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Résumé d'Un Cours en Miracles - Michael Dawson


3ère Partie


M-GRANDIS COMME LA FLEUR SE DÉVELOPPE

N-TROUVER LA PAIX DE DIEU

O-PARDONNER À JÉSUS

P- CONSACRER VOTRE JOURNÉE À LA PAIX

Q- CRÉER VOTRE PROPRE RÉALITÉ

R- S’OUVRIR À LA LUMIÈRE




M-Grandis comme la fleur se d
éveloppe

Ceux qui cherchent la lumière se couvrent simplement les yeux. La lumière est en eux maintenant. L’illumination n’est qu’une re-conaissance et pas du tout un changement.     «Un Cours en Miracles» Leçon 188

La Futilité de la Recherche.                                                                                 
Lorsque quelque chose ne va pas avec notre corps nous nous en occupons. Par exemple, si nous nous coupons un doigt, nous allons le recouvrir avec un diachylon. Normalement nous n’essayerons pas de prétendre qu’il ne saigne pas. Mais si quelque chose ne fonctionne pas dans nos esprits nous essayons souvent d’échapper au problème. Par exemple, nous pourrions aller vers l’alcool afin d’échapper à la peine. Pour guérir l’esprit nous devons demeurer avec le problème afin qu’il puisse être guéri par le pardon.

Pour s’évader de la douleur de vivre qui est à l’intérieur de l’esprit de jugement de l'ego, il faut chercher la lumière ou Dieu. Il est difficile de voir que la souffrance dans notre esprit ainsi que l’objectif de notre recherche sont toutes deux créées par l'ego. La solution à la souffrance qui réside dans notre esprit peut maintenant sembler se trouver quelque part dans le futur au lieu du moment présent, le seul endroit où le Saint-Esprit peut nous aider avec l’aide de l’instant saint ou du miracle.

 Nous pensons trouver la vérité/Dieu en cherchant, ce qui suppose aussi que nous allons le reconnaître lorsque nous le trouverons. Nous ne pouvons pas chercher pour quelque chose que nous ne pouvons pas reconnaître – comment pourrons-nous alors savoir quand nous le trouverons ?  Il doit être ressemblant à quelque chose que nous connaissons déjà.  Mais qu’arrive-il si Dieu est totalement au-delà de ce qui nous est familier, comme les mystiques nous l’ont déclaré ? Nous sommes alors condamnés à ne jamais trouver le but de notre quête. «Cherche et ne trouve pas» (T-12.IV.1:4) est la maxime de l'ego. 

Ne cherche donc pas à devenir libre de désir ou «à accomplir» l’illumination. Devient présent. Sois là comme observateur de l’esprit. (Le Pouvoir du Moment Présent; Un guide d’éveil spiritual, par Eckhart Tolle.)

Tu ne peux rien faire pour provoquer (la conscience de Dieu), mais tu peux éviter de créer des obstacles. (‘I Am That' by Nisargadatta Maharaj)

Quand l’esprit ne cherche plus, n’engendre plus de conflit par ses besoins et ses demandes, c’est alors seulement que peut naître l’incommensurable. «Commentaires de vie, Troisième Série par J Krishnamurti»

Le piège de la dépendance                                                                                   
Durant cette recherche désespérée pour trouver Dieu nous pouvons être tentés de dépendre d’un gourou ou d’un enseignant pour nous guider vers la vérité. Cela me rappelle une histoire tirée du livre d’Anthony de Mello 'One Minute Wisdom' (Sagesse d’un minute)

A un visiteur qui demandait de devenir son disciple, le Maître répondit, « Tu peux vivre avec moi, mais ne devient pas mon disciple»
«Qui dois-je suivre alors?» «Personne. Le jour où tu suis quelqu'un, tu cesses de suivre la Vérité.»

Jésus nous demande de suivre sa direction, laquelle s’éclaircit tout en pratiquant nos leçons de pardon. Comme de raison, nous pouvons apprendre avec l’aide d’autres enseignants et de disciplines spirituelles mais, nous ne devons pas oublier que nous portons notre enseignant en nous dans nos pensées justes. Notre tache consiste à nous rappeler de toujours pouvoir faire appel à cet enseignant au lieu de l'ego.

Dieu Connaît Le Chemin Vers Nous                                                                       
C’est l’arrogance de l'ego de croire connaître le chemin vers Dieu. Jésus nous rappelle doucement que nous sommes des enfants confus et perdus dans notre rêve de séparation et devenus fous par la culpabilité.  Vu de cette façon, c’est peut-être plus sensé de ne pas faire confiance à nos propres bonnes intentions!

N’est-ce pas Lui qui connaît la voie vers toi ? Tu n’as pas besoin de connaître la voie vers Lui. Ton rôle est simplement de permettre que tous les obstacles que tu as interposés entre le Fils et Dieu le Père soient enlevés tranquillement pour toujours. Dieu fera Sa part par Sa réponse immédiate et joyeuse. «Un Cours en Miracles», Leçon 189

Jésus nous dit donc de relaxer et d’arrêter nos efforts à chercher Dieu. Ne faisons que notre part et Dieu fera la Sienne – mais en Son propre temps et non le nôtre.

Lorsqu’une personne abandonne finalement ses vaines tentatives de conformer la vérité à ses propres souhaits, et lui permet de se dérouler à ses propres conditions, toute l’énergie attachée aux tentatives insensées de manipuler l’univers est libérée. 'Halfway up the Mountain - the Error of Premature Claims to Enlightenment' par Mariana Caplan. Hohm Press

Les Objectifs Réalistes                                                                                            
En lisant les vies des saints, nous venons à découvrir des personnes qui semblent avoir rejoint des états de haut niveau et nous pouvons être tentés de désirer la même chose pour nous-même. Après tout, qui n’aimerait pas être un avec Dieu?  Toutefois, celui qui n’est pas éveillé peut-il juger qui l’est vraiment ou sont-ils forcés à toujours considérer leurs propres idées et projections de ce qu’est l’état d’illumination? Une union permanente avec Dieu est-elle un but réaliste et vraiment possible pendant que nous continuons toujours à désirer exister comme des corps?

Parfois un enseignant de Dieu peut avoir une brève expérience d’union directe avec Dieu. En ce monde, il est presque impossible qu’elle dure. Peut-être peut-elle être gagnée après beaucoup de dévotion et de dévouement, puis être maintenue pour une grande partie du temps sur terre. Mais cela est si rare que ce ne peut pas être considéré comme un but réaliste. Si cela arrive, c’est bien. Si cela n’arrive pas, c’est bien aussi. Tous les états mondains doivent être illusoires. S’il était possible d’avoir conscience de Dieu directement et d’une manière prolongée, le corps ne serait pas maintenu longtemps. M-26.3.1:8

Le corps, qui fût créé afin que nous puissions nous cacher de Dieu, ne pourrait subsister  longtemps en présence de ce qui, à l’origine était destiné à l’en cacher. Le but d’«Un Cours en Miracles» est la paix, suscitée par le pardon. La paix fait revenir en nous la mémoire de Dieu et de notre propre réalité – le Christ informe et éternel. C’est un but réaliste qui est promis à tous.

Pratique Quotidienne                                                                                                
Dès que nous commençons à réaliser que la recherche de la lumière n’est qu’une évasion afin de ne pas faire face à notre souffrance et qu’il est impossible de connaître le chemin vers Dieu, nous pouvons vraiment débuter notre voyage à la maison. Lorsque nous réalisons que les activités qui nous éloignent de ce qui se produit vraiment dans nos esprits et qui nous entraînent à la poursuite de quelque lointaine solution n’est qu’un voyage inutile, nous pouvons commencer le vrai travail qui nous apportera la paix de l’esprit et le retour à la conscience de l’amour que Dieu a pour nous.  Chaque jour nous apporte de nouvelles occasions pour regarder la souffrance que nous nous sommes créée, l’accepter et la relâcher avec l’aide de Jésus. Nous pouvons maintenant ne pas choisir de suivre l’avis de l'ego qui nous dit de nier notre culpabilité et de la projeter vers les autres. Une vigilance constante ou une conscience de nos pensées d’ego est requise pour pouvoir les remettre au Saint-Esprit afin qu’Il les guérisse. Cela n’est pas facile comme Jésus l’indiquait dans cette remarque à Helen Schucman, «Tu es trop tolérante à l’égard des vagabondages de l’esprit et tu excuses passivement ses malcréations.» (T-2.VI.4:6) Lorsque nous réalisons notre part dans le plan du salut, nous allons alors ressentir la paix.

«Approfondis et élargis la conscience de toi-même et toutes les bénédictions se déverseront. Tu n’as rien à chercher, tout t’arrivera le plus naturellement et sans effort».    'I Am That' par Nisargadatta Maharaj

Notre désir ardent de paix durable et de bonheur peuvent être mis de côté et cette énergie plutôt dirigée dans les classes quotidiennes de nos relations. Et nous pouvons sourire doucement à notre désir d’être illuminé en cette vie et laisser le choix de ce moment entre les mains de Dieu.

Grandis comme la fleur se développe, inconsciemment, mais passionnément soucieuse d’ouvrir son âme à l’air ambiant. Tu dois donc te presser d’ouvrir ton âme à l’Éternel. Mais cela doit être l’Éternel qui attire ta force et ta beauté, et non le désir de croissance. Car dans le premier cas tu te développes dans la richesse de la pureté ; dans l’autre tu t’endurcis par la forte passion d’envergure personnelle. (‘Light on the Path' by Mabel Collins)

Pour plus de citations sur ce thème voir : The Enlightenment Trap  (À traduire)

(Droit d’auteur) Michael Dawson



N-Trouver la Paix de Dieu

N’oublie pas que la motivation pour ce cours est l’atteinte et la conservation de l’état de paix. Étant donné cet état, l’esprit est quiet et la condition est atteinte dans laquelle tu te souviens de Dieu. «Un Cours en Miracles» T-24.in.1.

Vous trouverez ci-dessous des sélections d’«Un Cours en Miracles», qui vous aideront à réintégrer à la paix de Dieu. Elles visent à être des rappels de ce que vous avez étudié et pratiqué dans le Cours.

1 – L’Objectif de ta journée
En vous éveillant le matin établissez le but de votre journée à trouver la paix de Dieu dans toutes les situations que vous rencontrez. Par exemple, si vous devez parler à votre patron à propos d’une augmentation de salaire que vous pensez mériter, la première priorité est d’être paisible avec votre patron ainsi qu’avec le résultat de l’entrevue  - que vous décrochiez une augmentation ou non. Donc toutes les situations qui requièrent des mesures à prendre doivent être approchées à deux niveaux. Au premier niveau, la première priorité est de chercher la paix au milieu de la situation. Au deuxième niveau, la deuxième priorité est de réaliser le but – si possible.

La paix de Dieu est tout ce que je veux. La paix de Dieu est mon seul but, auquel vise toute ma vie ici ; c’est la fin que je cherche, mon but et ma fonction et ma vie, tant que je demeure là où je ne suis pas chez moi. Leçon 205

Un autre exemple pourrait être la maladie. Vous cherchez différentes façons de vous sentir mieux (deuxième priorité), mais avec l’aide de Jésus ou du Saint-Esprit, vous tentez de demeurer en paix (première priorité) que vous deveniez mieux ou non. Atteindre et garder l’état de paix devient maintenant l’OBJECTIF de toutes vos actions durant la journée. Ce qui vous arrive n’a pas d’importance puisque vous voyez maintenant tout événement comme des salles de classes où vous pouvez apprendre le pardon, la vérité et par le fait même la paix. Vous pourriez même vous trouvez dans de fâcheuses circonstances (d’après votre ego) comme un accident d’auto, mais ayant la paix comme but en première priorité, vous pourriez changer cette situation en bénédiction. Cela n’est pas facile à faire car votre ego vous encouragera à voir une telle situation comme étant une juste victime.

Il faut avoir beaucoup appris pour comprendre que toutes choses, événements, rencontres et circonstances, sont des aides. M -4.I.4:5

C’est le message de la crucifixion (Texte-6.in) Jésus n’était pas contrarié par ce qui lui arrivait et il voudrait que nous nous servions de son exemple pour nous encourager à trouver la paix lors des épreuves moins exigeantes.

2 – Commencez la journée avec Dieu
...aussitôt que possible après ton réveil prends un moment tranquille, en le prolongeant d’une minute ou deux quand u commences à avoir de la difficulté. Tu verras peut-être la difficulté diminuer puis disparaître. Sinon, c’est le moment d’arrêter. M -16.4.7:9

Cette section du Manuel vous demande de vous joindre à Dieu et d’entretenir des pensées calmes à son sujet. Au numéro quatre plus bas, Jésus nous souligne qu’il est particulièrement important de se rappeler trois choses à notre sujet.

1.    Que Dieu nous a créé paisible
2.    Que Dieu nous a créé joyeux et
3.    Une pensée de libération illimitée.
 
Lors de vos moments paisibles avec Dieu, vous pouvez donc vous rappeler de ce que vous êtes vraiment – joyeux, paisible et sans limite, et que vous possédez une source d’aide inépuisable en Jésus ou le Saint-Esprit. Cela peut-être un moment pour se joindre en gratitude avec Dieu pour ce qu’Il a créé – un éternel et informe Christ aimant, et pour l’Aide à vous faire revenir à cette réalisation. Après cette période de pensées tranquilles, il peut sembler naturel pour votre esprit de demeurer relativement calme et réceptif à l’amour de Dieu pour vous.

3 – Finir la journée avec Dieu
…juste avant d’aller dormir est un moment propice à consacrer à Dieu. Cela met ton esprit en mode de repos et t’oriente loin de la peur. S’il est plus opportun de prendre ce moment plus tôt, sois sûr au moins de ne pas oublier de passer une brève période – pas plus d’un moment suffira – durant laquelle tu fermes les yeux et penses à Dieu. M -16.5.6:8 

Il t’est demandé ici de répéter le numéro deux plus haut mais à la fin de la journée maintenant.

4 – Se rappeler Dieu tout le long de la journée
Il y a une pensée en particulier dont il faudrait te souvenir tout le long de la journée. C’est une pensée de pure joie ; une pensée de paix, une pensée de délivrance illimitée, illimitée par ce que toutes choses sont libérées en elle. M-16.6.1:2

Jésus t’encourage à maintenir la disposition avec laquelle tu as débuté la journée ; qui est de te rappeler Qui tu es et de t’unir à Dieu. Aujourd’hui rappelle-toi être complètement protégé par l’amour de Dieu en toutes circonstances et qu’un Guide t’accompagne dans toutes les situations que tu as dédié à la paix, à la vérité et au pardon.

5 - Guidance

La présence de la peur est un signe infaillible que tu te fies à ta propre force. Leçon 48, par.3

Si la présence de la peur est ressentie durant la journée, c’est un signe que tu dois être en train de compter sur la direction de l'ego et non de celle du Saint-Esprit. Chaque fois que tu perds ta paix Jésus te demande de considérer ce qui suit :

J’ai dû prendre la mauvaise décision, parce que je ne suis pas en paix.                           
J’ai pris la décision moi-même, mais je peux aussi prendre une autre décision.                 
Je veux prendre une autre décision, parce que je veux être en paix.                                 
Je ne me sens pas coupable, parce que le Saint-Esprit défera toutes les conséquences de ma mauvaise décision si je Le laisse défaire.                                                                  
Je choisis de la laisser défaire, en Lui permettant de décider de choisir Dieu pour moi. T-5.VII.6.7:11

Il n’est pas nécessaire que tu demandes d’être guidé sur chaque détail de la journée. Au lieu…

Si tu as pris l’habitude de demander de l’aide quand et où tu le peux, tu peux avoir confiance en ce que la sagesse te sera donnée quand tu en auras besoin. Prépare-toi pour cela chaque matin ; souviens-toi de Dieu quand tu le peux au cours de la journée ; demande l’aide du Saint-Esprit quand tu peux le faire et le soir remercie-Le de t’avoir guidé. Et ta confiance sera certes bien fondée M-29.5.8:10

6 – La comprehension de la peur
Durant le cours de ta journée, des irritations et des colères s’élèveront souvent pour enlever ta paix. Lorsque cela se produit, des aspects non guéris et non pardonnés de toi-même sont en train d’être reflétés vers toi par ton environnement. Par exemple, si tu deviens contrarié à cause d’un comportement apparemment injuste de quelqu'un envers toi, c’est que la situation est en train de te montrer ta capacité à faire la même chose aux autres, bien que d’une forme différente.

Apprends ceci et apprends-le bien, car c’est ici que le retard du bonheur est réduit d’un laps de temps dont tu ne peux pas te rendre compte. Tu ne hais jamais ton frère pour ses péchés, mais seulement pour les tiens. Quelque forme que ses péchés paraissent prendre, elle ne fait qu’obscurcir le fait que tu crois qu’ils sont les tiens, et qu’ils méritent donc une «juste» attaque. T-31.III.1.4:6

Quand une situation difficile survient dans ta vie, l'ego est assez vite à se servir de tes expériences passées et étiqueter immédiatement la situation comme étant négative. Ceci fournit la justification pour la colère et l’attaque. Cependant, Jésus nous rappelle:

Cela aidera peut-être de rappeler que nul ne peut être en colère contre un fait. C’est toujours une interprétation qui suscite des émotions négatives, indépendamment de leur justification apparente par ce qui paraît être des faits. Indépendamment aussi de l’intensité de la colère soulevée.  M-17.4.1:3

Chaque fois que tu perds ta paix, un aspect caché et désavoué de toi-même demande à être guéri. Si tu peux ramener du monde tes projections de colère et ne pas te juger pour en trouver la cause dans ton esprit, tu t’ouvres à la guérison du Saint-Esprit.

Le Saint-Esprit ne demande de toi que ceci : apporte-Lui chaque secret que tu lui as fermé. Ouvre-Lui chaque porte et invite-Le à entrer dans les ténèbres pour les dissiper. A ta requête, Il entre avec joie. Il apporte la lumière aux ténèbres si tu lui ouvres les ténèbres mais ce que tu caches, Il ne peut le regarder. T-14.7.1:5

La prière est une façon de demander quelque chose. C’est le véhicule des miracles. Mais la seule prière qui ait une signification est la prière pour le pardon, parce que ceux qi ont été pardonnés ont tout. T-3.V.6.1:3


7 - Humilité
Peu de progrès peut être entrepris sur le sentier de la paix à moins de développer de l’humilité. Ton esprit ego est arrogant, croyant connaître les meilleurs gestes à poser lors de tous les événements. Son jugement est basé sur la mémoire, pensant que plus il a recueilli d’expériences, le mieux il peut juger les circonstances présentes. Par contraste, le Cours te rappelle que si tu penses être un corps, opérant dans le temps et l’espace, tu es fou ! Et comment est-il possible pour les fous de savoir ce qui est le meilleur pour eux ? Au lieu de cela, Jésus nous conseille de démissionner comme notre propre enseignant et de chercher les directives du Saint-Esprit.

Tu Ne Comprends Rien

Lorsque ta paix est menacée ou troublée de quelque façon que ce soit, dis-toi:

«Je ne connais pas ce que signifie quoi que ce soit, y compris ceci. Ainsi je ne sais pas comment y répondre. Et je n’utiliserai pas ce que j’ai appris dans le passé comme lumière pour me guider maintenant.»

Par ce refus d’essayer de t’enseigner à toi-même ce que tu ne connais pas, le Guide Que Dieu t’a donné te parlera. Il prendra dans ta conscience la place qui Lui revient dès l’instant que tu l’abandonneras et la Lui offriras. T-14.XI.6.6:11

8 - Règles pour la Décision
Au début du Chapitre 30 du Texte, on pourra trouver un ensemble de règles très pratiques pour parvenir à une journée paisible. En fait, seule la première règle est nécessaire et te rappelle encore une fois, que tu n’as qu’un seul choix pour écouter les deux conseillers dans ton esprit – l'ego ou le Saint-Esprit. Et seule la direction du Saint-Esprit te donnera la paix.

Règles pour la décision

1ère Règle - Aujourd’hui je ne prendrai pas de décisions par moi-même                             
2e Règle – Si je ne prends pas de décisions par moi-même, c’est cette journée qui me sera donnée. (paisible)                                                                                                        
Pour aider à renforcer ton apprentissage Jésus utilise la 2e règle comme rappel, et elle doit être utilisée durant la journée.                                                                                               

3e règle – Je n’ai pas de question. J’ai oublié quoi décider.                                                        
Un problème majeur à éviter consiste à fixer tes propres réponses à un problème, et par la suite demander au Saint-Esprit de choisir parmi elles. Voir les notes précédentes sur l’humilité.                                                                                                                    

4e Règle – Au moins je peux décider que je n’aime pas ce que je ressens maintenant.     
Les règles 4 à 7 sont des moyens pour retourner à ton but d’une journée paisible si tu as encore commencé à écouter la voix de l'ego.                                                                  

5e Règle – Ainsi j’espère avoir fait erreur                                                                                 
6e Règle Je veux une autre façon de voir cela                                                                     
7e Règle – Peut-être y a-t-il une autre façon de voir cela. Que puis-je perdre en demandant?

9 – Ne te combat pas toi-même

Je veux la paix de Dieu. Dire ces mots, ce n’est rien. Mais les penser vraiment, c’est tout. Si seulement tu pouvais les penser vraiment ne serait-ce qu’un instant, il n’y aurait plus de chagrin possible pour toi sous aucune forme que ce soit, en aucun endroit ni aucun moment. Le Ciel serait rendu complètement à ta pleine conscience, la mémoire de Dieu entièrement restaurée et la résurrection de toute la création pleinement reconnue. Livre d’Exercices, leçon185.1.1 :4

Bien qu’une partie de toi-même cherche une autre façon de trouver la paix et la joie, il se trouve encore une puissante identification avec l’esprit de l'ego – le désir de garder ton spécialisme. Spécialisme signifie l’attraction d’être un individu unique et séparé qui est différent des autres et qui souhaite être auto-suffisant et en contrôle exclusif de sa vie. C’est ainsi que l’apparente séparation d’avec Dieu a commencé – le désir du spécialisme au lieu de l’unité du Christ.

Pendant que tu essaies de suivre cette démarche afin trouver la paix de Dieu, le désir de demeurer particulier agira toujours en opposition et tentera, souvent avec succès, de te ramener en arrière aux conseils de l’ego, qui est terrifié de la nouvelle direction que tu es en train d’entreprendre. Tandis que tu te déplaces tout le long de ce voyage, l’amour de Dieu écartera éventuellement l'ego, et de ce fait ton spécialisme. Jésus déclare gentiment :

Et si tu trouves que  la résistance est forte et le dévouement faible, tu n’es pas prêt. Ne lutte pas contre toi-même - T-30.I.6:7

Au lieu de cela, pardonne-toi de ne pas pardonner. Pardonne-toi pour ne pas vouloir la paix et préférer le spécialisme. Tu n’es pas aussi loin le long du chemin spirituel que tu l’as peut-être déjà pensé. Cette voie d’humilité peut s’ouvrir et tu peux apprendre à sourire à ton ego et à ton désir de te séparer de Dieu. Cela est un progrès merveilleux puisque cette démarche diminuera la culpabilité qui t’empêche de trouver la paix de Dieu.



O-Pardonner à Jésus
-d’après la perspective d’Un Cours en Miracles -

J’ai grand besoin de lys, car le Fils  de Dieu ne m‘a pas pardonné                                       
«Un Cours en Miracles»  T-20.II.4

Pourquoi avons-nous besoin de pardonner à Jésus ?
Ceci peut sembler une question étrange parce que les Chrétiens ont enseigné que Jésus s’est sacrifié et a souffert pour nous afin d’expier pour nos péchés. Ce geste ne devrait-il pas mérité notre gratitude et notre amour au lieu de l’attaque ? Cette question pourrait être plus excusable pour les Juifs car ils ont souvent été accusés d’avoir tué le Christ et conséquemment ils ont souffert de persécution et de rejet.

La Bible dépeint Jésus comme l’unique Fils de Dieu pendant que nous, d’après St-Paul, ne sommes que des fils adoptés. (Ga 4:4, Ep 1:5) Jésus a donc reçu aux yeux de Dieu, une position spéciale qui nous a été refusée. Le fait d’être en deuxième doit provoquer, bien que nié, un sentiment d’avoir été injustement traités que nous projetterons sur Jésus par la suite.

Bien que nous soyons heureux d’être identifiés avec un personnage si haut placé, doit suivre le ressentiment que seul Jésus reçoit un traitement extra spécial. Jésus est donc placé sur un piédestal dans un état inatteignable pour nous.

Jésus a semblé démontrer un exemple que la souffrance rachète les péchés et nous conduit au salut. Lorsque nous nous faisons dire devoir souffrir pour acquérir quelque chose de valeur, nous devons demeurés avec des sentiments ambivalents. «Oui, je veux bien cette chose valable (ou je pense la vouloir) mais dois-je vraiment souffrir pour l’acquérir ?» Ces pensées produiront une contradiction envers l’enseignant. Une colère secrète se mêle avec notre vénération pour Jésus, laquelle peut éventuellement mener à un renversement complet de notre façon de penser envers lui. Nous révoltant contre ce qui est maintenant perçu comme un enseignement sévère, nous procédons à l’enterrer sous le piédestal où nous l’avions précédemment érigé.

Je suis constamment perçu comme un enseignant qu’il faut exalter soit rejeter, mais je n’accepte pour moi-même ni l’une ni l’autre de ces perceptions. «Un Cours en Miracles» T-4.I.6 :7 – C-5.5 :7-8

Les Évangiles démontrent clairement que les enseignements de Jésus ont soulevé beaucoup d’hostilité et l’ont finalement conduit à sa mort. Cependant sa vie ne consistait qu’à enseigner le pouvoir de l’amour et du pardon et de guérir les malades. En quoi cela devrait-il contrarier tant de monde ? Un exemple de ceci vient de ses commentaires aux gens sur le fait d’aimer le percepteur de taxes, un personnage particulièrement détesté dans cette société. Son enseignement allait contre les normes du système de pensée de l'ego qui croyait en de réels ennemis, en la colère justifiée et la persécution des coupables. «Œil pour œil» semblait une doctrine juste et raisonnable qui leur avait été donné par l’Ancien Testament. Les enseignements de Jésus étaient «à contre courant» et très menaçants à leur système de pensée. L’insécurité créé par les enseignements de Jésus fut perçue comme une menace majeure à l'ego et garantissait la mort de Jésus.

Le monde doit donc me mépriser et me rejeter, parce que le monde est la croyance que l’amour est impossible. T-8.IV3 :7

«Un Cours en Miracles» enseigne que nous avons choisi contre le Ciel et l’unité et qu’au lieu nous voulions la séparation, le spécialisme et l’autonomie. Nous rebellant contre notre Père, nous avons décidé d’y aller seul sans aucune aide de Dieu. Jésus étant le remplaçant de Dieu dans notre monde nous repousserons aussi son aide en lui disant effectivement : «Merci, mais je n’ai pas besoin de ton aide, je peux exécuter les choses beaucoup mieux moi-même.»

Tu n’as encore que très peu de confiance en moi, mais elle augmentera lorsque tu te tourneras de plus en plus souvent vers moi plutôt que vers ton ego pour être guidé. Les résultats te convaincront de plus en plus que ce choix est le seul choix sensé que tu puisses faire. T-4.VI.3:1-2

Nos ego croient en la punition du péché. Jésus devient un écran sur lequel nous pouvons projeter nos péchés désavoués afin qu’il soit puni à notre place. Si Jésus peut mourir pour nos péchés nous nous en tirons. Jésus répond en déclarant ceci:

Je suis bienvenu dans l’état de grâce, ce qui signifie que tu m’as enfin pardonné. Car j’étais devenu le symbole de ton péché, et ainsi il fallait que je meure à ta place…personne ne peut mourir pour personne et la mort n’expie pas le péché. T-19.IV.A.17:1-2,8

L’Égalité de Jésus avec nous

Des égaux ne devraient pas ressentir de la révérence les uns pour les autres parce que la révérence suppose l’inégalité. Par conséquent c’est une réaction inappropriée envers moi. Un frère aîné a droit au respect pour sa plus grande sagesse. T-1.II.3 :5-7

Faire de Jésus un seul Fils Dieu particulier nous enlève la leçon qu’il essaie de nous enseigner. Il a marché sur les mêmes chemins que nous tissons maintenant et a appris les mêmes leçons que nous devons apprendre. Il nous donne l’exemple de sa réussite et donc de la possibilité de faire comme lui. A la fin nous deviendrons tous semblables à lui, ce n’est qu’une question de temps.

Il n’est rien de moi que tu ne puisses atteindre. Je n’ai rien qui ne vienne de Dieu. La différence entre nous maintenant, c’est que je n’ai rien d’autre…Le nom de Jésus est le nom de quelqu'un qui était un homme mais qui a vu la face du Christ (le symbole du Cours pour le pardon total)  en tous ses frères et s’est souvenu de Dieu. Ainsi, il s’est identifié au Christ, non plus un homme mais ne faisant qu’un avec Dieu…Est-il le Christ ? Oh oui, avec toi. T-1.II.3:10-12, C-5.2:1-2, C-5.5:1

Pendant que nous apprenons à retirer nos projections de Jésus et à pardonner nous créons une ouverture pour recevoir son aide. Il est maintenant perçu comme un grand frère qui veut seulement guérir nos esprits et ne demande rien en retour. Faire route avec Jésus comme enseignant sur le sentier du pardon nous permettra finalement de répondre à sa demande:

N’enseigne pas que je suis mort en vain. Enseigne plutôt que je ne suis pas mort en démontrant que je vis en toi.
T-II.IV.7 :3-4

L’histoire vraie qui suit donne un bon exemple de notre ambivalence envers Jésus.

La Voix de Jésus par Linda Chubbuck (utilisé avec sa permission) www.lindachubbuck.com

La Voix de Jésus a été publiée dans les revues «The Holy Encounter et Miracle Worker»

Il y a quelques semaines, mon fils de 10 ans et moi-même bavardions à propos d’«Un Cours en Miracles». Je lui ai expliqué sa venue (sans mentionner la source) et je lui ai lu l’introduction. Il était enchanté.

Le lendemain, il me demanda une autre question à son sujet et je lui répondis. Le jour suivant, je remarquai qu’il fouillait à travers le Cours lui-même. J’ai pensé que c’était étrange. Je lui ai demandé «August, qu’est-ce qui t’intéresse spécialement à propos du Cours ?» il répondit, avec un sens d’émerveillement, «C’est la Voix ! Elle est douce, mais autoritaire…comme Aslan »

Je sentis passer à travers moi un frisson de révérence. Il est actuellement en train de dévorer chacun des livres des séries «Chronicles de Narnia, par CS. Lewis» et Aslan, le Lion, est vu par Lewis comme étant sa propre métaphore pour le Christ. August avait reconnu la Voix de Jésus dans le Cours comme lui étant aussi familière, aimante et puissante.

Mon expérience d’enfance avec Jésus a été l’opposé. Par le temps où j’étais devenue une jeune femme, je ne voulais avoir aucune participation avec Jésus. Son seul nom me levait le cœur et me répugnait. Cela évoquait des images de sermons de souffrance de mon enfance, d’épines ensanglantées sur sa tête, et ma propre part de culpabilité dans la crucifixion.

Au début de mes années 20, trop obstinée pour venir à Jésus avec obéissance et peur, j’ai rejeté toute l’affaire au lieu – Dieu, avec ses réprimandes, son Fils qui jugeait ainsi que tous les règlements qui me condamneraient certainement à l’enfer. Si je ne croyais pas en eux, ils ne pourraient certainement pas me faire mal, n’est-ce-pas ?

Rendue au milieu de la trentaine, mon défi me rattrapa. Malgré mon apparente vie couronnée de succès, je tombais en morceaux jusqu’aux coutures intérieures. Dans un élan d’humilité, je vins à connaître Dieu par le simple moyen de la prière. Mon voyage avait débuté.

Cependant, mon hostilité envers Jésus continuait. En fin de compte, je me suis vue offrant une simple prière à Jésus lui-même -« Je regrette Jésus, mais je ne peux te supporter. Je sais que ce n’est pas de ta faute, toutes les choses que les gens ont fait en ton nom. Mais je me porte mieux sans toi. Merci pour ta compréhension» et j’ai poursuivi ma route.

Vivant dans l’environnement de la Bible, je me faisais souvent rappeler sa présence. Les 
autocollants sur les pare-chocs…«Quelle vulgarité! Sans doute, le seul genre de personnes pour essayer de te l’enfoncer dans la gorge !» et les signaux de route - «Jésus est mort pour nos péchés»- ils m’irritaient tellement que je pouvais à peine les regarder.

Quelques années après ma reconnexion ave Dieu, j’ai reçu «Un Cours en Miracles» en cadeau. Intriguée, je l’ouvris et essaya.  Mais aussitôt que je compris que Jésus en faisait partie, je le refermai. Rien à faire. Mes regrets, mais mon estomac se retournait encore. Le livre se retrouva sur mon étagère.

J’ai cependant commencé à lire des auteurs qui ont écrit à partir du Cours –Jerry Jampolsky et après, Marianne Williamson. J’ai pensé qu’ils avaient omis avec sagesse toute mention agaçante sur Jésus. Je pouvais alors le prendre. J’ai savouré leurs livres.

Alors en novembre 1993, lors d’une crise émotionnelle, j’ai été conduite vers une femme Baptiste très loyale et compatissante, vers laquelle j’ai versé toutes mes peurs de l’église, de Jésus et de l’enfer. Elle m’a écoutée avec amour, et m’a offert de prier ensemble. Elle m’a demandé si je voulais bien inviter Jésus à entrer dans ma vie. Terrifiée et en pleurs, j’ai accepté. Nous avons donc prié conjointement.

J’ai conduit ma voiture à la maison dans un état de panique.  Qu’avais-je fait ? Cet homme, ce symbole de peur et de jugement, d’enfer et de souffrance – Je l’avais invité dans ma vie ? Aurais-je à arrêter tout péché instantanément ? Irais-je en enfer ? Qu’aurais-je à croire maintenant ? En pleurant, je me suis dirigée vers mon ordinateur et en continuant de pleurer j’écrivis toutes les questions…elles se sont toutes déversées. Vers la fin des questions, une Voix venant de mon épaule gauche et qui avait le pouvoir d’être entendue au-dessus de toutes mes peurs se mit à parler : «Il se trouve des réponses.»

C’était tellement aimant, tellement puissant. Je savais que c’était Jésus qui parlait et je compris qu’il disait que les réponses se dérouleraient devant moi, et que n’avais rien à craindre. J’étais réconfortée.

Une heure plus tard, je repris le Cours, et cette fois-ci, ne le déposai plus. J’ai dévoré le Texte, et lors des prochaines semaines commencèrent les leçons. J’en étais affamée et j’ai pleuré et crié tout en absorbant ses mots, son amour. Voilà les réponses que j’avais demandées.

Rétrospectivement,  je sais que j’ai été attirée dans ses bras par son pouvoir, au dessus du mur de ma méfiance. Pour un bon bout de temps, j’ai préféré prier le Saint-Esprit, tout en reconnaissant la place de Jésus dans tout le système.  D’une manière, la forme la plus abstraite de Dieu semblait plus prudente. Mais récemment, j’ai réalisé que la vraie intimité est liée au pardon – et le pardon est le royaume de Jésus.
 
Cette voix que j’entendais quelques fois, mais que je préférais appeler le Saint-Esprit, ou mes anges, je l’adresse maintenant comme étant celle de Jésus. Elle est, comme mon fils l’avait déclaré, toujours «gentille, mais jamais autoritaire». Jamais elle ne punit, ne mortifie ni ne condamne – mais est toujours très, très intime, tendre et personnelle.
 
La semaine dernière, j’ai raconté à mon fils mon ancienne aversion pour Jésus, et lui ai demandé comment il (a été élevé en dehors de l’église) voyait Jésus, lorsqu’il pensait à lui. Il a répondu sans surprise : «comme Aslan je crois».

Je me voit encore traînant de la honte et de l’embarras quand j’utilise le nom de Jésus. Ou alors, la voix de mon cynique ego va me réprimander et me dire que je suis en train de perdre ma raison parce que j’écoute des «voix!».  Mais la consistance et la qualité irrésistibles de sa voix me réassure.

Si Jésus  peut parler par le biais de différents humains, et peut être reconnu avec amour par un enfant… c’est la voix que je veux entendre pour toujours.



P- Consacrer votre journée à la paix

Préfères-tu avoir raison ou être heureux? T29.VII.1:9

Le but d’«Un Cours en Miracles» est de nous enseigner comment demeurer en paix quoiqu’il puisse arriver autour de nous. Il enseigne en plus que c’est la dernière chose que nous voulions. Un regard sur l’état de nos vies et du monde nous convaincra. Pourquoi ne voudrions-nous pas la paix ? Il doit se trouver quelque chose ici que nous craignons– et bien oui – il nous en coûtera tout ce que nous chérissons. Notre individualité, notre spécialisme, notre besoin d’avoir raison, notre supposé contrôle sur nos vies ou, en un mot, notre ego. Le Cours définit «l’ego» comme la pensée de séparation, notre désir de se séparer de Dieu et de faire nos propres affaires. La chanson des ego est «Je l’ai fait à ma manière». L'ego croit tout connaître ce qui est nécessaire pour trouver la paix dans le monde et ne requiert aucune direction intérieure – non merci.

Jésus soutient que nous pourrions progresser rapidement sur la voie de la paix et du bonheur en écoutant l’aide toujours présente du Saint-Esprit, mais que nous trouvons l’idée personnellement insultante. (M-9.2 :4).  Cela laisse supposer que nos connaissances durement acquises ainsi que nos expériences de vie ne comptent pour rien lorsque c’est le moment de trouver la joie réelle. Il va plus loin en déclarant que nous sommes fous si nous croyons être des corps. Et comment est-il possible pour des fous de trouver la paix ? Ils ont évidemment besoin d’aide en dehors de leur système de pensée erronée. D’après Jésus nous sommes tous psychotiques et avons besoin de son aide pour nous extirper de la souffrance et de la solitude dans lesquelles nous nous trouvons.

Je me rappelle une période de ma propre vie où j’avais peu confiance en personne et où je me pensais responsable de tout et que je devais agencer ma vie pour être auto-suffisant. J’avais acheté un van de camping afin de toujours avoir un toit et la facilité d’aller où cela me plairait. Maintenant, je n’avais plus besoin d’aide de personne. Cependant, mon illusion d’autosuffisance vola en éclats assez vite le moment où mon campeur développa un trouble de moteur. La seule façon de pouvoir démarrer était de me faire pousser.  Cela signifie demander de l’aide et non seulement de la part d’une seule personne mais de deux à cause de la pesanteur du véhicule. Cela m’embarrassait et j’ai alors décidé d’aller le mener au garage pour le faire réparer. Chaque fois que cela m’arrivait, les garagistes ne trouvaient rien d’anormal. Néanmoins le manège continuait son jeu sur une base régulière, m’obligeant à demander de l’aide. Rétrospectivement je vois quelle belle leçon c’était pour moi et j’ai graduellement appris un peu plus à demander de l’aide.

La seule façon que nous puissions retourner à la paix est d’abandonner l'ego par la pratique du pardon et d’aller à l’intérieur pour de l’aide. Mais l'ego est notre création, une idée qu’a eue le Fils endormi de Dieu et qu’il trouva très bonne (et le pense encore). Cependant comme l’indique le Cours, «notre tolérance à la douleur peut être grande, mais elle n’est pas sans limite» (T-23 ; T-2.III.3 :5). Continuer à maintenir la présumée séparation d’avec Dieu est très pénible. Etre à la maison au Ciel en prétendant être dans le temps et l’espace prend beaucoup d’effort et nous commençons à penser qu’il doit y avoir «une autre façon).

Chaque jour, nous avons un choix à faire. Nous pouvons dire « Je  veux avoir raison et le bonheur n’est pas important,» ou nous pouvons aussi dire : «Je veux être heureux et en paix, je n’ai pas besoin d’avoir raison.»  Nous ne devrions jamais sous-estimer notre désir d’avoir raison. C’est ainsi que l’apparente séparation d’avec Dieu débuta. Nous pensions savoir comment posséder quelque chose de beaucoup mieux que le Ciel. L’idée de devenir des êtres séparés qui pouvaient jouer à être Dieu paraissait bien. Ce que nous avons découvert sont un manque de paix et de joie, mais ne voulons pas l’admettre et continuons à essayer de trouver ce bonheur illusoire ici dans le monde. Nous avons raison mais ne sommes plus du tout heureux. Je vais livrer ici une histoire tirée de ma propre expérience qui illustre quelques aspects soulevés ici.
Un soir, peu avant de nous endormir, Salice (mon épouse décédée) et moi avions eu un argument. Mon ego me dit que j'avais été injustement traité et devrais couper avec elle, en cessant de communiquer. Apparemment, l'ego de Salice lui avait donné le même conseil car maintenant, aucun de nous deux ne parlait à l'autre! Je me levai et me rendis à la salle de bains. Là, je vis un paquet de cartes reprenant les leçons du Livre d’Exercices et ressentis l'impulsion d'en prendre une. La leçon en question avait pour titre - « Je pourrais voir de la paix au lieu de cela » (L-34). J'enregistrai le sens de cette phrase et simultanément, une autre phrase du Cours me revint à l'esprit: « Préfères-tu avoir raison, ou être heureux? » (T663; T-29.VII.1:9) Je considérai les deux options pendant un moment, puis décidai - « Je préfère avoir raison », et reposai la carte. Malheureux comme les pierres mais fort de mon bon droit et jugeant ma souffrance justifiée, je retournai me coucher en silence et m'endormis.

Au réveil, le lendemain matin, je me sentais séparé de Salice, tout comme elle de moi. En entrant dans la salle de bains, je me souvins d’avoir lu la carte de la leçon la veille au soir. Par curiosité, je relus le titre : « Je pourrais voir de la paix au lieu de cela », et me souvins du choix qui s'offrait à moi - avoir raison ou être heureux. J'eus envie de partager tout cela avec Salice. Je la trouvai assise à la table du petit déjeuner, silencieuse; je m'assis près d'elle. « Je voulais te dire, commençai-je, que de mon côté, je ne gère pas très bien cette dispute. » A ces mots, Salice fondit en larmes et nous avons alors commencé à partager franchement ce que chacun de nous avait ressenti.

Chacun a ainsi pu comprendre la peur de l'autre, et nous nous sommes rapidement retrouvés dans un état d'ouverture, d'attention et de tendresse réciproques. Selon les termes du Cours, nous nous étions réunis et avions trouvé la paix. Dans ces moments-là, je me demande toujours pourquoi je choisis d'avoir raison et non pas d'être heureux. Mais je suis conscient qu'il me prend maintenant un temps plus court avant de pardonner que dans le passé. Ce qui jadis m'aurait hérissé pendant des jours peut maintenant ne durer que quelques heures. Je sais également que certains sujets qui par le passé m'auraient fait souffrir, aujourd'hui ne m'affectent plus. Notre progression sur le chemin spirituel peut se mesurer au nombre de journées passées à écouter l'ego comparées à celles où nous écoutons la voix du Saint-Esprit. 

Extrait de "Healing the Cause - A Path of Forgiveness "Findhorn Press.]

Au début du Chapitre 30 du Texte vous trouverez un ensemble de règles très pratiques pour parvenir à une journée paisible. En fait, seule la première règle est nécessaire et vous  rappelle encore une fois n’avoir le choix d’écouter que deux conseillers dans votre esprit – l'ego ou le Saint-Esprit. Et seuls les conseils du Saint-Esprit vous procureront la paix.
Les règles pour la Décision
1ère Règle – Aujourd’hui je ne prendrai pas de décision par moi-même.                            
Nous prenons toujours des conseils, soit de l'ego ou du Saint-Esprit. On nous demande ici de demander l’avis du Saint-Esprit.                                                                                                   
2e règle – Si je ne prends pas de décision par moi-même, c’est cette journée qui me sera donnée. (paisible) Pour aider à renforcer notre apprentissage Jésus utilise la 2e règle en rappel, mise à notre disposition tout le long de la journée.                                                         
3e Règle – Je n’ai pas de question. J’ai oublié quoi décider. Un problème majeur à éviter est de déterminer à l’avance vos propres réponses à un problème dont vous laisserez le choix au Saint-Esprit par la suite. L’humilité est de mise ici, un consentement à être ouvert à toute réponse que le Saint-Esprit nous donnera – non seulement à celles que nous voulons entendre.                                                                                                                    
4e Règle –Au moins je peux décider que je n’aime pas ce que je ressens maintenant. Les règles 4 et 7 sont des moyens de retourner à votre but d’une journée paisible si vous avez encore commencé à écouter la voix de l'ego.                                                                  
5e Règle –Ainsi j’espère avoir fait erreur.                                                                            
6e  Règle – Je veux une autre façon de voir cela.                                                              
7e Règle- Peut-être y a-t-il une autre façon de voir cela. Que puis-je perdre en demandant.

Je veux la paix de Dieu.                                                                                                         
Dire ces mots ce n’est rien.                                                                                                                    
Mais les penser vraiment, c’est tout.                                                                                    
Si seulement tu pouvais les penser vraiment ne serait-ce qu’un instant,                                  
il n’y aurait plus de chagrin possible pour toi sous aucune forme que ce soit,                             
en aucun endroit ni aucun moment.                                                                                                
Le Ciel serait rendu complètement à ta pleine conscience, la mémoire de Dieu entièrement restaurée et la résurrection de toute la création pleinement reconnue.                                  
Leçon 185.1.1:4

Sections extraites d’«Un Cours en Miracles» et réimprimées  avec la permission de : Foundation For A Course In Miracles® - USA 41397 Buecking Drive, Temecula, California 92590-5668,



Q- Créer votre propre réalité
Je me faisais récemment demander cette question : «Dans quelle mesure créons-nous notre propre réalité le long d’une vie ?». C’est un sujet intéressant qui ramène l’ancienne question du libre choix par opposition à la prédétermination. Un nombre d’enseignants actuels soutiennent que tout est prédéterminé ; que nous ne sommes que des pions dans le grand jeu cosmique de Dieu. Quelques-uns sont créés des meurtriers pendant que d’autres en sont les victimes et aucun d’eux n’a quelque choix en la matière. Cependant, le Cours souligne que nous avons le choix bien qu’il ne soit pas infini. Pour comprendre la position du Cours, nous devons aller à l’intérieur de ses enseignements en ce qui a trait au temps ; ce qui signifie regarder en premier la métaphysique du Cours. Ensuite, nous pouvons regarder ce que le Cours dit à propos des prises de décision.

Le temps –

Jésus précise que nous avons besoin de nouvelles idées en ce qui a rapport au temps mais déclare aussi combien il nous est difficile de comprendre ces idées. Le temps linéaire est notre réalité, alors que Jésus nous dit que le temps est holographique – tout se produit en un moment. L'ego utilise le temps pour se préserver. Il nous dit que nous nous sommes séparés de Dieu dans le passé et que nous y sommes parvenus. Afin de nous sauver de la culpabilité envahissante qui en est résulté, il nous conseille de nier que tout ceci soit déjà arrivé. Ce péché imaginaire du passé est vécu dans le présent comme étant de la culpabilité qui mène à une peur de punition dans le futur. Toute notre peur provient de cette culpabilité inconsciente d’une séparation qui ne s’est vraiment jamais produite.

Par contraste le Saint-Esprit nous rappelle que la «petite idée folle» (voir plus bas) de séparation fut défaite par le Saint-Esprit au moment où elle fut pensée.

Dieu a donné Son Enseignant pour remplacer celui que tu as fait et non pour être en conflit avec lui. Et ce qu’Il voulait remplacer a été remplacé. Le temps n’a duré qu’un instant dans ton esprit, sans effet sur l’éternité. Ainsi tout le temps est passé, et tout est exactement comme c’était avant que la voie vers le néant n’ait été faite. Le tout petit battement de temps pendant lequel la première erreur a été faite, et toutes les autres dans cette seule erreur, contenait aussi la Correction pour celle-là, et toutes les autres venues dans la première. Et dans ce tout petit instant le temps a disparu, car voilà tout ce qu’il a jamais été. Ce à quoi Dieu a répondu a reçu réponse et a disparu.                                           
«Un Cours en Miracles» T.590 ; 26.V3 :1-7

Dans ce «petit battement de temps» l’univers entier est né, a évolué et est mort avec toutes les pensées que nous avons connues.

«Toute pensée produit une forme à un certain niveau.»  (T.33-T-2.VI.9:14), ainsi que toutes ces pensées manifestées dans le temps et l’espace. Ceci est assez semblable aux univers parallèles hypothétiques annoncés par certains physiciens quantiques – que tous résultats possibles d’une expérience existent et le scientiste qui y participe choisit de manifester l’un d’entre eux. Bien que tout fût corrigé en cet «instant originel» nous avons choisi de ne pas accepter la correction du Saint-Esprit et nous continuons par esprit de contraction comme si nous étions encore des individus spéciaux qui sommes séparés dans l’espace et le temps linéaire

Le monde du temps est le monde de l’illusion. Ce qui est arrivé il y a bien longtemps semble arriver maintenant. Des choix qui ont été faits depuis longtemps paraissent s’offrir, encore à faire. Ce qui a été appris et compris et depuis longtemps dépassé est considéré comme une pensée nouvelle, une idée fraîche, une approche différente. Parce que ta volonté est libre, tu peux accepter ce qui est déjà arrivé ; à n’importe quel moment que tu choisis ; et c’est alors seulement que tu te rends compte que cela a toujours été là.  Mais nous voyons le voyage à l’endroit où il s’est terminé, le regardant en arrière, imaginant que nous l’entreprenons encore une fois ; revoyant mentalement ce qui est déjà fini.  M-2.3:1-5

Pour éclaircir ceci je vais me servir de quelques analogies. Ce sont des romans de fiction actuellement disponibles qui donnent au lecteur un choix de complots à développer. Et à la fin de chaque chapitre vous choisissez parmi un choix de conspirations ; par exemple, si le héros se marie ou demeure célibataire. Vous êtes alors dirigé vers la page appropriée et l’histoire continue basée sur votre choix précédent de complot. Une ligne d’histoire multiple mais mon infinie, un nombre d’histoires que nous passons en revue dans notre théâtre de temps et d’espace.

Dr Kenneth Wapnick, dans son excellent livre,«A Vast illusion - time according to a Course in Miracles», se sert de l’analogie du VCR. L’enfant de Dieu endormi ou le décideur est assis et regarde les cassettes vidéo de ce qui s’est produit dans ce «petit battement de temps». Il a le choix entre deux énormes piles de cassettes vidéo qui sont égales– les bandes de l'ego et celles de leur correction par le Saint-Esprit. Une des cassettes de correction se nomme : «Expiation» dans laquelle le fils endormi de Dieu s’éveille finalement et réalise joyeusement qu’il n’a jamais quitté la maison de son Père et que le temps et l’espace sont illusoires. À ce moment il arrête la pratique inutile du visionnement des cassettes vidéo ainsi que ce qui s’est déjà produit.

C’est l’objectif du chemin spirituel – d’accélérer l’heure du réveil.  Comme Jésus déclare quelques fois dans le Livre d’Exercices, nous pourrions sauver des milliers d’années (plusieurs défilements de cassettes d’ego) si nous faisions correctement une leçon particulière. Le temps peut donc s’effondrer par le pardon. Par exemple, votre partenaire peut mourir soudainement et vous laisser le cœur brisé. En cet instant original vous pouvez avoir eu deux pensées – celle d’aller vers les drogues pour atténuer la douleur ou de consacrer votre vie à trouver une paix qu’aucune mort ne peut enlever – le choix de deux vidéos à regarder. Si vous vous tournez vers le Saint-Esprit pour des directives, Il vous persuadera de revoir la dernière et ainsi sauver du temps.

Nous ne souhaitons pas voir la puissance de notre esprit car alors, nous saurions être ceux qui choisissent ce qui se produit dans nos vies. Il serait impossible de se sentir une victime qui blâme les autres ou de connaître une colère justifiée – ce sont toutes des choses que nos ego adorent et se servent pour maintenir l'ego.  Le Cours nous dit que l'ego surmonte ce problème premièrement, en prenant une décision et immédiatement après niant l’avoir fait. Par exemple, confronté à une décision difficile vous allez vers l'ego pour de l’aide. Il peut vous suggérer d’éviter le problème en devenant malade. Vous, le décideur, décidez donc que c’est un bon conseil, vous choisissez d’attraper la grippe et de vous retirez au lit et ainsi vous remettez la décision difficile. Le moment où vous décidez d’attraper la grippe vous nier immédiatement avoir pris la décision. Vous ne pouvez donc plus être blâmé pour avoir remis la décision parce que vous êtes la malheureuse victime d’un microbe grippal et n’êtes plus du tout en condition de prendre des décisions appropriées.

À cause de notre fixation avec le temps linéaire, il est difficile pour nous de réaliser que tous nos problèmes peuvent être résolus instantanément.  La vidéocassette corrective a toujours existée et nous ne devons pas retarder à la revoir de nouveau.

Je semble avoir des problèmes uniquement parce que je me sers mal du temps. Je crois que le problème vient d’abord, et que du temps doit passer avant qu’il puisse être résolu. Je ne vois pas que le problème et la réponse arrivent simultanément. La raison en est que je ne me rends pas compte encore que Dieu a placé la réponse avec le problème, de façon à ce qu’ils ne puissent être séparés par le temps. Le Saint-Esprit m’enseignera cela, si je Le laisse. Et je comprendrai qu’il m’est impossible d’avoir un problème qui n’ait pas déjà été résolu. Leçon 90-3.2

Ceci se rapporte aussi aux enseignements du texte à propos des Lois du Chaos où il déclare qu’il n’y a pas d’hiérarchie d’illusions, aucun ordre de difficulté dans les miracles. Tout problème, sans tenir compte de son apparente envergure, a déjà été corrigé et ne fait simplement qu’attendre l’acceptation. Notre tâche est de nous retourner vers le Saint-Esprit et Lui demander Son avis pour savoir quelle vidéocassette nous devons revoir et ainsi accélérer le temps pour visionner celle de l’Expiation (Correction).

Toi qui crois encore vivre dans le temps et qui ne connais pas qu’il a disparu, le Saint-Esprit te guide encore à travers le labyrinthe infiniment petit et insensé que tu perçois encore dans le temps, bien qu’il ait disparu depuis longtemps. Tu penses vivre ce qui est passé. Chaque chose que tu regardes, tu l’as vue un court instant, il y a longtemps, avant que son irréalité ne fasse place à la vérité. Pas une seule illusion ne reste encore sans réponse dans ton esprit. L’incertitude fut portée à la certitude il y a si longtemps qu’il est dur, en effet, de la tenir dans ton cœur, comme si elle était encore devant toi. T-26.V.4

Certains textes cités plus haut ont été extraits d’un article intitulé «L’Effondrement du temps »

La prise de décision

Je me suis fait demander récemment si notre maison en Australie deviendrait le Centre Australien pour la Paix Intérieure ? J’ai répondu qu’elle était trop petite pour être un centre malgré qu’elle puisse accommoder de petits ateliers. J’aimerais me servir du thème de cet article pour explorer cette question en profondeur. Puis-je et devrais-je commencer un centre pour la paix intérieure ? Me reportant à la métaphysique du Cours, je vois que je peux seulement revivre ce qui s’est produit dans ce «petit battement de temps». Si une «vidéo cassette» d’un centre Australien pour la paix intérieure n’existe pas il est absolument impossible pour qui que ce soit de créer un centre car nous pouvons seulement repasser ce qui s’est déjà produit. S’il se trouve une cassette vidéo existante, je dois encore choisir de la rejouer. Le seul critère pour la rejouer vient de ce qu’elle nuirait ou aiderait à mon éveil. Jésus ne nous demande pas de faire connaître «Un Cours en Miracles» mais «d’accepter l’Expiation (Correction) pour nous-même» - signifiant, de s’éveiller du rêve de temps et d’espace et de séparation. Il m’est impossible de savoir s’il est de mes plus hauts intérêts d’avoir un centre physique, je dois donc chercher les directives du Saint-Esprit. Si le projet contient un bien-fondé je devrai attendre le moment et l’occasion exacts. S’il doit y avoir un centre en quelque part je deviendrai conscient d’une nouveauté dans ma vie,  quelque courant ou mouvement qui me demande de bouger dans une direction particulière et je dois le saisir et m’y fondre. J’ai donc décidé de prendre la décision d’accepter cette nouvelle direction malgré que je ne connaisse pas la destination finale ou le temps propice. Le voyage sera aussi important que la destination sur mon cheminement de pardon.
 
Ne prenons des décisions à tous les instants, en cela nous n’avons pas de choix. Le seul choix consiste à décider avec qui nous les prenons. Aucune décision n’est prise par nous-même. Nous allons toujours vers l’ego ou le Saint-Esprit pour nous conseiller.

Et pourtant tu ne peux pas prendre de décisions par toi-même. La seule question est vraiment de savoir avec quoi tu choisis de les prendre. C’est vraiment tout….tu ne prendras pas de décisions par toi-même quoi que tu décides. Car elles sont prises avec des idoles ou avec Dieu. Tu demandes l’aide de l’antéchrist ou du Christ, et celui que tu choisis se joindras à toi et te dira quoi faire. T-674 ;T-30.I.14:3-9

C’est ici que nous créons notre propre réalité en choisissant l'ego ou le Saint-Esprit qui va nous conseiller quel «vidéo» nous allons revoir. La quantité de «vidéos» dont nous avons à choisir est fixée et dépend du nombre de choix que nous avons eu à l’origine dans ce «petit battement de temps». C’est la partie prédéterminée de l’équation. L’endroit où notre libre arbitre entre en jeu se trouve dans le choix des «vidéos». Notre dernier geste de libre arbitre se fera lorsque nous abandonnerons le tout pour dépendre totalement sur la guidance du Saint-Esprit.  C’est là seulement que nous connaîtrons la paix après avoir laissé tomber pour toujours nos plans d’ego pour trouver le bonheur.

Un esprit guéri ne fait pas de plans. Il exécute les plans qu’il reçoit en écoutant une sagesse qui n’est pas la sienne. Il attend jusqu’à ce qu’il ait été instruit de ce qu’il faut faire, puis il entreprend de le faire. Il ne compte sur lui-même pour rien, sauf son aptitude à accomplir les plans qui lui sont assignés. Il est en sécurité dans la certitude que les obstacles ne peuvent freiner son progrès vers l’accomplissement de n’importe que but qui sert le plan plus vaste établi pour le bien de tous. Leçon 135 p.262

Relâcher le contrôle de manœuvrer notre propre bateau le long de la vie et passer la barre à un pouvoir plus puissant est peut-être la plus difficile des leçons que nous ayons à apprendre nous dit Jésus dans cette leçon finale: 

Il est possible même en ce monde de n’entendre que cette Voix (Saint-Esprit) et aucune autre. Cela demande un effort et un grand désir d’apprendre. C’est la dernière leçon que j’ai apprise, et les Fils de Dieu sont aussi égaux apprenants qu’ils le sont comme Fils.         T.81 ; T.5.II3 :9-11

Cependant chaque jour nous pouvons pratiquer à demander au Saint-Esprit lequel des «vidéos» Il préfèrerait nous voir réexaminer afin que nous puissions faire effondrer le temps et accélérer le jour où nous choisirons de revoir celui de l’Expiation correction (Correction) afin de nous rappeler notre réalité spirituelle ainsi que notre vraie demeure au Ciel.


R- S’ouvrir à la lumière

Pourquoi attendre le Ciel? Ceux qui cherchent la lumière se couvrent simplement les yeux. La lumière est en eux maintenant. L’illumination n’est qu’une re-connaissance et pas du tout un changement. «Un Cours en Miracles» Livre d’Exercices, leçon 166.1:1-4

La lumière, l’amour et la joie de Dieu sont constamment présents et n’attendent que notre acceptation. Nous ayant été offerts librement à notre création, nous n’avons pas à les gagner. Ils ne demandent ni sacrifice ni souffrance. Alors, pourquoi connaissons-nous rarement la lumière?

Il y a bien longtemps, à l’intérieur de l’illusion du temps, nous avons décidé que la séparation était préférable à l’unité. Nous sommes entrés dans l’espace temps en cherchant le bonheur en dehors de nous-mêmes. Que nous n’ayons pas réussi est évident  - un seul regard vers le monde nous l’indique clairement. Cependant, nous sommes toujours optimistes et continuons à chercher pour cette paix et cette joie insaisissables. Nous les trouvons quelquefois pour les voir aussitôt nous glisser des mains. Notre ego nous encourage à continuer d’essayer en évitant de mentionner que son but véritable est de s’assurer que nous ne réussirons jamais.

J’ai dit que la règle de l'ego était : «Cherche et ne trouve pas». Traduit en termes de curriculum, cela signifie : «Essaie d’apprendre mais ne réussis pas». T-12.V :71-2.    
  
L'ego est la pensée de séparation que nous, le Fils endormi, avons créée. Il vit aussi longtemps que nous lui accordons du pouvoir et il continuera à le faire aussi longtemps que nous pensons qu’il puisse nous servir. Il veut survivre et cherche donc des moyens pour nous faire croire en sa valeur. Tout en commençant  doucement à réaliser que suivre le système de pensée de l'ego de séparation ne fait que nous apporter de la souffrance, nous commençons à nous tourner vers le Saint-Esprit dans notre esprit pour de l’aide.

La tolérance à la douleur peut être grande, mais elle n’est pas sans limite. Tôt ou tard chacun finit par reconnaître, même très vaguement, qu’il doit y avoir une meilleure voie.  En s’affirmant, cette reconnaissance devient un tournant.
T-2.III.3 :5-7

Obstacles à la paix
L'ego s’inquiète de la direction que nous commençons à prendre et nous conseille de retourner vers lui. Il nous prévient que le Saint-Esprit travaille pour Dieu et que nous devons nous rappeler avoir détruit le Ciel, avoir usurpé le pouvoir de Dieu et nous être établis dans le temps et l’espace où nous espérons ne jamais nous faire repérer par Dieu pour qu’Il exige Sa vengeance appropriée!

Durant des ateliers, j’ai remarqué que certains participants avaient quelque forme d’expérience qui les rapprochaient de l’amour et de la lumière de Dieu et puis après un court laps de temps éprouvaient de la peur, de la dépression ou de la maladie.

Quand la lumière se rapproche, tu te précipites vers des formes de peur moins importantes, et parfois vers la pure terreur. Mais tu avanceras, parce que ton but est d’avancer de la peur vers la vérité. T-404, T-18. III.2:1-2

D’un côté, nous commençons à nous épuiser des formes d’attaques que l'ego déploient, que ce soient le jugement, les colères justifiées et l’état de victime mais sommes terrifiés de perdre notre sens d’identité, nos particularités et notre individualité. Nous sommes fortement attachés à penser que nous sommes un corps qui a des rôles et des ambitions importantes dans le monde. La notion d’une spiritualité qui progresse pour finalement s’assoir dans la main droite de Dieu est très attrayante. Mais remarquez un élément à propos de cette image. Vous êtes toujours là! La dualité s’est glissée dans l’unité du Ciel. C’est la version de croissance spirituelle de l'ego – vous l’amener avec vous chez Dieu.

Dans la cinquième étape du «Développement de la Confiance» dans le Manuel des Enseignants,  Jésus nous dit que nous allons traverser une «Période de perturbation». Malgré que nous soyons rendus tout près du haut de l’échelle de la confiance, le Monde Réel, nous pouvons demeurer «très très longtemps» à cette avant-dernière étape. Pourquoi ? Nous devons consentir à relâcher le sens du «Je» d’un «moi» avant de pouvoir retourner à la maison.

Paix et joie existent seulement dans l’état d’unité ou d’union avec Dieu. Cette conscience  signifie relâcher notre investissement dans le système de pensée de l'ego de séparation. Notre dilemme est illustré dans l’histoire qui suit:

Un homme est en train de se balancer sur un trapèze.  Il le connait bien mais il commence à s’en fatiguer. Il ne se trouve pas heureux dans son présent état et sait devoir changer quelque chose. Soudain en face de lui il voit un trapèze vide qui se balance en va-et-vient. En examinant de plus près il voit son nom écrit sur le barreau. Il sait devoir laisser aller son trapèze familier avant de pouvoir saisir le second. Sa crainte du nouveau et la disparition de l’ancien font en sorte qu’il veuille s’accrocher d’une main après le premier pendant qu’il essaie de saisir l’autre. Une tache impossible. De même, l'ego a encore une puissante emprise sur nous pendant que nous sommes attirés plus fortement que jamais vers la lumière du Saint-Esprit.

Les «Obstacles à la Paix» au Chapitre 19 du Texte d’«Un Cours en Miracles» expliquent les arguments variés que l'ego se servira pour nous persuader de demeurer avec lui. Il nous dit que le corps a de la valeur pour ce qu’il offre et que la souffrance «prouve» qu’il est réel et que le Saint-Esprit est un menteur quand Il dit n’être qu’une illusion. La mort est une «preuve» avancée que le corps est réel et séparé de Dieu. Notre attraction à la culpabilité, à l’attaque, à la haine et la colère agissent aussi comme des défenses pour ne pas connaître l’amour de Dieu, lequel conduirait à la mort de l'ego. L'ego nous prévient que Dieu attend à la fin de notre chemin spirituel afin d’exiger sa vengeance justifiée (alors n’y va pas !). Il vaut mieux être pris dans les ambitions du monde, savoir que le corps est la seule réalité et … ne brassez pas le bateau.

Quand nous commencerons lentement à déserter notre ego, ses cris nous suivront jusqu’à la naissance du jour où finalement nous laisserons aller tout investissement dans ses illusions. Et les illusions changent subtilement. Lorsque par l’intermédiaire de l'ego nous voyons ses illusions grossières (que le matérialisme nous apportera le bonheur), nous tombons alors dans le piège du matérialisme spirituel. Aspirer pour Dieu et l’illumination peut nous garder coincé pour bien longtemps.

Le désir pour la vérité est le plus haut de tous les  désirs, cependant, c’est encore un désir. Tous les désirs doivent être abandonnés pour que le réel soit…Lorsque toute recherche cesse, c’est l’État Suprême. Tiré de I Am That de Nisargadatta Maharaj.

Le fait de savoir que nous allons éprouver de la peur et des contradictions lors de notre voyage est très utile. Le voyage de retour à Dieu n’en est pas un de douceur ni de lumière.  Quand l'ego continue à élever sa tête monstrueuse, nous pouvons commencer à pratiquer le pardon.

LE PARDON

Le pardon, par contre, est calme, et tranquillement ne fait rien. Il n’offense aucun aspect de la réalité ni cherche à la tourner en des apparences qui lui plaisent. Il regarde simplement, attend et ne juge pas. Livre d’Exercices, p.418- 1.4 :1-3

Cette citation nous demande de regarder nos ego tranquillement mais non de les réparer ou les améliorer. Il ne nous est pas demandé de les détester ni de les aimer car ils sont rien, simplement l’absence d’amour qui attend notre accueil. Cet amour doit attendre pendant que nous préférons l'ego à sa place. L'ego, étant irréel, n’a simplement qu’à être observé sans jugement. Quand nous apprenons doucement à maintenir une attitude de témoin envers notre comportement d’ego, nous lui enlevons notre investissement et il commence à s’effacer. Affamé d’attention et de culpabilité, ses provisions de nourriture diminuent il doit commencer à perdre sa prise sur nos esprits. Mais dès que nous nous sentons coupables au sujet de ses comportements ou de ses pensées, nous lui disons : «Tu es réel, je crois en toi».

C’est notre pratique de toute la journée. Ne pas attendre impatiemment pour Dieu ni pour l’illumination. Seulement être attentifs à notre esprit et ne pas juger ce que nous voyons pendant que nous demandons de l’aide au Saint-Esprit/Jésus pour voir la situation paisiblement. Nous commençons lentement à sourire aux histoires de l'ego. «Euh, je vois que je veux étrangler le conducteur qui vient juste de me couper sur la route. Cela me rappelle la colère que j’ai ressentie hier lorsque quelqu'un à sauter la file où j’attendais patiemment. Alors, qu’y a-t-il de nouveau !»

Nous oublierons fréquemment de pardonner et de demander de l’aide. En voyant cela nous pouvons encore apprendre à sourire à notre manque de pratique, à nous pardonner nous-même de ne pas pardonner.

Récemment, je me suis aperçu que quelqu'un avait fait un résumé de mon approche AAA au pardon et je l’inclus ici-bas.

(ADVERTANCE) Ce qui est nié ne peut être pardonné. La conscience de notre monde intérieur est aussi importante que la conscience de notre monde extérieur. Nos ego vont combattre nos tentatives à devenir plus conscient de nos côtés sombres. Surveiller les pensées sans jugement – développer un "témoin compatissant". L'habileté à surveiller nos pensées signifie que nous ne sommes pas nos pensées.

(ACCEPTATION). Ce qui résiste persiste. L'acceptation dissout la culpabilité. L'acceptation est une invitation à la guérison et au changement. Le changement est craint et peut bloquer le pardon.

(ASSISTANCE) La conscience et l’acceptation sont notre responsabilité. Un désir sincère pour la paix est une invitation à la guérison. Notre guide intérieur complète le processus de pardon et va choisir la forme de pardon nécessaire: notre travail consiste à nous abandonner à sa direction.

Extrait et adapté du livre de Michael Dawson «Findhorn Book of Forgiveness»

Tout en pratiquant nos leçons quotidiennes, le mur de l'ego commence à s’effacer révélant la lumière de Dieu cachée derrière – une lumière incapable de détruire, seulement d’être dissimulée. La peur de l’amour que Dieu a pour nous, lequel dissoudra nos ego, commence à tomber et enfin, nous comprenons et suivons la guidance de Jésus:

Mon frère, tu fais partie de Dieu et partie de moi. Quand tu auras enfin regardé  le fondement de l'ego sans reculer, tu auras aussi regardé le nôtre. Je viens à toi de la part de notre Père pour t’offrir tout à nouveau. Ne le refuse pas afin de garder cachée une sombre pierre angulaire, car sa protection ne te sauvera pas. Je te donne la lampe et j’irai avec toi. Tu ne feras pas ce voyage seul. Je te mènerai à ton vrai Père. Qui comme moi a besoin de toi. N’est-ce-pas avec joie que tu répondras à l’appel de l’amour?        T-11.in.4.