vous êtes vraiment – joyeux, paisible et sans limite,
et que vous possédez une source d’aide inépuisable en
Jésus ou le Saint-Esprit. Cela peut-être un moment pour se
joindre en gratitude avec Dieu pour ce qu’Il a créé – un
éternel et informe Christ aimant, et pour l’Aide à vous
faire revenir à cette réalisation. Après cette
période de pensées tranquilles, il peut sembler naturel
pour votre esprit de demeurer relativement calme et réceptif
à l’amour de Dieu pour vous.
3 – Finir la journée avec Dieu
…juste avant d’aller dormir est un
moment propice à consacrer à Dieu. Cela met ton esprit en
mode de repos et t’oriente loin de la peur. S’il est plus opportun de
prendre ce moment plus tôt, sois sûr au moins de ne pas
oublier de passer une brève période – pas plus d’un
moment suffira – durant laquelle tu fermes les yeux et penses à
Dieu. M -16.5.6:8
Il t’est demandé ici de répéter le numéro
deux plus haut mais à la fin de la journée maintenant.
4 – Se rappeler Dieu tout le long de
la journée
Il y a une pensée en
particulier dont il faudrait te souvenir tout le long de la
journée. C’est une pensée de pure joie ; une
pensée de paix, une pensée de délivrance
illimitée, illimitée par ce que toutes choses sont
libérées en elle. M-16.6.1:2
Jésus t’encourage à maintenir la disposition avec
laquelle tu as débuté la journée ; qui est de te
rappeler Qui tu es et de t’unir à Dieu. Aujourd’hui rappelle-toi
être complètement protégé par l’amour de
Dieu en toutes circonstances et qu’un Guide t’accompagne dans toutes
les situations que tu as dédié à la paix, à
la vérité et au pardon.
5 - Guidance
La présence de la peur est un
signe infaillible que tu te fies à ta propre force.
Leçon 48, par.3
Si la présence de la peur est ressentie durant la
journée, c’est un signe que tu dois être en train de
compter sur la direction de l'ego et non de celle du Saint-Esprit.
Chaque fois que tu perds ta paix Jésus te demande de
considérer ce qui suit :
J’ai dû prendre la mauvaise
décision, parce que je ne suis pas en
paix.
J’ai pris la décision
moi-même, mais je peux aussi prendre une autre
décision.
Je veux prendre une autre
décision, parce que je veux être en
paix.
Je ne me sens pas coupable, parce que
le Saint-Esprit défera toutes les conséquences de ma
mauvaise décision si je Le laisse
défaire.
Je choisis de la laisser
défaire, en Lui permettant de décider de choisir Dieu
pour moi. T-5.VII.6.7:11
Il n’est pas nécessaire que tu demandes d’être
guidé sur chaque détail de la journée. Au lieu…
Si tu as pris l’habitude de demander
de l’aide quand et où tu le peux, tu peux avoir confiance en ce
que la sagesse te sera donnée quand tu en auras besoin.
Prépare-toi pour cela chaque matin ; souviens-toi de Dieu quand
tu le peux au cours de la journée ; demande l’aide du
Saint-Esprit quand tu peux le faire et le soir remercie-Le de t’avoir
guidé. Et ta confiance sera certes bien fondée M-29.5.8:10
6 – La comprehension de la peur
Durant le cours de ta journée, des irritations et des
colères s’élèveront souvent pour enlever ta paix.
Lorsque cela se produit, des aspects non guéris et non
pardonnés de toi-même sont en train d’être
reflétés vers toi par ton environnement. Par exemple, si
tu deviens contrarié à cause d’un comportement
apparemment injuste de quelqu'un envers toi, c’est que la situation est
en train de te montrer ta capacité à faire la même
chose aux autres, bien que d’une forme différente.
Apprends ceci et apprends-le bien,
car c’est ici que le retard du bonheur est réduit d’un laps de
temps dont tu ne peux pas te rendre compte. Tu ne hais jamais ton
frère pour ses péchés, mais seulement pour les
tiens. Quelque forme que ses péchés paraissent prendre,
elle ne fait qu’obscurcir le fait que tu crois qu’ils sont les tiens,
et qu’ils méritent donc une «juste» attaque.
T-31.III.1.4:6
Quand une situation difficile survient dans ta vie, l'ego est assez
vite à se servir de tes expériences passées et
étiqueter immédiatement la situation comme étant
négative. Ceci fournit la justification pour la colère et
l’attaque. Cependant, Jésus nous rappelle:
Cela aidera peut-être de
rappeler que nul ne peut être en colère contre un fait.
C’est toujours une interprétation qui suscite des
émotions négatives, indépendamment de leur
justification apparente par ce qui paraît être des faits.
Indépendamment aussi de l’intensité de la colère
soulevée. M-17.4.1:3
Chaque fois que tu perds ta paix, un aspect caché et
désavoué de toi-même demande à être
guéri. Si tu peux ramener du monde tes projections de
colère et ne pas te juger pour en trouver la cause dans ton
esprit, tu t’ouvres à la guérison du Saint-Esprit.
Le Saint-Esprit ne demande de toi que
ceci : apporte-Lui chaque secret que tu lui as fermé. Ouvre-Lui
chaque porte et invite-Le à entrer dans les
ténèbres pour les dissiper. A ta requête, Il entre
avec joie. Il apporte la lumière aux ténèbres si
tu lui ouvres les ténèbres mais ce que tu caches, Il ne
peut le regarder. T-14.7.1:5
La prière est une façon
de demander quelque chose. C’est le véhicule des miracles. Mais
la seule prière qui ait une signification est la prière
pour le pardon, parce que ceux qi ont été
pardonnés ont tout. T-3.V.6.1:3
7 - Humilité
Peu de progrès peut être entrepris sur le sentier de la
paix à moins de développer de l’humilité. Ton
esprit ego est arrogant, croyant connaître les meilleurs gestes
à poser lors de tous les événements. Son jugement
est basé sur la mémoire, pensant que plus il a recueilli
d’expériences, le mieux il peut juger les circonstances
présentes. Par contraste, le Cours te rappelle que si tu penses
être un corps, opérant dans le temps et l’espace, tu es
fou ! Et comment est-il possible pour les fous de savoir ce qui est le
meilleur pour eux ? Au lieu de cela, Jésus nous conseille de
démissionner comme notre propre enseignant et de chercher les
directives du Saint-Esprit.
Tu Ne Comprends Rien
Lorsque ta paix est menacée ou
troublée de quelque façon que ce soit, dis-toi:
«Je ne connais pas ce que
signifie quoi que ce soit, y compris ceci. Ainsi je ne sais pas comment
y répondre. Et je n’utiliserai pas ce que j’ai appris dans le
passé comme lumière pour me guider maintenant.»
Par ce refus d’essayer de t’enseigner
à toi-même ce que tu ne connais pas, le Guide Que Dieu t’a
donné te parlera. Il prendra dans ta conscience la place qui Lui
revient dès l’instant que tu l’abandonneras et la Lui offriras.
T-14.XI.6.6:11
8 - Règles pour la
Décision
Au début du Chapitre 30 du Texte, on pourra trouver un ensemble
de règles très pratiques pour parvenir à une
journée paisible. En fait, seule la première règle
est nécessaire et te rappelle encore une fois, que tu n’as qu’un
seul choix pour écouter les deux conseillers dans ton esprit –
l'ego ou le Saint-Esprit. Et seule la direction du Saint-Esprit te
donnera la paix.
Règles pour la décision
1ère Règle -
Aujourd’hui je ne prendrai pas de décisions par
moi-même
2e Règle – Si je ne prends pas
de décisions par moi-même, c’est cette journée qui
me sera donnée.
(paisible)
Pour aider à renforcer ton apprentissage Jésus utilise la
2e règle comme rappel, et elle doit être utilisée
durant la
journée.
3e règle – Je n’ai pas de
question. J’ai oublié quoi
décider.
Un problème majeur à éviter consiste à
fixer tes propres réponses à un problème, et par
la suite demander au Saint-Esprit de choisir parmi elles. Voir les
notes précédentes sur
l’humilité.
4e Règle – Au moins je peux
décider que je n’aime pas ce que je ressens
maintenant.
Les règles 4 à
7 sont des moyens pour retourner à ton but d’une journée
paisible si tu as encore commencé à écouter la
voix de
l'ego.
5e Règle – Ainsi
j’espère avoir fait
erreur
6e Règle Je veux une autre
façon de voir
cela
7e Règle – Peut-être y
a-t-il une autre façon de voir cela. Que puis-je perdre en
demandant?
9 – Ne te combat pas toi-même
Je veux la paix de Dieu. Dire
ces mots, ce n’est rien. Mais les penser vraiment, c’est tout. Si
seulement tu pouvais les penser vraiment ne serait-ce qu’un instant, il
n’y aurait plus de chagrin possible pour toi sous aucune forme que ce
soit, en aucun endroit ni aucun moment. Le Ciel serait rendu
complètement à ta pleine conscience, la mémoire de
Dieu entièrement restaurée et la résurrection de
toute la création pleinement reconnue. Livre d’Exercices,
leçon185.1.1 :4
Bien qu’une partie de toi-même cherche une autre façon de
trouver la paix et la joie, il se trouve encore une puissante
identification avec l’esprit de l'ego – le désir de garder ton
spécialisme. Spécialisme signifie l’attraction
d’être un individu unique et séparé qui est
différent des autres et qui souhaite être auto-suffisant
et en contrôle exclusif de sa vie. C’est ainsi que l’apparente
séparation d’avec Dieu a commencé – le désir du
spécialisme au lieu de l’unité du Christ.
Pendant que tu essaies de suivre cette démarche afin trouver la
paix de Dieu, le désir de demeurer particulier agira toujours en
opposition et tentera, souvent avec succès, de te ramener en
arrière aux conseils de l’ego, qui est terrifié de la
nouvelle direction que tu es en train d’entreprendre. Tandis que tu te
déplaces tout le long de ce voyage, l’amour de Dieu
écartera éventuellement l'ego, et de ce fait ton
spécialisme. Jésus déclare gentiment :
Et si tu trouves que la
résistance est forte et le dévouement faible, tu n’es pas
prêt. Ne lutte pas contre toi-même - T-30.I.6:7
Au lieu de cela, pardonne-toi de ne pas pardonner. Pardonne-toi pour ne
pas vouloir la paix et préférer le spécialisme. Tu
n’es pas aussi loin le long du chemin spirituel que tu l’as
peut-être déjà pensé. Cette voie
d’humilité peut s’ouvrir et tu peux apprendre à sourire
à ton ego et à ton désir de te séparer de
Dieu. Cela est un progrès merveilleux puisque cette
démarche diminuera la culpabilité qui t’empêche de
trouver la paix de Dieu.
O-Pardonner à Jésus
-d’après la perspective d’Un Cours en Miracles -
J’ai grand besoin de lys, car le
Fils de Dieu ne m‘a pas
pardonné
«Un Cours en
Miracles» T-20.II.4
Pourquoi avons-nous besoin de
pardonner à Jésus ?
Ceci peut sembler une question étrange parce que les
Chrétiens ont enseigné que Jésus s’est
sacrifié et a souffert pour nous afin d’expier pour nos
péchés. Ce geste ne devrait-il pas mérité
notre gratitude et notre amour au lieu de l’attaque ? Cette question
pourrait être plus excusable pour les Juifs car ils ont souvent
été accusés d’avoir tué le Christ et
conséquemment ils ont souffert de persécution et de
rejet.
La Bible dépeint Jésus comme l’unique Fils de Dieu
pendant que nous, d’après St-Paul, ne sommes que des fils
adoptés. (Ga 4:4, Ep 1:5) Jésus a donc reçu aux
yeux de Dieu, une position spéciale qui nous a été
refusée. Le fait d’être en deuxième doit provoquer,
bien que nié, un sentiment d’avoir été injustement
traités que nous projetterons sur Jésus par la suite.
Bien que nous soyons heureux d’être identifiés avec un
personnage si haut placé, doit suivre le ressentiment que seul
Jésus reçoit un traitement extra spécial.
Jésus est donc placé sur un piédestal dans un
état inatteignable pour nous.
Jésus a semblé démontrer un exemple que la
souffrance rachète les péchés et nous conduit au
salut. Lorsque nous nous faisons dire devoir souffrir pour
acquérir quelque chose de valeur, nous devons demeurés
avec des sentiments ambivalents. «Oui, je veux bien cette chose
valable (ou je pense la vouloir) mais dois-je vraiment souffrir pour
l’acquérir ?» Ces pensées produiront une
contradiction envers l’enseignant. Une colère secrète se
mêle avec notre vénération pour Jésus,
laquelle peut éventuellement mener à un renversement
complet de notre façon de penser envers lui. Nous
révoltant contre ce qui est maintenant perçu comme un
enseignement sévère, nous procédons à
l’enterrer sous le piédestal où nous l’avions
précédemment érigé.
Je suis constamment perçu
comme un enseignant qu’il faut exalter soit rejeter, mais je n’accepte
pour moi-même ni l’une ni l’autre de ces perceptions. «Un
Cours en Miracles» T-4.I.6 :7 – C-5.5 :7-8
Les Évangiles démontrent clairement que les
enseignements de Jésus ont soulevé beaucoup
d’hostilité et l’ont finalement conduit à sa mort.
Cependant sa vie ne consistait qu’à enseigner le pouvoir de
l’amour et du pardon et de guérir les malades. En quoi cela
devrait-il contrarier tant de monde ? Un exemple de ceci vient de ses
commentaires aux gens sur le fait d’aimer le percepteur de taxes, un
personnage particulièrement détesté dans cette
société. Son enseignement allait contre les normes du
système de pensée de l'ego qui croyait en de réels
ennemis, en la colère justifiée et la persécution
des coupables. «Œil pour œil» semblait une doctrine juste
et raisonnable qui leur avait été donné par
l’Ancien Testament. Les enseignements de Jésus étaient
«à contre courant» et très menaçants
à leur système de pensée.
L’insécurité créé par les enseignements de
Jésus fut perçue comme une menace majeure à l'ego
et garantissait la mort de Jésus.
Le monde doit donc me mépriser et me rejeter, parce que le monde
est la croyance que l’amour est impossible. T-8.IV3 :7
«Un Cours en Miracles» enseigne que nous avons choisi
contre le Ciel et l’unité et qu’au lieu nous voulions la
séparation, le spécialisme et l’autonomie. Nous rebellant
contre notre Père, nous avons décidé d’y aller
seul sans aucune aide de Dieu. Jésus étant le
remplaçant de Dieu dans notre monde nous repousserons aussi son
aide en lui disant effectivement : «Merci, mais je n’ai pas
besoin de ton aide, je peux exécuter les choses beaucoup mieux
moi-même.»
Tu n’as encore que très peu de
confiance en moi, mais elle augmentera lorsque tu te tourneras de plus
en plus souvent vers moi plutôt que vers ton ego pour être
guidé. Les résultats te convaincront de plus en plus que
ce choix est le seul choix sensé que tu puisses faire. T-4.VI.3:1-2
Nos ego croient en la punition du péché. Jésus
devient un écran sur lequel nous pouvons projeter nos
péchés désavoués afin qu’il soit puni
à notre place. Si Jésus peut mourir pour nos
péchés nous nous en tirons. Jésus répond en
déclarant ceci:
Je suis bienvenu dans l’état
de grâce, ce qui signifie que tu m’as enfin pardonné. Car
j’étais devenu le symbole de ton péché, et ainsi
il fallait que je meure à ta place…personne ne peut mourir pour
personne et la mort n’expie pas le péché.
T-19.IV.A.17:1-2,8
L’Égalité de
Jésus avec nous
Des égaux ne devraient
pas ressentir de la révérence les uns pour les autres
parce que la révérence suppose l’inégalité.
Par conséquent c’est une réaction inappropriée
envers moi. Un frère aîné a droit au respect pour
sa plus grande sagesse. T-1.II.3 :5-7
Faire de Jésus un seul Fils Dieu particulier nous enlève
la leçon qu’il essaie de nous enseigner. Il a marché sur
les mêmes chemins que nous tissons maintenant et a appris les
mêmes leçons que nous devons apprendre. Il nous donne
l’exemple de sa réussite et donc de la possibilité de
faire comme lui. A la fin nous deviendrons tous semblables à
lui, ce n’est qu’une question de temps.
Il n’est rien de moi que tu ne
puisses atteindre. Je n’ai rien qui ne vienne de Dieu. La
différence entre nous maintenant, c’est que je n’ai rien
d’autre…Le nom de Jésus est le nom de quelqu'un qui était
un homme mais qui a vu la face du Christ (le symbole du Cours pour le
pardon total) en tous ses frères et s’est souvenu de Dieu.
Ainsi, il s’est identifié au Christ, non plus un homme mais ne
faisant qu’un avec Dieu…Est-il le Christ ? Oh oui, avec toi.
T-1.II.3:10-12, C-5.2:1-2, C-5.5:1
Pendant que nous apprenons à retirer nos projections de
Jésus et à pardonner nous créons une ouverture
pour recevoir son aide. Il est maintenant perçu comme un grand
frère qui veut seulement guérir nos esprits et ne demande
rien en retour. Faire route avec Jésus comme enseignant sur le
sentier du pardon nous permettra finalement de répondre à
sa demande:
N’enseigne pas que je suis mort en
vain. Enseigne plutôt que je ne suis pas mort en
démontrant que je vis en toi.
T-II.IV.7 :3-4
L’histoire vraie qui suit donne un bon exemple de notre ambivalence
envers Jésus.
La Voix de Jésus par
Linda Chubbuck (utilisé avec sa permission) www.lindachubbuck.com
La Voix de Jésus a été publiée dans les
revues «The Holy Encounter et Miracle Worker»
Il y a quelques semaines, mon fils de 10 ans et moi-même
bavardions à propos d’«Un Cours en Miracles». Je lui
ai expliqué sa venue (sans mentionner la source) et je lui ai lu
l’introduction. Il était enchanté.
Le lendemain, il me demanda une autre question à son sujet et je
lui répondis. Le jour suivant, je remarquai qu’il fouillait
à travers le Cours lui-même. J’ai pensé que
c’était étrange. Je lui ai demandé «August,
qu’est-ce qui t’intéresse spécialement à propos du
Cours ?» il répondit, avec un sens
d’émerveillement, «C’est la Voix ! Elle est douce, mais
autoritaire…comme Aslan »
Je sentis passer à travers moi un frisson de
révérence. Il est actuellement en train de dévorer
chacun des livres des séries «Chronicles de Narnia, par
CS. Lewis» et Aslan, le Lion, est vu par Lewis comme étant
sa propre métaphore pour le Christ. August avait reconnu la Voix
de Jésus dans le Cours comme lui étant aussi
familière, aimante et puissante.
Mon expérience d’enfance avec Jésus a été
l’opposé. Par le temps où j’étais devenue une
jeune femme, je ne voulais avoir aucune participation avec
Jésus. Son seul nom me levait le cœur et me répugnait.
Cela évoquait des images de sermons de souffrance de mon
enfance, d’épines ensanglantées sur sa tête, et ma
propre part de culpabilité dans la crucifixion.
Au début de mes années 20, trop obstinée pour
venir à Jésus avec obéissance et peur, j’ai
rejeté toute l’affaire au lieu – Dieu, avec ses
réprimandes, son Fils qui jugeait ainsi que tous les
règlements qui me condamneraient certainement à l’enfer.
Si je ne croyais pas en eux, ils ne pourraient certainement pas me
faire mal, n’est-ce-pas ?
Rendue au milieu de la trentaine, mon défi me rattrapa.
Malgré mon apparente vie couronnée de succès, je
tombais en morceaux jusqu’aux coutures intérieures. Dans un
élan d’humilité, je vins à connaître Dieu
par le simple moyen de la prière. Mon voyage avait
débuté.
Cependant, mon hostilité envers Jésus continuait. En fin
de compte, je me suis vue offrant une simple prière à
Jésus lui-même -« Je regrette Jésus, mais je
ne peux te supporter. Je sais que ce n’est pas de ta faute, toutes les
choses que les gens ont fait en ton nom. Mais je me porte mieux sans
toi. Merci pour ta compréhension» et j’ai poursuivi ma
route.
Vivant dans l’environnement de la Bible, je me faisais souvent rappeler
sa présence. Les
autocollants sur les pare-chocs…«Quelle vulgarité! Sans
doute, le seul genre de personnes pour essayer de te l’enfoncer dans la
gorge !» et les signaux de route - «Jésus est mort
pour nos péchés»- ils m’irritaient tellement que je
pouvais à peine les regarder.
Quelques années après ma reconnexion ave Dieu, j’ai
reçu «Un Cours en Miracles» en cadeau.
Intriguée, je l’ouvris et essaya. Mais aussitôt que
je compris que Jésus en faisait partie, je le refermai. Rien
à faire. Mes regrets, mais mon estomac se retournait encore. Le
livre se retrouva sur mon étagère.
J’ai cependant commencé à lire des auteurs qui ont
écrit à partir du Cours –Jerry Jampolsky et après,
Marianne Williamson. J’ai pensé qu’ils avaient omis avec sagesse
toute mention agaçante sur Jésus. Je pouvais alors le
prendre. J’ai savouré leurs livres.
Alors en novembre 1993, lors d’une crise émotionnelle, j’ai
été conduite vers une femme Baptiste très loyale
et compatissante, vers laquelle j’ai versé toutes mes peurs de
l’église, de Jésus et de l’enfer. Elle m’a
écoutée avec amour, et m’a offert de prier ensemble. Elle
m’a demandé si je voulais bien inviter Jésus à
entrer dans ma vie. Terrifiée et en pleurs, j’ai accepté.
Nous avons donc prié conjointement.
J’ai conduit ma voiture à la maison dans un état de
panique. Qu’avais-je fait ? Cet homme, ce symbole de peur et de
jugement, d’enfer et de souffrance – Je l’avais invité dans ma
vie ? Aurais-je à arrêter tout péché
instantanément ? Irais-je en enfer ? Qu’aurais-je à
croire maintenant ? En pleurant, je me suis dirigée vers mon
ordinateur et en continuant de pleurer j’écrivis toutes les
questions…elles se sont toutes déversées. Vers la fin des
questions, une Voix venant de mon épaule gauche et qui avait le
pouvoir d’être entendue au-dessus de toutes mes peurs se mit
à parler : «Il se trouve des réponses.»
C’était tellement aimant, tellement puissant. Je savais que
c’était Jésus qui parlait et je compris qu’il disait que
les réponses se dérouleraient devant moi, et que n’avais
rien à craindre. J’étais réconfortée.
Une heure plus tard, je repris le Cours, et cette fois-ci, ne le
déposai plus. J’ai dévoré le Texte, et lors des
prochaines semaines commencèrent les leçons. J’en
étais affamée et j’ai pleuré et crié tout
en absorbant ses mots, son amour. Voilà les réponses que
j’avais demandées.
Rétrospectivement, je sais que j’ai été
attirée dans ses bras par son pouvoir, au dessus du mur de ma
méfiance. Pour un bon bout de temps, j’ai
préféré prier le Saint-Esprit, tout en
reconnaissant la place de Jésus dans tout le
système. D’une manière, la forme la plus abstraite
de Dieu semblait plus prudente. Mais récemment, j’ai
réalisé que la vraie intimité est liée au
pardon – et le pardon est le royaume de Jésus.
Cette voix que j’entendais quelques fois, mais que je
préférais appeler le Saint-Esprit, ou mes anges, je
l’adresse maintenant comme étant celle de Jésus. Elle
est, comme mon fils l’avait déclaré, toujours
«gentille, mais jamais autoritaire». Jamais elle ne punit,
ne mortifie ni ne condamne – mais est toujours très, très
intime, tendre et personnelle.
La semaine dernière, j’ai raconté à mon fils mon
ancienne aversion pour Jésus, et lui ai demandé comment
il (a été élevé en dehors de
l’église) voyait Jésus, lorsqu’il pensait à lui.
Il a répondu sans surprise : «comme Aslan je crois».
Je me voit encore traînant de la honte et de l’embarras quand
j’utilise le nom de Jésus. Ou alors, la voix de mon cynique ego
va me réprimander et me dire que je suis en train de perdre ma
raison parce que j’écoute des «voix!». Mais la
consistance et la qualité irrésistibles de sa voix me
réassure.
Si Jésus peut parler par le biais de différents
humains, et peut être reconnu avec amour par un enfant… c’est la
voix que je veux entendre pour toujours.
P- Consacrer votre journée à la paix
Préfères-tu avoir
raison ou être heureux? T29.VII.1:9
Le but d’«Un Cours en Miracles» est de nous enseigner
comment demeurer en paix quoiqu’il puisse arriver autour de nous. Il
enseigne en plus que c’est la dernière chose que nous voulions.
Un regard sur l’état de nos vies et du monde nous convaincra.
Pourquoi ne voudrions-nous pas la paix ? Il doit se trouver quelque
chose ici que nous craignons– et bien oui – il nous en coûtera
tout ce que nous chérissons. Notre individualité, notre
spécialisme, notre besoin d’avoir raison, notre supposé
contrôle sur nos vies ou, en un mot, notre ego. Le Cours
définit «l’ego» comme la pensée de
séparation, notre désir de se séparer de Dieu et
de faire nos propres affaires. La chanson des ego est «Je l’ai
fait à ma manière». L'ego croit tout
connaître ce qui est nécessaire pour trouver la paix dans
le monde et ne requiert aucune direction intérieure – non merci.
Jésus soutient que nous pourrions progresser rapidement sur la
voie de la paix et du bonheur en écoutant l’aide toujours
présente du Saint-Esprit, mais que nous trouvons l’idée
personnellement insultante. (M-9.2 :4). Cela laisse supposer que
nos connaissances durement acquises ainsi que nos expériences de
vie ne comptent pour rien lorsque c’est le moment de trouver la joie
réelle. Il va plus loin en déclarant que nous sommes fous
si nous croyons être des corps. Et comment est-il possible pour
des fous de trouver la paix ? Ils ont évidemment besoin d’aide
en dehors de leur système de pensée erronée.
D’après Jésus nous sommes tous psychotiques et avons
besoin de son aide pour nous extirper de la souffrance et de la
solitude dans lesquelles nous nous trouvons.
Je me rappelle une période de ma propre vie où j’avais
peu confiance en personne et où je me pensais responsable de
tout et que je devais agencer ma vie pour être auto-suffisant.
J’avais acheté un van de camping afin de toujours avoir un toit
et la facilité d’aller où cela me plairait. Maintenant,
je n’avais plus besoin d’aide de personne. Cependant, mon illusion
d’autosuffisance vola en éclats assez vite le moment où
mon campeur développa un trouble de moteur. La seule
façon de pouvoir démarrer était de me faire
pousser. Cela signifie demander de l’aide et non seulement de la
part d’une seule personne mais de deux à cause de la pesanteur
du véhicule. Cela m’embarrassait et j’ai alors
décidé d’aller le mener au garage pour le faire
réparer. Chaque fois que cela m’arrivait, les garagistes ne
trouvaient rien d’anormal. Néanmoins le manège continuait
son jeu sur une base régulière, m’obligeant à
demander de l’aide. Rétrospectivement je vois quelle belle
leçon c’était pour moi et j’ai graduellement appris un
peu plus à demander de l’aide.
La seule façon que nous puissions retourner à la paix est
d’abandonner l'ego par la pratique du pardon et d’aller à
l’intérieur pour de l’aide. Mais l'ego est notre
création, une idée qu’a eue le Fils endormi de Dieu et
qu’il trouva très bonne (et le pense encore). Cependant comme
l’indique le Cours, «notre
tolérance à la douleur peut être grande, mais elle
n’est pas sans limite» (T-23 ; T-2.III.3 :5). Continuer
à maintenir la présumée séparation d’avec
Dieu est très pénible. Etre à la maison au Ciel en
prétendant être dans le temps et l’espace prend beaucoup
d’effort et nous commençons à penser qu’il doit y avoir
«une autre façon).
Chaque jour, nous avons un choix à faire. Nous pouvons dire
« Je veux avoir raison et le bonheur n’est pas
important,» ou nous pouvons aussi dire : «Je veux
être heureux et en paix, je n’ai pas besoin d’avoir
raison.» Nous ne devrions jamais sous-estimer notre
désir d’avoir raison. C’est ainsi que l’apparente
séparation d’avec Dieu débuta. Nous pensions savoir
comment posséder quelque chose de beaucoup mieux que le Ciel.
L’idée de devenir des êtres séparés qui
pouvaient jouer à être Dieu paraissait bien. Ce que nous
avons découvert sont un manque de paix et de joie, mais ne
voulons pas l’admettre et continuons à essayer de trouver ce
bonheur illusoire ici dans le monde. Nous avons raison mais ne sommes
plus du tout heureux. Je vais livrer ici une histoire tirée de
ma propre expérience qui illustre quelques aspects
soulevés ici.
Un soir, peu avant de nous endormir, Salice (mon épouse
décédée) et moi avions eu un argument. Mon ego me
dit que j'avais été injustement traité et devrais
couper avec elle, en cessant de communiquer. Apparemment, l'ego de
Salice lui avait donné le même conseil car maintenant,
aucun de nous deux ne parlait à l'autre! Je me levai et me
rendis à la salle de bains. Là, je vis un paquet de
cartes reprenant les leçons du Livre d’Exercices et ressentis
l'impulsion d'en prendre une. La leçon en question avait pour
titre - « Je pourrais voir de la paix au lieu de cela »
(L-34). J'enregistrai le sens de cette phrase et simultanément,
une autre phrase du Cours me revint à l'esprit: «
Préfères-tu avoir raison, ou être heureux? »
(T663; T-29.VII.1:9) Je considérai les deux options pendant un
moment, puis décidai - « Je préfère avoir
raison », et reposai la carte. Malheureux comme les pierres mais
fort de mon bon droit et jugeant ma souffrance justifiée, je
retournai me coucher en silence et m'endormis.
Au réveil, le lendemain matin, je me sentais
séparé de Salice, tout comme elle de moi. En entrant dans
la salle de bains, je me souvins d’avoir lu la carte de la leçon
la veille au soir. Par curiosité, je relus le titre : « Je
pourrais voir de la paix au lieu de cela », et me souvins du
choix qui s'offrait à moi - avoir raison ou être heureux.
J'eus envie de partager tout cela avec Salice. Je la trouvai assise
à la table du petit déjeuner, silencieuse; je m'assis
près d'elle. « Je voulais te dire, commençai-je,
que de mon côté, je ne gère pas très bien
cette dispute. » A ces mots, Salice fondit en larmes et nous
avons alors commencé à partager franchement ce que chacun
de nous avait ressenti.
Chacun a ainsi pu comprendre la peur de l'autre, et nous nous sommes
rapidement retrouvés dans un état d'ouverture,
d'attention et de tendresse réciproques. Selon les termes du
Cours, nous nous étions réunis et avions trouvé la
paix. Dans ces moments-là, je me demande toujours pourquoi je
choisis d'avoir raison et non pas d'être heureux. Mais je suis
conscient qu'il me prend maintenant un temps plus court avant de
pardonner que dans le passé. Ce qui jadis m'aurait
hérissé pendant des jours peut maintenant ne durer que
quelques heures. Je sais également que certains sujets qui par
le passé m'auraient fait souffrir, aujourd'hui ne m'affectent
plus. Notre progression sur le chemin spirituel peut se mesurer au
nombre de journées passées à écouter l'ego
comparées à celles où nous écoutons la voix
du Saint-Esprit.
Extrait de "Healing the Cause - A Path of Forgiveness
"Findhorn Press.]
Au début du Chapitre 30 du Texte vous trouverez un ensemble de
règles très pratiques pour parvenir à une
journée paisible. En fait, seule la première règle
est nécessaire et vous rappelle encore une fois n’avoir le
choix d’écouter que deux conseillers dans votre esprit – l'ego
ou le Saint-Esprit. Et seuls les conseils du Saint-Esprit vous
procureront la paix.
Les règles pour la Décision
1ère Règle – Aujourd’hui je ne prendrai pas de
décision par
moi-même.
Nous prenons toujours des conseils, soit de l'ego ou du Saint-Esprit.
On nous demande ici de demander l’avis du
Saint-Esprit.
2e règle – Si je ne prends pas de décision par
moi-même, c’est cette journée qui me sera donnée.
(paisible) Pour aider à renforcer notre apprentissage
Jésus utilise la 2e règle en rappel, mise à notre
disposition tout le long de la
journée.
3e Règle – Je n’ai pas de question. J’ai oublié quoi
décider. Un problème majeur à éviter est de
déterminer à l’avance vos propres réponses
à un problème dont vous laisserez le choix au
Saint-Esprit par la suite. L’humilité est de mise ici, un
consentement à être ouvert à toute réponse
que le Saint-Esprit nous donnera – non seulement à celles que
nous voulons
entendre.
4e Règle –Au moins je peux décider que je n’aime pas ce
que je ressens maintenant. Les règles 4 et 7 sont des moyens de
retourner à votre but d’une journée paisible si vous avez
encore commencé à écouter la voix de
l'ego.
5e Règle –Ainsi j’espère avoir fait
erreur.
6e Règle – Je veux une autre façon de voir
cela.
7e Règle- Peut-être y a-t-il une autre façon de
voir cela. Que puis-je perdre en demandant.
Je veux la paix de
Dieu.
Dire ces mots ce n’est
rien.
Mais les penser vraiment, c’est
tout.
Si seulement tu pouvais les penser vraiment ne serait-ce
qu’un
instant,
il n’y aurait plus de chagrin possible pour toi sous
aucune forme que ce
soit,
en aucun endroit ni aucun
moment.
Le Ciel serait rendu complètement à ta
pleine conscience, la mémoire de Dieu entièrement
restaurée et la résurrection de toute la création
pleinement
reconnue.
Leçon 185.1.1:4
Sections extraites d’«Un Cours
en Miracles» et réimprimées avec la
permission de : Foundation For A Course In Miracles® - USA 41397
Buecking Drive, Temecula, California 92590-5668,
Q- Créer votre propre
réalité
Je me faisais récemment demander cette question : «Dans
quelle mesure créons-nous notre propre réalité le
long d’une vie ?». C’est un sujet intéressant qui
ramène l’ancienne question du libre choix par opposition
à la prédétermination. Un nombre d’enseignants
actuels soutiennent que tout est prédéterminé ;
que nous ne sommes que des pions dans le grand jeu cosmique de Dieu.
Quelques-uns sont créés des meurtriers pendant que
d’autres en sont les victimes et aucun d’eux n’a quelque choix en la
matière. Cependant, le Cours souligne que nous avons le choix
bien qu’il ne soit pas infini. Pour comprendre la position du Cours,
nous devons aller à l’intérieur de ses enseignements en
ce qui a trait au temps ; ce qui signifie regarder en premier la
métaphysique du Cours. Ensuite, nous pouvons regarder ce que le
Cours dit à propos des prises de décision.
Le temps –
Jésus précise que nous avons besoin de nouvelles
idées en ce qui a rapport au temps mais déclare aussi
combien il nous est difficile de comprendre ces idées. Le temps
linéaire est notre réalité, alors que Jésus
nous dit que le temps est holographique – tout se produit en un moment.
L'ego utilise le temps pour se préserver. Il nous dit que nous
nous sommes séparés de Dieu dans le passé et que
nous y sommes parvenus. Afin de nous sauver de la culpabilité
envahissante qui en est résulté, il nous conseille de
nier que tout ceci soit déjà arrivé. Ce
péché imaginaire du passé est vécu dans le
présent comme étant de la culpabilité qui
mène à une peur de punition dans le futur. Toute notre
peur provient de cette culpabilité inconsciente d’une
séparation qui ne s’est vraiment jamais produite.
Par contraste le Saint-Esprit nous rappelle que la «petite
idée folle» (voir plus bas) de séparation fut
défaite par le Saint-Esprit au moment où elle fut
pensée.
Dieu a donné Son Enseignant
pour remplacer celui que tu as fait et non pour être en conflit
avec lui. Et ce qu’Il voulait remplacer a été
remplacé. Le temps n’a duré qu’un instant dans ton
esprit, sans effet sur l’éternité. Ainsi tout le temps
est passé, et tout est exactement comme c’était avant que
la voie vers le néant n’ait été faite. Le tout
petit battement de temps pendant lequel la première erreur a
été faite, et toutes les autres dans cette seule erreur,
contenait aussi la Correction pour celle-là, et toutes les
autres venues dans la première. Et dans ce tout petit instant le
temps a disparu, car voilà tout ce qu’il a jamais
été. Ce à quoi Dieu a répondu a reçu
réponse et a disparu.
«Un Cours en Miracles» T.590 ; 26.V3 :1-7
Dans ce «petit battement de temps» l’univers entier est
né, a évolué et est mort avec toutes les
pensées que nous avons connues.
«Toute pensée produit
une forme à un certain niveau.» (T.33-T-2.VI.9:14),
ainsi que toutes ces pensées manifestées dans le temps et
l’espace. Ceci est assez semblable aux univers parallèles
hypothétiques annoncés par certains physiciens quantiques
– que tous résultats possibles d’une expérience existent
et le scientiste qui y participe choisit de manifester l’un d’entre
eux. Bien que tout fût corrigé en cet «instant
originel» nous avons choisi de ne pas accepter la correction du
Saint-Esprit et nous continuons par esprit de contraction comme si nous
étions encore des individus spéciaux qui sommes
séparés dans l’espace et le temps linéaire
Le monde du temps est le monde de
l’illusion. Ce qui est arrivé il y a bien longtemps semble
arriver maintenant. Des choix qui ont été faits depuis
longtemps paraissent s’offrir, encore à faire. Ce qui a
été appris et compris et depuis longtemps
dépassé est considéré comme une
pensée nouvelle, une idée fraîche, une approche
différente. Parce que ta volonté est libre, tu peux
accepter ce qui est déjà arrivé ; à
n’importe quel moment que tu choisis ; et c’est alors seulement que tu
te rends compte que cela a toujours été là.
Mais nous voyons le voyage à l’endroit où il s’est
terminé, le regardant en arrière, imaginant que nous
l’entreprenons encore une fois ; revoyant mentalement ce qui est
déjà fini. M-2.3:1-5
Pour éclaircir ceci je vais me servir de quelques analogies. Ce
sont des romans de fiction actuellement disponibles qui donnent au
lecteur un choix de complots à développer. Et à la
fin de chaque chapitre vous choisissez parmi un choix de conspirations
; par exemple, si le héros se marie ou demeure
célibataire. Vous êtes alors dirigé vers la page
appropriée et l’histoire continue basée sur votre choix
précédent de complot. Une ligne d’histoire multiple mais
mon infinie, un nombre d’histoires que nous passons en revue dans notre
théâtre de temps et d’espace.
Dr Kenneth Wapnick, dans son excellent livre,«A Vast illusion - time according to a
Course in Miracles», se sert de l’analogie du VCR.
L’enfant de Dieu endormi ou le décideur est assis et regarde les
cassettes vidéo de ce qui s’est produit dans ce «petit
battement de temps». Il a le choix entre deux énormes
piles de cassettes vidéo qui sont égales– les bandes de
l'ego et celles de leur correction par le Saint-Esprit. Une des
cassettes de correction se nomme : «Expiation» dans
laquelle le fils endormi de Dieu s’éveille finalement et
réalise joyeusement qu’il n’a jamais quitté la maison de
son Père et que le temps et l’espace sont illusoires. À
ce moment il arrête la pratique inutile du visionnement des
cassettes vidéo ainsi que ce qui s’est déjà
produit.
C’est l’objectif du chemin spirituel – d’accélérer
l’heure du réveil. Comme Jésus déclare
quelques fois dans le Livre d’Exercices, nous pourrions sauver des
milliers d’années (plusieurs défilements de cassettes
d’ego) si nous faisions correctement une leçon
particulière. Le temps peut donc s’effondrer par le pardon. Par
exemple, votre partenaire peut mourir soudainement et vous laisser le
cœur brisé. En cet instant original vous pouvez avoir eu deux
pensées – celle d’aller vers les drogues pour atténuer la
douleur ou de consacrer votre vie à trouver une paix qu’aucune
mort ne peut enlever – le choix de deux vidéos à
regarder. Si vous vous tournez vers le Saint-Esprit pour des
directives, Il vous persuadera de revoir la dernière et ainsi
sauver du temps.
Nous ne souhaitons pas voir la puissance de notre esprit car alors,
nous saurions être ceux qui choisissent ce qui se produit dans
nos vies. Il serait impossible de se sentir une victime qui blâme
les autres ou de connaître une colère justifiée –
ce sont toutes des choses que nos ego adorent et se servent pour
maintenir l'ego. Le Cours nous dit que l'ego surmonte ce
problème premièrement, en prenant une décision et
immédiatement après niant l’avoir fait. Par exemple,
confronté à une décision difficile vous allez vers
l'ego pour de l’aide. Il peut vous suggérer d’éviter le
problème en devenant malade. Vous, le décideur,
décidez donc que c’est un bon conseil, vous choisissez
d’attraper la grippe et de vous retirez au lit et ainsi vous remettez
la décision difficile. Le moment où vous décidez
d’attraper la grippe vous nier immédiatement avoir pris la
décision. Vous ne pouvez donc plus être blâmé
pour avoir remis la décision parce que vous êtes la
malheureuse victime d’un microbe grippal et n’êtes plus du tout
en condition de prendre des décisions appropriées.
À cause de notre fixation avec le temps linéaire, il est
difficile pour nous de réaliser que tous nos problèmes
peuvent être résolus instantanément. La
vidéocassette corrective a toujours existée et nous ne
devons pas retarder à la revoir de nouveau.
Je semble avoir des problèmes
uniquement parce que je me sers mal du temps. Je crois que le
problème vient d’abord, et que du temps doit passer avant qu’il
puisse être résolu. Je ne vois pas que le problème
et la réponse arrivent simultanément. La raison en est
que je ne me rends pas compte encore que Dieu a placé la
réponse avec le problème, de façon à ce
qu’ils ne puissent être séparés par le temps. Le
Saint-Esprit m’enseignera cela, si je Le laisse. Et je comprendrai
qu’il m’est impossible d’avoir un problème qui n’ait pas
déjà été résolu. Leçon
90-3.2
Ceci se rapporte aussi aux enseignements du texte à propos des
Lois du Chaos où il déclare qu’il n’y a pas
d’hiérarchie d’illusions, aucun ordre de difficulté dans
les miracles. Tout problème, sans tenir compte de son apparente
envergure, a déjà été corrigé et ne
fait simplement qu’attendre l’acceptation. Notre tâche est de
nous retourner vers le Saint-Esprit et Lui demander Son avis pour
savoir quelle vidéocassette nous devons revoir et ainsi
accélérer le temps pour visionner celle de l’Expiation
(Correction).
Toi qui crois encore vivre dans le
temps et qui ne connais pas qu’il a disparu, le Saint-Esprit te guide
encore à travers le labyrinthe infiniment petit et
insensé que tu perçois encore dans le temps, bien qu’il
ait disparu depuis longtemps. Tu penses vivre ce qui est passé.
Chaque chose que tu regardes, tu l’as vue un court instant, il y a
longtemps, avant que son irréalité ne fasse place
à la vérité. Pas une seule illusion ne reste
encore sans réponse dans ton esprit. L’incertitude fut
portée à la certitude il y a si longtemps qu’il est dur,
en effet, de la tenir dans ton cœur, comme si elle était encore
devant toi. T-26.V.4
Certains textes cités plus haut ont été extraits
d’un article intitulé «L’Effondrement du temps »
La prise de décision
Je me suis fait demander récemment si notre maison en Australie
deviendrait le Centre Australien pour la Paix Intérieure ? J’ai
répondu qu’elle était trop petite pour être un
centre malgré qu’elle puisse accommoder de petits ateliers.
J’aimerais me servir du thème de cet article pour explorer cette
question en profondeur. Puis-je et devrais-je commencer un centre pour
la paix intérieure ? Me reportant à la
métaphysique du Cours, je vois que je peux seulement revivre ce
qui s’est produit dans ce «petit battement de temps». Si
une «vidéo cassette» d’un centre Australien pour la
paix intérieure n’existe pas il est absolument impossible pour
qui que ce soit de créer un centre car nous pouvons seulement
repasser ce qui s’est déjà produit. S’il se trouve une
cassette vidéo existante, je dois encore choisir de la rejouer.
Le seul critère pour la rejouer vient de ce qu’elle nuirait ou
aiderait à mon éveil. Jésus ne nous demande pas de
faire connaître «Un Cours en Miracles» mais
«d’accepter l’Expiation (Correction) pour nous-même»
- signifiant, de s’éveiller du rêve de temps et d’espace
et de séparation. Il m’est impossible de savoir s’il est de mes
plus hauts intérêts d’avoir un centre physique, je dois
donc chercher les directives du Saint-Esprit. Si le projet contient un
bien-fondé je devrai attendre le moment et l’occasion exacts.
S’il doit y avoir un centre en quelque part je deviendrai conscient
d’une nouveauté dans ma vie, quelque courant ou mouvement
qui me demande de bouger dans une direction particulière et je
dois le saisir et m’y fondre. J’ai donc décidé de prendre
la décision d’accepter cette nouvelle direction malgré
que je ne connaisse pas la destination finale ou le temps propice. Le
voyage sera aussi important que la destination sur mon cheminement de
pardon.
Ne prenons des décisions à tous les instants, en cela
nous n’avons pas de choix. Le seul choix consiste à
décider avec qui nous les prenons. Aucune décision n’est
prise par nous-même. Nous allons toujours vers l’ego ou le
Saint-Esprit pour nous conseiller.
Et pourtant tu ne peux pas prendre de
décisions par toi-même. La seule question est vraiment de
savoir avec quoi tu choisis de les prendre. C’est vraiment tout….tu ne
prendras pas de décisions par toi-même quoi que tu
décides. Car elles sont prises avec des idoles ou avec Dieu. Tu
demandes l’aide de l’antéchrist ou du Christ, et celui que tu
choisis se joindras à toi et te dira quoi faire. T-674
;T-30.I.14:3-9
C’est ici que nous créons notre propre réalité en
choisissant l'ego ou le Saint-Esprit qui va nous conseiller quel
«vidéo» nous allons revoir. La quantité de
«vidéos» dont nous avons à choisir est
fixée et dépend du nombre de choix que nous avons eu
à l’origine dans ce «petit battement de temps».
C’est la partie prédéterminée de
l’équation. L’endroit où notre libre arbitre entre en jeu
se trouve dans le choix des «vidéos». Notre dernier
geste de libre arbitre se fera lorsque nous abandonnerons le tout pour
dépendre totalement sur la guidance du Saint-Esprit. C’est
là seulement que nous connaîtrons la paix après
avoir laissé tomber pour toujours nos plans d’ego pour trouver
le bonheur.
Un esprit guéri ne fait pas de
plans. Il exécute les plans qu’il reçoit en
écoutant une sagesse qui n’est pas la sienne. Il attend
jusqu’à ce qu’il ait été instruit de ce qu’il faut
faire, puis il entreprend de le faire. Il ne compte sur lui-même
pour rien, sauf son aptitude à accomplir les plans qui lui sont
assignés. Il est en sécurité dans la certitude que
les obstacles ne peuvent freiner son progrès vers
l’accomplissement de n’importe que but qui sert le plan plus vaste
établi pour le bien de tous. Leçon 135 p.262
Relâcher le contrôle de manœuvrer notre propre bateau le
long de la vie et passer la barre à un pouvoir plus puissant est
peut-être la plus difficile des leçons que nous ayons
à apprendre nous dit Jésus dans cette leçon
finale:
Il est possible même en ce
monde de n’entendre que cette Voix (Saint-Esprit) et aucune autre. Cela
demande un effort et un grand désir d’apprendre. C’est la
dernière leçon que j’ai apprise, et les Fils de Dieu sont
aussi égaux apprenants qu’ils le sont comme Fils.
T.81 ; T.5.II3 :9-11
Cependant chaque jour nous pouvons pratiquer à demander au
Saint-Esprit lequel des «vidéos» Il
préfèrerait nous voir réexaminer afin que nous
puissions faire effondrer le temps et accélérer le jour
où nous choisirons de revoir celui de l’Expiation correction
(Correction) afin de nous rappeler notre réalité
spirituelle ainsi que notre vraie demeure au Ciel.
R- S’ouvrir à la
lumière
Pourquoi attendre le Ciel?
Ceux qui cherchent la lumière se couvrent simplement les yeux.
La lumière est en eux maintenant. L’illumination n’est qu’une
re-connaissance et pas du tout un changement. «Un Cours en
Miracles» Livre d’Exercices, leçon 166.1:1-4
La lumière, l’amour et la joie de Dieu sont constamment
présents et n’attendent que notre acceptation. Nous ayant
été offerts librement à notre création,
nous n’avons pas à les gagner. Ils ne demandent ni sacrifice ni
souffrance. Alors, pourquoi connaissons-nous rarement la lumière?
Il y a bien longtemps, à l’intérieur de l’illusion du
temps, nous avons décidé que la séparation
était préférable à l’unité. Nous
sommes entrés dans l’espace temps en cherchant le bonheur en
dehors de nous-mêmes. Que nous n’ayons pas réussi est
évident - un seul regard vers le monde nous l’indique
clairement. Cependant, nous sommes toujours optimistes et continuons
à chercher pour cette paix et cette joie insaisissables. Nous
les trouvons quelquefois pour les voir aussitôt nous glisser des
mains. Notre ego nous encourage à continuer d’essayer en
évitant de mentionner que son but véritable est de
s’assurer que nous ne réussirons jamais.
J’ai dit que la règle de l'ego
était : «Cherche et ne trouve pas». Traduit en
termes de curriculum, cela signifie : «Essaie d’apprendre mais ne
réussis pas». T-12.V
:71-2.
L'ego est la pensée de séparation que nous, le Fils
endormi, avons créée. Il vit aussi longtemps que nous lui
accordons du pouvoir et il continuera à le faire aussi longtemps
que nous pensons qu’il puisse nous servir. Il veut survivre et cherche
donc des moyens pour nous faire croire en sa valeur. Tout en
commençant doucement à réaliser que suivre
le système de pensée de l'ego de séparation ne
fait que nous apporter de la souffrance, nous commençons
à nous tourner vers le Saint-Esprit dans notre esprit pour de
l’aide.
La tolérance à la
douleur peut être grande, mais elle n’est pas sans limite.
Tôt ou tard chacun finit par reconnaître, même
très vaguement, qu’il doit y avoir une meilleure voie. En
s’affirmant, cette reconnaissance devient un tournant.
T-2.III.3 :5-7
Obstacles à la paix
L'ego s’inquiète de la direction que nous commençons
à prendre et nous conseille de retourner vers lui. Il nous
prévient que le Saint-Esprit travaille pour Dieu et que nous
devons nous rappeler avoir détruit le Ciel, avoir usurpé
le pouvoir de Dieu et nous être établis dans le temps et
l’espace où nous espérons ne jamais nous faire
repérer par Dieu pour qu’Il exige Sa vengeance appropriée!
Durant des ateliers, j’ai remarqué que certains participants
avaient quelque forme d’expérience qui les rapprochaient de
l’amour et de la lumière de Dieu et puis après un court
laps de temps éprouvaient de la peur, de la dépression ou
de la maladie.
Quand la lumière se rapproche,
tu te précipites vers des formes de peur moins importantes, et
parfois vers la pure terreur. Mais tu avanceras, parce que ton but est
d’avancer de la peur vers la vérité. T-404, T-18.
III.2:1-2
D’un côté, nous commençons à nous
épuiser des formes d’attaques que l'ego déploient, que ce
soient le jugement, les colères justifiées et
l’état de victime mais sommes terrifiés de perdre notre
sens d’identité, nos particularités et notre
individualité. Nous sommes fortement attachés à
penser que nous sommes un corps qui a des rôles et des ambitions
importantes dans le monde. La notion d’une spiritualité qui
progresse pour finalement s’assoir dans la main droite de Dieu est
très attrayante. Mais remarquez un élément
à propos de cette image. Vous êtes toujours là! La
dualité s’est glissée dans l’unité du Ciel. C’est
la version de croissance spirituelle de l'ego – vous l’amener avec vous
chez Dieu.
Dans la cinquième étape du «Développement de
la Confiance» dans le Manuel des Enseignants, Jésus
nous dit que nous allons traverser une «Période de
perturbation». Malgré que nous soyons rendus tout
près du haut de l’échelle de la confiance, le Monde
Réel, nous pouvons demeurer «très très
longtemps» à cette avant-dernière étape.
Pourquoi ? Nous devons consentir à relâcher le sens du
«Je» d’un «moi» avant de pouvoir retourner
à la maison.
Paix et joie existent seulement dans l’état d’unité ou
d’union avec Dieu. Cette conscience signifie relâcher notre
investissement dans le système de pensée de l'ego de
séparation. Notre dilemme est illustré dans l’histoire
qui suit:
Un homme est en train de se balancer sur un trapèze. Il le
connait bien mais il commence à s’en fatiguer. Il ne se trouve
pas heureux dans son présent état et sait devoir changer
quelque chose. Soudain en face de lui il voit un trapèze vide
qui se balance en va-et-vient. En examinant de plus près il voit
son nom écrit sur le barreau. Il sait devoir laisser aller son
trapèze familier avant de pouvoir saisir le second. Sa crainte
du nouveau et la disparition de l’ancien font en sorte qu’il veuille
s’accrocher d’une main après le premier pendant qu’il essaie de
saisir l’autre. Une tache impossible. De même, l'ego a encore une
puissante emprise sur nous pendant que nous sommes attirés plus
fortement que jamais vers la lumière du Saint-Esprit.
Les «Obstacles à la Paix» au Chapitre 19 du Texte
d’«Un Cours en Miracles» expliquent les arguments
variés que l'ego se servira pour nous persuader de demeurer avec
lui. Il nous dit que le corps a de la valeur pour ce qu’il offre et que
la souffrance «prouve» qu’il est réel et que le
Saint-Esprit est un menteur quand Il dit n’être qu’une illusion.
La mort est une «preuve» avancée que le corps est
réel et séparé de Dieu. Notre attraction à
la culpabilité, à l’attaque, à la haine et la
colère agissent aussi comme des défenses pour ne pas
connaître l’amour de Dieu, lequel conduirait à la mort de
l'ego. L'ego nous prévient que Dieu attend à la fin de
notre chemin spirituel afin d’exiger sa vengeance justifiée
(alors n’y va pas !). Il vaut mieux être pris dans les ambitions
du monde, savoir que le corps est la seule réalité et …
ne brassez pas le bateau.
Quand nous commencerons lentement à déserter notre ego,
ses cris nous suivront jusqu’à la naissance du jour où
finalement nous laisserons aller tout investissement dans ses
illusions. Et les illusions changent subtilement. Lorsque par
l’intermédiaire de l'ego nous voyons ses illusions
grossières (que le matérialisme nous apportera le
bonheur), nous tombons alors dans le piège du
matérialisme spirituel. Aspirer pour Dieu et l’illumination peut
nous garder coincé pour bien longtemps.
Le désir pour la
vérité est le plus haut de tous les désirs,
cependant, c’est encore un désir. Tous les désirs doivent
être abandonnés pour que le réel soit…Lorsque toute
recherche cesse, c’est l’État Suprême. Tiré
de I Am That de Nisargadatta
Maharaj.
Le fait de savoir que nous allons éprouver de la peur et des
contradictions lors de notre voyage est très utile. Le voyage de
retour à Dieu n’en est pas un de douceur ni de
lumière. Quand l'ego continue à élever sa
tête monstrueuse, nous pouvons commencer à pratiquer le
pardon.
LE PARDON
Le pardon, par contre, est
calme, et tranquillement ne fait rien. Il n’offense aucun aspect de la
réalité ni cherche à la tourner en des apparences
qui lui plaisent. Il regarde simplement, attend et ne juge pas. Livre
d’Exercices, p.418- 1.4 :1-3
Cette citation nous demande de regarder nos ego tranquillement mais non
de les réparer ou les améliorer. Il ne nous est pas
demandé de les détester ni de les aimer car ils sont
rien, simplement l’absence d’amour qui attend notre accueil. Cet amour
doit attendre pendant que nous préférons l'ego à
sa place. L'ego, étant irréel, n’a simplement qu’à
être observé sans jugement. Quand nous apprenons doucement
à maintenir une attitude de témoin envers notre
comportement d’ego, nous lui enlevons notre investissement et il
commence à s’effacer. Affamé d’attention et de
culpabilité, ses provisions de nourriture diminuent il doit
commencer à perdre sa prise sur nos esprits. Mais dès que
nous nous sentons coupables au sujet de ses comportements ou de ses
pensées, nous lui disons : «Tu es réel, je crois en
toi».
C’est notre pratique de toute la journée. Ne pas attendre
impatiemment pour Dieu ni pour l’illumination. Seulement être
attentifs à notre esprit et ne pas juger ce que nous voyons
pendant que nous demandons de l’aide au Saint-Esprit/Jésus pour
voir la situation paisiblement. Nous commençons lentement
à sourire aux histoires de l'ego. «Euh, je vois que je
veux étrangler le conducteur qui vient juste de me couper sur la
route. Cela me rappelle la colère que j’ai ressentie hier
lorsque quelqu'un à sauter la file où j’attendais
patiemment. Alors, qu’y a-t-il de nouveau !»
Nous oublierons fréquemment de pardonner et de demander de
l’aide. En voyant cela nous pouvons encore apprendre à sourire
à notre manque de pratique, à nous pardonner
nous-même de ne pas pardonner.
Récemment, je me suis aperçu que quelqu'un avait fait un
résumé de mon approche AAA au pardon et je l’inclus
ici-bas.
(ADVERTANCE) Ce qui est nié ne peut être pardonné.
La conscience de notre monde intérieur est aussi importante que
la conscience de notre monde extérieur. Nos ego vont combattre
nos tentatives à devenir plus conscient de nos
côtés sombres. Surveiller les pensées sans jugement
– développer un "témoin compatissant". L'habileté
à surveiller nos pensées signifie que nous ne sommes pas
nos pensées.
(ACCEPTATION). Ce qui résiste persiste. L'acceptation dissout la
culpabilité. L'acceptation est une invitation à la
guérison et au changement. Le changement est craint et peut
bloquer le pardon.
(ASSISTANCE) La conscience et l’acceptation sont notre
responsabilité. Un désir sincère pour la paix est
une invitation à la guérison. Notre guide
intérieur complète le processus de pardon et va choisir
la forme de pardon nécessaire: notre travail consiste à
nous abandonner à sa direction.
Extrait et adapté du livre de Michael Dawson «Findhorn Book of Forgiveness»
Tout en pratiquant nos leçons quotidiennes, le mur de l'ego
commence à s’effacer révélant la lumière de
Dieu cachée derrière – une lumière incapable de
détruire, seulement d’être dissimulée. La peur de
l’amour que Dieu a pour nous, lequel dissoudra nos ego, commence
à tomber et enfin, nous comprenons et suivons la guidance de
Jésus:
Mon frère, tu fais partie de
Dieu et partie de moi. Quand tu auras enfin regardé le
fondement de l'ego sans reculer, tu auras aussi regardé le
nôtre. Je viens à toi de la part de notre Père pour
t’offrir tout à nouveau. Ne le refuse pas afin de garder
cachée une sombre pierre angulaire, car sa protection ne te
sauvera pas. Je te donne la lampe et j’irai avec toi. Tu ne feras pas
ce voyage seul. Je te mènerai à ton vrai Père. Qui
comme moi a besoin de toi. N’est-ce-pas avec joie que tu
répondras à l’appel de l’amour?
T-11.in.4.