Que
suis-je?
Le salut peut tre vu comme rien de plus que lĠvasion
hors des concepts.
Ç Un cours en miracles È T-31.V.14-3
Pourquoi tes-vous malheureux? Parce que 99,9 pour
cent de tout ce que vous pensez, et de tout
ce que vous faites, est pour vous-mme — et
il n'y en aucun. Wei Wu Wei,
(Terence Gray)
Dans nos rves
la nuit dernire nous avons adopt certains rles, avons eu des expriences et avions
la certitude de qui nous tions. Au rveil, nous
voyons que rien du rve nĠtait rel, y compris nous-mmes. Mais, nous
sommes-nous rveills ce matin?
Les rves te montrent que tu as le pouvoir de faire un
monde tel que tu le voudrais; et que parce que tu le veux, tu le vois. Et tant
que tu le vois, tu ne doutes pas quĠil est rel. Or voici un monde,
manifestement au-dedans de ton esprit, qui semble tre lĠextrieur. Tu nĠy
rponds pas comme si cĠtait toi qui lĠavais fait, et tu ne te rends pas compte
non plus que les motions que le rve produit doivent venir de toi. Ce sont les
figures dans le rve et ce quĠelles font qui semblent faire le rve. Tu ne te
rends pas compte que tu les fais passer lĠacte pour toi É Tu sembles te rveiller,
et le rve a disparu. Or ce que tu manques de reconnatre, cĠest que ce qui a
caus le rve nĠa pas disparu avec lui. Le souhait te reste de faire un autre
monde qui nĠest pas rel.
Ç Un cours en
miracles È T-18.II.5
(p. 402)
Ce qui continue maintenir le rve, c'est que le
monde de sparation, de particularit et de caractre unique peut seulement se
raliser dans un tat de rve. Si
nous voulons tre spars, nous devons rver, car la sparation ne peut avoir
lieu au Ciel, qui est un tat dĠunit parfaite.
Tu ne
demeures pas ici, mais dans lĠternit. Tu ne voyages quĠen rves, alors que tu
es chez toi en scurit. T-13.VII.17:6-7
Tu es
chez toi en Dieu, rvant dĠexil mais parfaitement capable de tĠveiller la
ralit.T-10.I.2:1
Tout
en vieillissant, beaucoup d'entre nous se rendent compte qu'une grande partie
du monde de la sparation est douloureuse et n'est plus attrayante. Toutefois,
si certaines parties du rve semblent toujours attrayantes le rve va continuer
afin que nous puissions satisfaire ces dsirs. Nous avons oubli que c'est
l'absence de dsir qui apporte le bonheur, qui est notre tat naturel.
Et ce quoi tu sembles tĠveiller
nĠest quĠune autre forme de ce mme monde que tu vois en rve. Tout ton temps
se passe rver. Tes rves endormis et tes rves veills ont des formes
diffrentes, mais cĠest tout. Leur contenu est le mme. Ce sont tes
protestations contre la ralit et ton ide fixe et insane de pouvoir la
changer. T-18.II.5.11-15
Nous
avons rejet l'unit parfaite du Ciel croyant pouvoir crer quelque chose de
mieux. Nous voulons tre Dieu et non le Fils de Dieu. Nous savons mieux que
Dieu et voulons le prouver et si nous avons suffisamment de temps et de vies,
nous esprons accomplir notre objectif.
Mais
qui donc est ce Ç je È qui pense pouvoir amliorer la cration de Dieu? Cette
question est rarement pose, car il semble vident que nous nous assimilons avec
lui (esprit, corps et motions). Lorsque nous cherchons aller plus en
profondeur et questionnons qui nous sommes, nous ne pouvons trouver aucun rel et
ternel Ç je È. Seulement des penses, des sentiments et des sensations
physiques, mais aucune personne qui les possde. Ce que lĠon trouve est une
prise de conscience, mais personne de conscient.
Perception de l'ego Connaissance
du pur esprit
Ç Je suis quelqu'un (de particulier)È Ç
Je suis personne/rien È
X Un corps Un
corps
X Une personnalit Une
personnalit
X Un humain Un
humain
X Partie de ma famille Partie
de ma famille
X Partie de ma race/nation Partie
de ma race/nation
X Mon travail Mon
travail
X Mes sentiments et penses Mes
sentiments et penses
X Spar Spar
X Particulier Particulier
X Un individu Un
individu
Prise de conscience et parfaite
unit
X Prise de conscience et
parfaite unit
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Le soi que tu
as fait nĠest pas le Fils de Dieu. Par consquent, ce soi nĠexiste pas du tout.
Et tout ce quĠil semble faire et penser ne signifie rien. Il nĠest ni bon ni
mauvais. Il est irrel, et rien de plus que cela. Il ne se bat pas contre le
Fils de Dieu. Il ne le blesse pas et il nĠattaque pas sa paix. Il nĠa pas
chang la cration ni rduit lĠternelle impeccabilit au pch, et lĠamour
la haine. Quel pouvoir ce soi que tu as fait peut-il possder, alors quĠil
contredirait la Volont de Dieu ? Leon 93.5.
Le Ç je È ou
moi fait autant partie du rve que le reste du rve. Nous sommes simplement une
pense dans notre tte. Pour dcouvrir qui nous sommes vraiment, nous devons abandonner
tout ce que nous avons pens tre nous.
Fais simplement
ceci : sois calme et mets de ct toute pense de ce que tu es et de ce quĠest
Dieu; tous les concepts que tu as appris au sujet du monde; toutes les images
que tu as de toi-mme. Vide ton esprit de tout ce quĠil pense tre vrai ou
faux, ou bien ou mal, de toute pense quĠil juge digne, et de toutes les ides
dont il a honte. Ne tĠaccroche rien. NĠapporte avec toi aucune pense que le
pass tĠa enseigne, ni aucune croyance que tu as jamais apprise auparavant de
quoi que ce soit. Oublie ce monde, oublie ce cours, et viens les mains
entirement vides ton Dieu. Leon 189.7.
Nous avons une grande rsistance
laisser aller notre image de soi. C'est ce que nous avons pris pour tre nous-mmes.
Comme Byron Katie demandait Ç Qui seriez-vous
sans votre histoire? È
Un jour, j'ai dcouvert que je n'avais pas besoin d'une
histoire personnelle, de sorte que, comme la boisson, je l'ai laisse tomber.
Carlos Castaneda dans Tales of Power
LĠhistoire de notre
vie peut tre positive ou ngative. CĠest sans importance, car elle cre notre
identit que nous chrissons et sommes rticents laisser aller. Il semble suicidaire
d'abandonner notre image et notre histoire.
Le monde ne
peut pas enseigner dĠimages de toi moins que tu ne veuilles les apprendre. Le
temps viendra o toutes les images auront pass, et tu verras que tu ne connais
pas ce que tu es. CĠest cet esprit descell et ouvert que la vrit retourne,
sans tre entrave ni lie. L o les concepts de soi ont t mis de ct, la
vrit est rvle exactement telle quĠelle est. Quand chaque concept a t mis
en doute et en question, et reconnu comme nĠtant fond sur aucune hypothse
qui tiendrait la lumire, alors la vrit est laisse libre dĠentrer en son
sanctuaire, propre et libre de culpabilit. Il nĠest pas dĠnonc que le monde
ait plus peur dĠentendre que celui-ci :
Je ne connais
pas la chose que je suis, et je ne sais donc pas ce que je fais, o je suis,
comment regarder le monde ni comment me regarder moi-mme.
Or dans cette
leon nat le salut. Et Ce que tu es te parlera de Soi-mme
T-31.V.17.
Le mot Ç Ce È dans
la dernire phrase ci-dessus est en majuscule pour indiquer le Pur-esprit.
Quand nous nous sommes enfin vids de ce que nous avons pens tre, un espace
est cr pour que le Saint-Esprit nous dise qui nous sommes vraiment — le
Christ — qui est ternel, sans forme et parfait. Il s'agit d'un retour
la plnitude, l'unit et la mort de la sparation. En perdant notre faux moi,
nous devenons le Soi. Nous sommes simultanment tout et rien. C'est comme un
personnage sur un cran de cinma qui ralise tre simplement une image faite
par la lumire comme tout lĠest sur l'cran. Bien que les choses semblent spares, tout est une illusion. Une
seule lumire illumine toutes les images sur l'cran. Le personnage ralise que
sa vraie ralit est l'ampoule dans le projecteur (Dieu).
Quand
je regarde lĠintrieur et vois que je ne suis rien, cela est la sagesse.
Quand
je regarde lĠextrieur et vois que je suis tout, cela est l'amour.
Et
entre les deux ma vie s'coule...
-Nisargadatta Maharaj
Le
Saint-Esprit, toujours pratique dans Sa sagesse, accepte tes rves et les utilise
comme moyen de tĠveiller. Tu les aurais utiliss, toi, pour rester endormi. JĠai
dit plus tt que le premier changement, avant que les rves ne disparaissent,
cĠest que tes rves de peur sont changs en rves heureux. T-18.II.6
L'ego craint
grandement sa fin et donc le Cours mentionne que nous nous veillons progressivement
des cauchemars aux rves heureux de pardon jusqu' ce que nous soyons prts
pour l'veil complet — le Monde rel. Cela ne signifie pas la mort du
corps, mais la ralisation que nous ne sommes pas le corps, l'esprit ou les
motions. Nous prenons conscience que nous sommes la conscience. Notre tat naturel de paix et de joie paisibles
revient notre conscience. Notre corps est maintenant utilis comme instrument
de communication aimante alors que nous prolongeons l'amour et la sagesse de
Dieu dans le monde.
Dieu
dont l'amour est partout ne peut venir rendre visite moins que vous ne soyez
pas l.
Angelus Silesius